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Typhus chez le chat : comment le prévenir et le traiter ?

Le typhus du chat est une maladie extrêmement grave qui nécessite une prise en charge précoce. Une recrudescence de cas a été observée en France, ces dernières années. Très contagieuse, cette maladie peut, cependant, être évitée grâce à la vaccination.

Qu’est-ce que le typhus du chat ou pancoleupénie féline ?

Le typhus du chat ou pancoleupénie féline est une maladie infectieuse qui touche plus particulièrement les chats de moins d’un an, non vaccinés. Les chats adultes peuvent, cependant, la contracter. Le typhus est une maladie mortelle si elle n’est pas prise en charge rapidement. Le virus du typhus du chat est le parvovirus qui se transmet par contact oro-nasal. 

 

Le chat est contaminé en ingérant ou en reniflant les urines ou selles de chats atteints. Les matières infectées peuvent également être ramenées au domicile sous la semelle des chaussures. Le typhus peut aussi se transmettre par contact avec un objet contaminé (gamelle, panier, etc.) ou un humain qui a été en contact avec un chat malade. Il n’existe pas de risque de transmission à l’homme. 

 

Le virus atteint, notamment, les cellules de la paroi de l’intestin et de la moelle osseuse. À noter que le typhus du chat constitue un vice rédhibitoire. Si les signes cliniques de la maladie entrainent une suspicion dans les 5 jours suivant l’achat, le vétérinaire peut établir un certificat. Ce document permettra, si la maladie se déclare, d’annuler la vente de l’animal. La seule condition est que l’action en justice soit effectuée sous 30 jours.

 

Le typhus du chat fait partie des maladies graves, à la fois parce qu’il provoque une atteinte généralisée de l’organisme du chat mais aussi par le risque contagieux qu’il génère. Le parvovirus peut effectivement survivre plusieurs mois dans l’environnement. Cela explique une apparition plus élevée de la maladie virale dans les collectivités (refuges, élevages, etc.). Malgré la vaccination, les chats en collectivité peuvent, d’ailleurs, être contaminés si la charge virale est massive. Le typhus peut également infecter des espèces sauvages comme le renard ou le raton laveur. 

Quels sont les symptômes du typhus du chat ?

Les symptômes du typhus du chat apparaissent après une période d’incubation pouvant durer de 2 à 10 jours. Ils sont similaires à ceux d’une gastro-entérite, entrainant une atteinte du tube digestif de l’animal :

  • Nausées et vomissements
  • Salivation excessive
  • Diarrhées parfois sanguinolentes
  • Douleurs abdominales
  • Perte d’appétit
  • Perte de poids
  • Fièvre
  • Abattement

Des symptômes spécifiques peuvent également survenir touchant la sphère reproductrice (infertilité, anomalie congénitale), oculaire (décollement de rétine, hypoplasie du nerf optique) et/ou nerveuse (ataxie cérébelleuse : tremblements et troubles de la coordination motrice). 

Une leucopénie (diminution du nombre de globules blancs dans le sang) apparait également en lien avec l’atteinte de la moelle osseuse. Chargés de protéger l’organisme des infections, ces globules blancs affaiblis fragilisent grandement l’animal. Le typhus du chat peut également entrainer une mort subite s’il n’est pas traité suffisamment tôt.

Comment prendre en charge le typhus du chat ?

Diagnostic

En cas de doute, contactez rapidement votre vétérinaire. La pancoleupénie féline peut être une cause d’urgence chez le chaton. Face à une suspicion de typhus chez le chat, le vétérinaire va réaliser des examens biologiques afin de confirmer son diagnostic. Généralement, des prélèvements sont effectués dans les selles ou par écouvillon rectal. 

Un résultat positif indique que le chat est bien contaminé. Toutefois, un résultat négatif n’est pas toujours fiable. Les faux négatifs sont fréquents. En cas d’atteinte cérébrale, une IRM peut être réalisée pour confirmer une hypoplasie cérébelleuse chez un chaton (trouble du développement neurologique du cervelet). 

Traitement

Il n’existe aucun traitement antiviral pour soigner le typhus du chat. Seuls des traitements symptomatiques (anti-vomitifs, anti-diarrhéiques, antispasmodiques, etc.) et des traitements de soutien sont mis en place. Ces derniers peuvent inclure une fluidothérapie pour réhydrater le chat infecté, une antibiothérapie pour contrer les infections et une alimentation entérale pour éviter la perte de poids. 

Pronostic

Si le chat malade survit plus de 5 jours après la mise en place du traitement, une bonne récupération est envisageable. Le taux de survie des chats contaminés est d’environ 51,1 % après les soins. Sans traitement, le typhus entraine le décès de l’animal.

Comment accompagner et prévenir le typhus du chat ?

Désinfection

En cas de contamination de votre chat, il est nécessaire, outre la prise en charge vétérinaire, de désinfecter son environnement. Seul l’eau de javel offre la garantie d’éradiquer le virus résistant. Il est nécessaire de nettoyer tous les objets et lieux qui ont été en contact avec votre compagnon. Si vous avez plusieurs chats à la maison, isolez votre chat malade. En effet, le partage de la même litière est un vecteur de contagion rapide.

Dans le cas d’une collectivité, après l’isolement des chats malades, cette désinfection doit être scrupuleusement réalisée. Tous les éléments (sol, matériel, murs, etc.) et vêtements doivent faire l’objet de ce nettoyage drastique à l’eau de javel. Le port de gant est vital pour manipuler les animaux malades. 

Vaccination

La vaccination de votre chat constitue la meilleure prévention contre cette maladie virale extrêmement grave et contagieuse. La vaccination contre le typhus du chat est possible dès l’âge de deux mois. Elle est pratiquée en deux injections, à un mois d’intervalle, lors de la primo-vaccination. Un rappel est réalisé au premier anniversaire du chat. Ensuite, le rappel doit être effectué tous les 1 à 3 ans, selon les conditions de vie de votre chat. Votre vétérinaire vous guidera pour administrer le dosage le plus adapté. 

Seul le respect drastique du protocole vaccinal garantit la protection de votre compagnon. Un délai trop important entre deux rappels peut, rapidement, entrainer une diminution de l’immunité et rendre votre chat sensible au parvovirus. La vaccination est à éviter chez les chattes gestantes car elle peut provoquer des troubles neurologiques chez les chatons et plus précisément des difficultés psychomotrices. 

Il convient d’être particulièrement réceptif à cette nécessité de vaccination contre le typhus du chat. Cette maladie contagieuse n’a, malheureusement, pas disparu. Le constat d’une recrudescence de cas d’épidémies de typhus a même été établi en France ces dernières années, comme en novembre 2022, dans la Sarthe. 

docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
Président de l'AVAD
ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

Le coryza du chat : prévention, symptômes et traitement

Maladie complexe, le coryza du chat est provoqué par l’association de plusieurs virus. Sa prise en charge doit être précoce car des complications peuvent entrainer le décès de l’animal. La vaccination constitue le meilleur moyen de protéger votre compagnon. 

Qu’est-ce que le coryza ?

Le coryza du chat, aussi appelé rhinotrachéite virale féline, est une maladie virale fréquente chez le chat qui peut s’avérer mortelle. Les chats vivant en communauté (chatterie, refuge, chats semi-sauvages, etc.) sont les plus exposés car c’est une maladie très contagieuse. Les trois virus provoquant le coryza du chat sont l’herpèsvirus félin (FHV), le calicivirus félin (FCV) et le réovirus.

Les bactéries comme la chlamydophilose (ou chlamydiose) s’ajoutent aux virus, générant des surinfections bactériennes. Le coryza du chat se transmet par contact direct avec des chats infectés. La contamination a lieu lorsque le chat malade éternue (projection de mucus) ou souffle sur son congénère et par les écoulements des yeux. Le coryza peut aussi être transmis par contact indirect via les objets, vêtements et lieux contaminés. Cette maladie virale n’est pas transmissible à l’homme.

Quels sont les symptômes du coryza du chat ?

Les symptômes du coryza du chat apparaissent après 2 à 5 jours d’incubation :

  • Signes respiratoires (éternuements, sifflements, toux)
  • Écoulements des yeux et du nez
  • Ulcères dans la bouche (langue et/ou gencives)
  • Salivation excessive
  • Perte d’appétit
  • Forte fièvre (plus de 40°C)
  • Abattement

L’herpèsvirus est responsable de l’infection du nez et des voies respiratoires. Le calicivirus félin provoque, également, l’atteinte des voies respiratoires mais aussi des yeux, de la muqueuse buccale et l’apparition de fièvre. Le chat souffre d’irritations oculaires qui peuvent amener une conjonctivite et se compliquer d’un ulcère de la cornée. Le réovirus, moins virulent, génère, quant à lui, un larmoiement. 

Le coryza du chat peut évoluer vers une guérison spontanée, en étant éliminé par le système immunitaire. Le chat qui ne présente plus de signes cliniques reste porteur de la maladie pendant plusieurs années. Elle peut donc réapparaitre à la faveur d’un stress, d’une mise-bas ou de la survenance d’une autre maladie. 

La maladie peut s’aggraver en atteignant plus sérieusement le système respiratoire de l’animal, à la suite de complications (surinfections bactériennes). Du pus apparait alors dans les yeux et le nez du chat. Un des risques est que votre chat présente une détresse respiratoire

Comment soigner le coryza du chat ?

Diagnostic et traitement

Il est vital de consulter rapidement votre vétérinaire si vous constatez la présence de quelques-uns des signes cliniques mentionnés, chez votre compagnon. Le coryza du chat peut, rapidement, altérer l’état général de votre animal. Le vétérinaire établit son diagnostic sur la base de l’examen clinique et de l’analyse de liquides organiques (larmes, salive, sang). L’analyse en laboratoire atteste de la présence des virus. 

Pour combattre le coryza, le vétérinaire peut être amené à hospitaliser le chat si son état général le nécessite. Il peut, effectivement, être indiqué de le réhydrater (fluidothérapie) et de le réalimenter en urgence. Le traitement est essentiellement symptomatique : il s’agit de soigner les symptômes infectieux et douloureux pour l’animal.

Généralement, des médicaments anti-inflammatoires sont administrés ainsi que des antibiotiques afin d’éradiquer les infections bactériennes. Des inhalations (aérosolthérapie) peuvent aussi être réalisées si le chat les accepte. Elles doivent être effectuées plusieurs fois par jour afin de dégager les voies nasales. Le vétérinaire peut également décider d’administrer des médicaments antiviraux dans les cas les plus graves de coryza du chat. 

Mesures hygiéniques et convalescence

Des mesures sanitaires doivent être appliquées à la maison et en collectivité à la suite de la contamination par le coryza félin. Un nettoyage et une désinfection à l’eau de javel sont recommandés pour les surfaces, objets et vêtements qui ont été en contact avec le chat infecté.

Après la prise en charge vétérinaire, votre chat peut présenter une certaine réticence à se nourrir. D’abord parce que la maladie perturbe l’appétit mais aussi parce que l’atteinte des voies nasales et de la bouche ne favorise pas la prise de nourriture. Il est conseillé de susciter l’envie de manger en proposant une nourriture hachée et appétente à votre compagnon.

Comment prévenir le coryza du chat ?

La vaccination représente la meilleure prévention contre le coryza du chat. Elle est fortement recommandée car les sources de contamination sont nombreuses dans l’environnement du chat. Le vaccin contre le coryza félin s’avère efficace pour éradiquer la plupart des virus de la maladie. Il est, généralement, associé à un vaccin contre les bactéries Chlamydias, responsables de complications.

Le protocole vaccinal consiste en deux injections à un mois d’intervalle. Un rappel est ensuite réalisé tous les ans. Il peut être effectué tous les 2 à 3 ans selon le vaccin utilisé. Votre vétérinaire vous conseillera sur le calendrier vaccinal le plus adapté à votre compagnon, selon son mode de vie. Le vaccin ne protège, cependant, pas de toutes les souches de virus du coryza. 

Un chat vacciné présentera, toutefois, moins de risques de tomber malade et des symptômes beaucoup moins graves, s’il contracte la maladie. Il sera également moins contagieux car les excrétions dans l’environnement seront moins nombreuses. Son immunité sera renforcée. En matière de vaccination, le plus tôt étant le mieux, il est conseillé de vacciner le chaton dès ses huit semaines. Un premier rappel de vaccination avant le premier anniversaire de l’animal est préférable. 

Même si votre chat ne met pas le nez dehors, il est fortement recommandé de le vacciner. Les virus étant très résistants dans l’environnement, ils peuvent, en effet, se coller sous les semelles de chaussures et sur les vêtements. Cela facilite leur entrée dans les intérieurs. Le vaccin contre le coryza du chat peut provoquer quelques effets secondaires transitoires, sans gravité (apparition d’un nodule au point d’injection, fièvre, éternuements, écoulements oculaires).

À titre d’information, une consultation vaccinale pour prévenir le coryza du chat coûte entre 55 et 70 €. Comptez 20 € de plus pour effectuer la vaccination contre les Chlamydias. L’intérêt de la réaliser en même temps est plus protecteur pour le chat et moins onéreux. La consultation vaccinale, pour prévenir les Chlamydias, seule est d’environ 60 €. 

docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
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Soigner l’abcès chez le chat

Comme l’être humain, les chats peuvent présenter des abcès sur certaines parties du corps. D’apparence anodine, ces boules, qui se forment sous la peau, nécessitent, toutefois, une surveillance accrue. Certains abcès peuvent entrainer, en effet, des complications graves. Voici nos conseils pour les repérer et les soigner.

Qu’est-ce qu’un abcès ?

Un abcès est une boule qui se développe dans l’organisme du chat, indiquant une réaction inflammatoire. En cas d’abcès, l’animal ressent toujours de la gêne et de la douleur. La taille d’un abcès chez le chat varie selon sa nature et sa cause. On distingue deux types d’abcès chez le chat :

  • Les abcès superficiels : il s’agit de boules de pus qui se développent sous la peau du félin à la suite de blessures pas ou mal soignées. L’abcès indique alors une infection, c’est-à-dire le développement de bactéries sous la plaie, les 2 à 3 jours qui suivent la blessure.
  • Les abcès profonds : ils se forment sur un organe interne tel que l’estomac, le foie, les intestins ou les poumons. Invisibles donc plus difficilement détectables, ils sont provoqués par une maladie comme le cancer ou un trouble comme une occlusion.

L’abcès profond étant plus complexe à détecter et en lien avec des pathologies spécifiques, nous parlerons uniquement, dans cet article, de l’abcès superficiel. 

Quels sont les symptômes d’un abcès chez le chat ?

Si peu de symptômes peuvent signaler un abcès profond, un abcès superficiel chez le chat peut être identifié par :

  • Une boule plus ou moins grosse à la palpation et souvent chaude sous la peau du félin,
  • La présence d’une plaie ou de traces de morsure
  • Des gémissements et réactions vives au contact de l’abcès,
  • Une perte de poils autour de la zone touchée et une dégradation de la peau qui peut se nécroser, faute de soins,
  • Le perçage spontané de l’abcès : le pus s’écoule en dégageant une mauvaise odeur.
  • De la fièvre
  • Une grande fatigue
  • Une baisse ou une perte d’appétit
  • De la prostration
  • Une tendance à l’isolement

Les premiers symptômes apparaissent 24 à 48 heures après la blessure. Soyez vigilant à ne pas vous faire mordre ou griffer. L’inflammation crée une douleur intense chez le chat qui, associée à sa faiblesse, peut le rendre agressif. Généralement, la douleur diminue lorsque l’abcès se perce. 

Quelles sont les causes d’un abcès chez le chat ?

Les abcès chez le chat apparaissent le plus souvent à la suite de blessures, par morsures ou griffures, lors de combats avec d’autres chats. Le félin étant un animal territorial, les conflits sont fréquents, entre congénères, pour préserver un territoire de l’intrusion d’individus. Il s’agit donc de la principale cause.

Les abcès chez le chat peuvent aussi être provoqués par un corps étranger comme un épillet. Les épillets (herbes sèches) pénètrent sous la peau, lors de promenades dans les zones herbeuses. Ils génèrent alors une infection, matérialisée par la présence de pus. 

Les chats étant de véritables aventuriers, ils peuvent également se blesser au contact d’objets pointus comme du grillage, du fil barbelé, du bois, etc. 

Que faire en cas d’abcès chez mon chat ?

Surveiller l’évolution

La conduite à tenir face à un abcès chez votre chat dépend de son stade de maturité. Si l’abcès du chat n’a pas encore percé, seule une surveillance est requise. Prenez la température de votre animal pour déterminer s’il est fiévreux. 

Pour rappel, une fièvre chez un chat s’entend au-delà de 39°C. Attention ! Ne donnez jamais de paracétamol à un chat ! Cette molécule est toxique pour les félins. Si l’abcès du chat est percé, désinfectez avec une solution à base de chlorhexidine comme Biseptine®. N’utilisez surtout pas de Bétadine® qui peut créer une douleur vive chez l’animal.

Veillez également à ce que votre chat ne lèche pas la plaie car cela peut entrainer une surinfection. Vous pouvez utiliser une collerette, ou collier élisabéthain, pour plus de sécurité. Des vaccinations à jour sont cruciales, dans cette situation, car elles protègent votre compagnon des maladies et limitent les infections.

Consulter le vétérinaire

En cas de symptômes ou si vous sentez une boule au toucher chez votre chat, consultez rapidement votre vétérinaire ou, s’il n’est pas disponible, un service d’urgence vétérinaire ou le vétérinaire de garde. Les signes qui doivent, particulièrement, vous alerter sont : un abcès percé, un gonflement important, une altération de l’état général ou de la fièvre. Plus la prise en charge est précoce, meilleur sera le pronostic.

Un abcès chez le chat peut rapidement dégénérer et entrainer des complications graves comme l’apparition d’une septicémie. Cette affection indique que les bactéries sont passées dans le sang, infectant tous les organes de l’animal. 

Des troubles graves surviennent alors, pouvant entrainer le décès du chat. La septicémie est une des complications générales observées. Elle survient plus facilement chez un animal au système immunitaire affaibli. Une insuffisance rénale aiguë constitue également une complication sérieuse . 

Soigner l’abcès

Le vétérinaire va réaliser un examen minutieux de votre chat pour identifier la nature de l’abcès et son stade d’évolution. Il peut aussi avoir recours à des examens complémentaires. En fonction de son diagnostic, le traitement mis en place va être spécifique :

  • Pour un abcès récent : en réponse à l’apparition des premiers symptômes (zone enflammée, fièvre, fatigue, etc.), le vétérinaire peut mettre en place un traitement antibiotique et anti-inflammatoire afin de résorber l’abcès du chat et traiter l’infection.
  • Pour un abcès avancé : si l’abcès est mûr, le vétérinaire va inciser la poche, remplie de pus, à l’aide d’un scalpel et vider son contenu. Il va ensuite désinfecter, nettoyer la plaie et la refermer, si besoin à l’aide de points de suture. L’intervention est réalisée sous anesthésie générale. Le chat porte ensuite une collerette et reçoit des soins post-opératoires afin d’éradiquer l’infection.
  • Pour un abcès percé : l’abcès va infecter la peau qui l’entoure. Celle-ci va se nécroser en même temps que la poche se perce. Le vétérinaire va donc nettoyer et désinfecter la plaie mais aussi ôter les peaux mortes ou en cours de nécrose, généralement sous anesthésie générale. Une surveillance post-opératoire est alors requise afin d’éviter une nouvelle infection et la réouverture de la plaie.

Quel que soit le traitement mis en place pour soigner un abcès, la gestion de la douleur constitue une priorité. L’abcès chez le chat provoque, en effet, une vive douleur et un stress conséquent. 

docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

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Épillet chez le chien : l’identifier et agir

Pourtant de petite taille, l’épillet peut être source de conséquences lourdes pour les chiens
et les chats. Sachez le reconnaitre et l’esquiver afin d’éviter de graves problèmes de santé à
votre compagnon.

Qu’est-ce qu’un épillet ?

Un épillet est un épi sec aussi appelé « espigaou », « voyageur » ou « herbe folle ». Ses surnoms sont en lien avec sa capacité à « voyager » de manière autonome. Cette herbe sèche se détache, effectivement, de sa tige et évolue librement. On trouve l’épillet dans les espaces de nature (champs, bordures de champs, jardins, parcs), au printemps et en été. 

L’épillet s’accroche dans les poils des chiens et chats et sur les vêtements. S’il est facile de se débarrasser des épillets sur un pantalon, il en est tout autrement sur le pelage des animaux, surtout les chiens à poils longs. 

En effet, quand l’épillet atteint la peau, il passe rapidement dessous, en la transperçant, pour cheminer à l’intérieur du corps. L’extrémité pointue des épillets est, en effet, capable de perforer les tissus. Leur forme de harpon les empêche de reculer et les pousse en avant.

Les épillets chez le chien s’incrustent fréquemment dans les espaces interdigités de la patte (entre les doigts des pattes). Ils pénètrent également l’organisme de l’animal par les orifices naturels (oreilles, narines, yeux, organes génitaux, anus et sacs annaux).

Comment savoir si mon chien a un épillet ?

Le souci, avec les épillets chez le chien, est qu’ils ne sont pas toujours perceptibles en cas de poil dense. Les chiens à poils longs et les chiens dotés d’oreilles tombantes, comme les Bouviers Bernois, sont les plus à risque. Ce sont souvent les irritations ou troubles que l’épillet a provoqués qui alertent les propriétaires. 

Il peut s’agir d’un œil rouge et/ou larmoyant, d’éternuements répétés, de secouements de la tête, d’une fièvre, de léchages excessifs, etc. L’inflammation générée par la présence d’un épillet chez le chien étant problématique, il est vital de consulter votre vétérinaire si vous observez l’un de ces signes.

Quels sont les risques d’un épillet pour le chien ?

Yeux

Si votre chien a un épillet dans l’œil, il va instinctivement tenter de soulager sa gêne et sa douleur en frottant son œil avec sa patte ou en se grattant. Malheureusement, il ne va faire qu’empirer les choses. Le corps étranger peut, alors, perforer l’œil ou provoquer un ulcère de la cornée. À l’observation, votre chien va cligner des yeux, son œil irrité va être larmoyant ou il va le garder fermé. 

Narines

Si l’épillet entre dans une narine, votre chien va renifler, se mettre à éternuer. Il peut secouer la tête pour tenter de se débarrasser de l’intrus. Des saignements sont assez fréquents du fait de la blessure occasionnée dans la narine. Un épillet dans la narine peut cheminer jusqu’à provoquer une atteinte des voies respiratoires (poumons, bronches).

Oreilles

Un épillet dans l’oreille du chien peut rapidement provoquer des complications graves. Le corps étranger s’accroche à la face interne des oreilles et chemine en remontant par le conduit auditif. Il risque, alors, de provoquer une inflammation (otite) et même de perforer le tympan.

Coussinets

Les pattes sont, logiquement, les plus en contact avec le sol. C’est la raison pour laquelle les épillets se logent fréquemment dans les espaces interdigités, entre les coussinets. Ils génèrent alors, souvent, une boiterie chez l’animal. 

L’épillet chez le chien peut traverser la peau et continuer sa progression dans la patte. Le chien se met alors à mordiller le membre touché. Un épillet qui entre sous la peau laisse peu de traces derrière lui. Seule une perforation peut être visible ainsi que la formation d’un abcès. 

Organes génitaux

Fréquemment, seul le comportement de l’animal suggère la présence d’un épillet chez le chien au niveau des organes génitaux ou de l’anus. Il exprime, en effet, sa gêne en se léchant ou en se frottant l’arrière-train au sol. L’épillet progresse alors dans les conduits naturels de l’animal. Il provoque des lésions internes et crée une inflammation douloureuse comme une vaginite chez la femelle.

Que faire si mon chien a un épillet difficile à ôter ?

Gestes à ne pas faire

Ne tentez surtout pas de retirer l’épillet du chien vous-même ! Vous risqueriez de blesser encore un peu plus votre animal, surtout si l’épillet se trouve dans un endroit très délicat comme l’œil ou l’oreille. De plus, la douleur ressentie peut provoquer de l’agressivité chez votre animal si vous tentez de le toucher. Vous pourriez vous faire mordre par le plus obéissant des chiens ! 

À savoir également qu’en ôtant un épillet du chien, vous pouvez penser que le problème est réglé. Cependant, il peut subsister des lésions ou des fragments que seul le vétérinaire pourra observer avec un matériel médical. 

Évitez, également, l’automédication qui peut s’avérer inadaptée et même aggraver l’irritation provoquée chez l’animal. 

Consulter le vétérinaire

Il est recommandé de consulter rapidement votre vétérinaire si vous suspectez la présence d’un épillet chez votre chien. Il s’agit d’une véritable urgence vétérinaire. Si le pronostic du chien n’est pas en jeu, un épillet chez un chien peut provoquer de graves séquelles. 

Le vétérinaire pourra, ainsi, confirmer l’existence d’un corps étranger grâce à un examen approfondi. Plus tôt la prise en charge est réalisée, plus les chances de pouvoir ôter le corps étranger sont importantes. 

Une fois que l’épillet a débuté sa progression dans l’organisme de l’animal, ôter le corps étranger sans intervention chirurgicale est délicat. L’animal doit alors être hospitalisé en clinique vétérinaire pour des examens complémentaires et une opération sous anesthésie locale ou générale. 

Il peut s’agir d’une fibroscopie pour repérer le corps étranger et l’ôter. Le vétérinaire peut aussi décider d’une radiographie, d’une échographie, d’une endoscopie pour identifier l’épillet du chien et évaluer les dégâts causés. 

Comment protéger mon chien des épillets ?

De simples précautions peuvent vous permettre de limiter les risques liés aux épillets pour votre chien :

  • Brossez régulièrement votre chien pour enlever les bourres et démêler les poils. Les épillets ont alors moins de prise pour s’accrocher.
  • Réalisez un examen minutieux de votre compagnon au retour de la promenade et brossez-le vigoureusement. Sachez qu’un épillet retiré peut en cacher d’autres, dissimulés sur le corps de l’animal. Appliquez ce rituel également au retour des promenades en forêt car d’autres dangers peuvent guetter votre chien.
  • Si les épillets se trouvent dans votre jardin, veillez à les faire disparaitre par une tonte courte ou la coupe des graminées lors de la formation des épis.
  • Une coupe chez un toiletteur est recommandée, au printemps ou en été, pour les chiens à poils longs et/ou frisés. Ainsi, les poils des conduits auditifs pourront être ôtés.
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Christophe LE DREF

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Reconnaitre la maladie de Carré chez le chien

La maladie de Carré doit son nom au vétérinaire Henri Carré qui a découvert son origine virale. Cette pathologie aussi appelée « maladie des jeunes chiens » existe également chez le chat et prend le nom de panleucopénie féline ou typhus du chat. Il s’agit d’une grave maladie infectieuse due au virus Morbillivirus (appartenant à la famille des Paramyxovirus), proche du virus de la rougeole humaine. 

Comment le chien contracte-t-il la maladie de Carré ?

Le virus de la maladie de Carré chez le chien se transmet par contact oro-nasal avec des sécrétions corporelles contenant le virus (salive, écoulements des yeux et du nez, urines, selles). Le chien peut aussi contracter la maladie par contact direct avec un animal ou un milieu contaminé. Le virus s’avère fragile à l’extérieur et ne supporte pas la chaleur. 

La maladie de Carré chez le chien est donc plus souvent constatée en automne et en hiver. Les chiens les plus exposés à la maladie sont les individus non vaccinés et les chiots de 3 à 6 mois. En effet, les anticorps maternels protègent le chiot jusqu’à 3 mois. 

Au-delà de 3 mois, le système immunitaire est en construction et s’avère donc encore immature pour le protéger efficacement des virus. À noter que des espèces sauvages peuvent également être touchées par le virus comme le panda, le coyote, le furet, le loup ou le renard. 

La maladie de Carré chez le chien fait partie de la liste des vices rédhibitoires. Ainsi, si des symptômes de la pathologie apparaissent dans les 7 jours suivant l’achat de l’animal, un certificat de suspicion doit être établi par le vétérinaire. Si le diagnostic est confirmé, la vente pourra alors être annulée. 

Quels sont les symptômes de la maladie de Carré chez le chien ?

La maladie de Carré chez le chien est une maladie virale très contagieuse qui peut prendre une forme respiratoire, intestinale ou nerveuse. La forme la plus fréquente est la forme respiratoire. Le diagnostic de la maladie de Carré chez le chien n’est pas toujours facile à établir car les signes cliniques sont parfois peu marqués. 

Généralement, le chien présente dans un premier temps une forte fièvre qui peut perdurer jusqu’à 48 heures et de l’abattement. Ensuite, des symptômes spécifiques apparaissent selon la forme de la maladie :

  • En cas d’atteinte respiratoire, l’animal présente une toux sèche qui évolue vers une toux grasse associée à des mucosités, des éternuements, un écoulement nasal et une possible conjonctivite. Des perturbations respiratoires et digestives apparaissent (vomissements et diarrhées) ainsi qu’une fatigue intense et une perte d’appétit.
  • En cas d’atteinte intestinale, les symptômes sont similaires à ceux d’une gastro-entérite aiguë. Les selles liquides peuvent s’avérer sanguinolentes. Une infestation par des parasites intestinaux et une infection bactérienne peuvent compliquer le tableau clinique.
  • En cas d’atteinte nerveuse, le chien peut présenter des convulsions, des difficultés motrices, des myoclonies, des crises d’épilepsie, une ataxie ou un coma. À noter que la forme nerveuse de la maladie virale apparait uniquement après la forme intestinale ou respiratoire. L’atteinte du système nerveux central signe le stade le plus grave de la maladie de Carré chez le chien.

Des signes cutanés peuvent aussi se manifester comme une hyperkératose de la truffe et des coussinets plantaires. Au niveau oculaire, une kératoconjonctivite ou une uvéite peuvent être constatées et même une cataracte pouvant évoluer vers la cécité.

Comment prendre en charge la maladie de Carré chez le chien ?

Diagnostic

Les signes de la maladie de Carré chez le chien étant peu spécifiques, le vétérinaire doit procéder à des examens complémentaires après avoir réalisé le bilan clinique. Plus précisément, des examens biologiques vont être effectués et notamment un test PCR pour isoler l’ARN viral. Il va être réalisé à partir de prélèvements nasaux, oculaires ou urinaires. Ce test peut être exécuté dans les deux premières semaines de l’infection. 

Le dosage des anticorps peut aussi être réalisé chez les animaux non vaccinés. L’analyse des cellules des muqueuses respiratoires, digestives ou urinaires et du système nerveux central permet également d’identifier la maladie de Carré chez le chien. Si l’animal manifeste des troubles nerveux, le dosage des anticorps ainsi que l’isolement de l’ARN viral peuvent être effectués à partir d’un prélèvement de liquide cérébro-spinal. 

Traitement

Les chiens présentant la maladie de Carré ne peuvent être pris en charge que sur un plan symptomatologique. Il n’existe, effectivement, aucun traitement pour cette maladie virale. Le vétérinaire peut uniquement mettre en place un traitement pour soulager les symptômes à base, notamment, d’anti-vomitifs, d’anti-diarrhéiques et de pansements gastriques. Il peut aussi administrer des antibiotiques à large spectre comme la pénicilline qui permettent d’éviter les surinfections bactériennes. Le pronostic des chiens atteints de la maladie de Carré est plutôt sombre. Le décès de l’animal est fréquent ou la subsistance de séquelles en cas d’atteinte nerveuse. 

Prévention

Compte-tenu de la gravité de la maladie de Carré chez le chien, la prévention est fondamentale. En effet, il existe un vaccin efficace contre cette maladie virale qui peut être administré dès la primo-vaccination (8 à 10 semaines). Il comporte deux injections exécutées à 3 semaines d’intervalle. Le rappel doit ensuite être réalisé un an plus tard. 

Il est fortement recommandé, avant la vaccination, de respecter des mesures de prudence pour éviter une contamination. Ainsi, il est conseillé d’éviter les parcs fréquentés par d’autres animaux, d’empêcher le contact avec des selles et urines d’autres chiens. Le contact direct avec des animaux inconnus est également déconseillé. 

Pour cela, tenez bien votre chiot en laisse pour mieux le maitriser à la vue ou à l’approche d’autres chiens. Ces mesures peuvent sembler drastiques. Elles sont cependant essentielles pour protéger la vie de votre compagnon. Une fois vacciné, votre chiot aura tout le loisir de découvrir le monde qui l’entoure. 

À la maison, il est aussi important de veiller à une hygiène stricte. Seule l’eau de javel présente une efficacité face aux virus. Elle doit être largement utilisée pour éviter les risques de contamination. Le virus peut effectivement se coller sous les semelles de chaussures après avoir marché dans l’urine ou les selles de chiens atteints. 

Les vêtements doivent également être désinfectés si vous avez été en contact avec des chiens inconnus, c’est-à-dire dont vous ne connaissez pas le statut vis-à-vis de la vaccination. Enfin, seul le strict respect du calendrier vaccinal garantit la protection de votre chien. Veillez donc à réaliser le rappel de vaccin chaque année. 

docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
Président de l'AVAD
ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

Tout savoir sur la piroplasmose chez le chien

Certains évènements du quotidien peuvent paraître anodins alors qu’ils s’avèrent parfois sources de complications sévères pour la santé du chien. C’est le cas de la piroplasmose qui est une maladie grave, très fréquente en France, transmise par une simple piqûre de tique.

Qu’est-ce que la piroplasmose ?

La piroplasmose chez le chien est aussi appelée babésiose car elle est provoquée par l’intrusion d’un parasite dans le sang appelé babésie ou piroplasme. Le plus fréquent de ces piroplasmes est Babesia canis mais d’autres espèces peuvent être rencontrées telles que Babesia gibsoni ou Theileria annae

Les babésies ou piroplasmes sont transmis par une tique Dermacentor reticulatus ou Rhipicephalus sanguineus (tique domestique). La tique va s’accrocher à l’animal grâce à son rostre (bouche) et se nourrir du sang du chien. C’est la salive de la tique qui est infectée et injectée lors de son « repas sanguin ». La transmission des piroplasmes a lieu après 48 heures de repas sanguin. 

La contamination par la piroplasmose chez le chien a souvent lieu au printemps et à l’automne. Ce sont, effectivement les saisons pendant lesquelles l’activité des tiques est la plus intense. La maladie est plus localisée dans le Sud-Ouest de la France et autour du Massif Central. À noter que la piroplasmose n’est pas transmissible d’un chien à un autre, pas plus qu’à un autre animal ou à un homme. 

Comment se manifeste la piroplasmose chez le chien ?

Une fois entrés dans le système sanguin, les parasites pénètrent dans les globules rouges et les détruisent en se multipliant. Ils provoquent alors une anémie et une baisse soudaine des plaquettes sanguines. Si la prise en charge est tardive, de graves complications rénales et hépatiques peuvent apparaitre comme une insuffisance rénale aiguë, une insuffisance hépatique ou un choc septique.

La piroplasmose chez le chien est une maladie qui apparait, de façon aiguë, après 7 à 21 jours d’incubation selon le type de parasite. Le chien présente alors des symptômes spécifiques :

  • Forte fièvre
  • Abattement
  • Perte d’appétit parfois accompagnée de vomissements
  • Urines marron foncé

Cependant, la piroplasmose chez le chien peut aussi présenter des formes atypiques avec, notamment, des symptômes respiratoires, digestifs, musculaires, cutanés, cardiaques ou neurologiques. Si vous constatez des symptômes similaires chez votre chien, réalisez un examen méticuleux de sa peau à la recherche d’une ou de plusieurs tiques. 

Ceci est d’autant plus conseillé si vous avez récemment emmener votre chien en promenade en forêt. En cas de doute, consultez au plus vite votre vétérinaire. En effet, la piroplasmose chez le chien peut entrainer le décès en 48 heures.

Comment soigner la piroplasmose chez le chien ?

Établir le diagnostic

Les symptômes de la piroplasmose chez le chien ne sont pas spécifiques et peuvent donc évoquer d’autres maladies comme l’Ehrlichiose, également transmise par les tiques ou la Leishmaniose (autre maladie parasitaire). Pour établir son diagnostic, le vétérinaire est donc amené à effectuer des analyses sanguines et urinaires.

Le piroplasme peut ainsi être identifié dans les globules rouges grâce à un frottis sanguin. Le vétérinaire réalise également une numération formule sanguine (NFS) afin d’évaluer le nombre de globules rouges et l’état de la fonction rénale. Si ces examens sont insuffisants, le vétérinaire peut réaliser des examens complémentaires : immunologiques ou PCR.

Traiter la maladie

La prise en charge de la piroplasmose chez le chien consiste à éliminer le parasite en cause. Elle doit être réalisée le plus tôt possible pour éviter les complications rénales ou hépatiques, voire le décès de l’animal. Si la maladie a été détectée trop tardivement, le chien est souvent hospitalisé pour bénéficier de soins intensifs sous forme de perfusions de solutions de réhydratation ou d’une transfusion sanguine.

À la suite du traitement de la piroplasmose chez le chien, des rechutes peuvent survenir mais elles restent assez rares. Attention ! Un chien atteint de piroplasmose peut à nouveau être contaminé. Avoir déjà contracté la maladie ne protège pas de contaminations ultérieures.

Est-il possible de prévenir la piroplasmose ?

Il existe un vaccin contre la piroplasmose chez le chien mais il n’est pas efficace à 100 %. Cela dit, il offre l’intérêt de limiter la gravité des symptômes de la maladie. La primo-vaccination peut être réalisée à partir de 5 mois en deux injections, à 3 ou 4 semaines d’intervalle. 

Si un chien vient de contracter une piroplasmose, il faut attendre 8 semaines après la guérison pour procéder à la vaccination. Un rappel doit être réalisé une à deux fois par an selon le risque auquel le chien est exposé. En effet, les chiens de chasse et les chiens de garde vivant à l’extérieur sont plus concernés par la présence de tiques. 

Il est recommandé de pratiquer cette vaccination en dehors des périodes de contamination, soit de décembre à mars. Elle ne doit pas être réalisée en même temps que les autres vaccins. Généralement, le vaccin provoque une hyperthermie transitoire pendant 24 à 48 heures. Un œdème, sans gravité, peut également apparaitre au niveau du point d’injection. 

Pour prévenir cette maladie parasitaire, il est aussi recommandé d’utiliser des antiparasitaires externes. Ces traitements existent sous forme de pipettes, de sprays ou de colliers. Ils luttent contre les piqures de moustiques, de phlébotomes, de puces et de tiques. Demandez conseil à votre vétérinaire pour la mise en place du traitement préventif le plus adapté selon l’âge et les habitudes de votre chien. Pour éviter les parasites intestinaux, veillez également à respecter le calendrier des vermifuges

Il est également conseillé de bien inspecter votre compagnon après une promenade dans les hautes herbes ou en forêt. Si vous constatez la présence d’une tique, utilisez un tire-tique en effectuant un mouvement de rotation. Utiliser de l’éther ou une solution alcoolique est totalement déconseillé. 

Ne tentez surtout pas d’extraire la tique en tirant dessus. Son rostre resterait sous la peau et pourrait provoquer une infection. Il est recommandé de ne pas laisser une tique sur un chien plus de 24 heures pour limiter le risque de transmission d’un piroplasme. À noter que les tiques peuvent transmettre d’autres maladies comme la maladie de Lyme ou l’Ehrlichiose qui s’avèrent tout aussi graves que la piroplasmose pour le chien.

docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

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Comprendre le syndrome de dilatation-torsion de l’estomac chez le chien (SDTE) 

Le syndrome de dilatation-torsion de l’estomac est un phénomène, d’apparition soudaine, extrêmement grave chez le chien. Il est primordial de savoir l’identifier pour éviter les complications et le décès de l’animal. 

Qu’est-ce que le syndrome-dilatation de l’estomac chez le chien ?

Le syndrome de dilatation-torsion de l’estomac chez le chien est une affection aiguë qui se manifeste en deux temps :

  • La dilatation de l’estomac : l’estomac se dilate à la suite de l’ingestion d’aliments, de liquides ou d’air par halètement.
  • La torsion de l’estomac : il se retourne sur lui-même, généralement, dans le sens des aiguilles d’une montre. La torsion bloque, ainsi, la voie d’entrée de l’œsophage et la voie de sortie vers l’intestin. Les aliments, les liquides et l’air ne peuvent donc être évacués.

Ce phénomène en deux temps entrave la circulation sanguine, pouvant entrainer la nécrose d’une partie ou de la totalité de la paroi de l’estomac du chien. La torsion-dilatation de l’estomac obstrue également les vaisseaux sanguins (veine cave et veine porte), provoquant une stagnation du sang dans les organes (rate, rein, foie, intestin, pancréas) et les muscles. 

La baisse du retour veineux amène une baisse du débit cardiaque et de la tension artérielle. Les tissus manquent d’oxygène. Il s’agit d’un choc hypovolémique et hypoxémique (manque de volume et d’oxygène). 

Quels sont les symptômes de la dilatation-torsion de l’estomac chez le chien ?

La dilatation et le retournement d’estomac chez le chien peuvent provoquer différents symptômes :

  • De l’agitation ou de la prostration
  • De l’anxiété
  • Des efforts répétés pour vomir
  • Une salivation importante
  • Une position voûtée
  • Un halètement excessif
  • Des difficultés respiratoires
  • Une fréquence cardiaque augmentée
  • De la faiblesse
  • Une possible perte de connaissance

Quels sont les facteurs de risque, pour un chien, de présenter une dilatation-torsion de l’estomac ?

Certains facteurs de risque ont été identifiés dans la dilatation-torsion de l’estomac chez le chien :

  • La race : les races géantes comme le Saint-Bernard ou le Dogue Allemand sont prédisposés au SDTE. Certains chiens de grandes races sont également concernés comme le Berger Allemand, le Braque de Weimar ou le Setter Irlandais. Plus de 30 % des Dogues Allemands souffrent d’un SDTE au cours de leur vie.
  • La parenté : un chien dont l’un des parents (père, mère, fratrie) a subi une torsion de l’estomac présente un risque majoré de 63 % de souffrir lui-même de cette affection.
  • La maladie Inflammatoire Chronique de l’Intestin (MICI) : un chien ayant présenté une MICI lors de sa première année voit le risque de souffrir d’une torsion de l’estomac augmenter.
  • L’alimentation : un chien qui mange un seul gros repas par jour est plus à risque qu’un chien ingérant une petite quantité à la fois. Le risque est majoré, également, si l’animal mange trop rapidement son repas. Des aliments riches en matières grasses augmentent les risques liés à l’obésité mais aussi le risque de torsion de l’estomac chez le chien. En effet, le gras ralentit la vidange gastrique. De même, une gamelle placée en hauteur augmenterait le risque de SDTE car elle provoque de l’aérophagie.

Comment prendre en charge la dilatation-torsion de l’estomac chez le chien ?

Réagir vite

Si votre animal présente quelques-uns des symptômes précités, il est vital de réagir vite. Une torsion de l’estomac chez le chien peut être fatale en seulement quelques heures. Contactez votre vétérinaire ou un service d’urgences vétérinaires pour que votre animal soit pris en charge au plus tôt.

Diagnostiquer

Le syndrome de dilatation-torsion de l’estomac chez le chien nécessite un examen rapide. Le vétérinaire pratique, généralement, une radiographie de la cavité abdominale, en urgence, pour confirmer son diagnostic.

Traiter

Le traitement en urgence de la torsion de l’estomac chez le chien repose sur 3 axes :

  • Décompression de l’estomac : grâce à une sonde oro-gastrique, les aliments, les liquides et l’air sont évacués et l’estomac est rincé.
  • Fluidothérapie : par voie veineuse, le vétérinaire administre des fluides, à fortes doses, pour remplacer le liquide évacué (mélange de cristalloïdes et de colloïdes).
  • Oxygénothérapie : le chien est mis sous oxygène pendant et après l’intervention.

Une fois le chien stabilisé, le vétérinaire procède à des analyses sanguines pour dépister une nécrose gastrique. La torsion de l’estomac chez le chien est traitée de manière chirurgicale. Sous anesthésie générale, l’estomac est replacé dans le bon sens. Si le vétérinaire constate une nécrose gastrique, il peut pratiquer, chirurgicalement, un enfouissement (repli et enfouissement dans la paroi saine de l’estomac) ou une gastrectomie partielle (ablation d’une partie de l’estomac).

La torsion de l’estomac chez le chien peut amener des complications graves telles qu’une hémorragie interne, un éclatement de la rate ou une perturbation du rythme cardiaque (arythmie).

Afin d’éviter les risques de récidive d’une torsion de l’estomac pour le chien, le vétérinaire pratique une gastropexie, c’est-à-dire la fixation de l’estomac sur le côté droit de la paroi abdominale. À noter que les chances de survie d’un chien ayant subi un SDTE, pris en charge précocement, sont de 90 %. Elles tombent à 50 % si une portion de l’estomac a été nécrosée. Le risque de décès par dilatation-torsion de l’estomac chez le chien est de 5 à 15 %.

Prévenir

Chirurgie préventive

Il est recommandé de réaliser une gastropexie, de façon préventive, chez les chiens prédisposés à la torsion de l’estomac par leur race. Il s’agit d’une intervention peu invasive, réalisable par laparoscopie (pratique de deux petites incisions), dès l’âge de 6 mois. Elle peut même être réalisée lors de la stérilisation chez la chienne.

Régime alimentaire

Quelques précautions permettent de limiter les facteurs de risque de présenter une torsion de l’estomac liés à l’alimentation. Ainsi, privilégiez, pour votre chien, des apports alimentaires en petites quantités pour éviter l’ingestion d’un trop grand volume d’aliments à la fois. Disposez les gamelles de nourriture et d’eau sur le sol pour limiter l’aérophagie. Prenez soin d’offrir à votre chien une ambiance sereine, lors de ses repas, pour éviter le stress et une ingestion trop rapide des aliments. Évitez, également, de nourrir votre animal dans les 2 heures qui précèdent ou suivent une activité physique.

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Christophe LE DREF

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Parvovirose canine : diagnostic et soin

Le chien peut attraper de nombreux virus donnant lieu à des maladies plus ou moins graves. La parvovirose canine constitue une de ces maladies virales à prendre très au sérieux. Identifier les symptômes de cette pathologie, chez votre chien, favorise une prise en charge précoce et des soins adaptés. 

Qu’est-ce que la parvovirose canine ?

Il s’agit d’une maladie virale provoquée par le virus Canine ParvoVirus (CPV). La parvovirose canine est aussi appelée « gastro-entérite infectieuse canine ». Cette maladie existe également chez le chat. Elle est connue sous le nom de « Typhus » ou « Panleucopénie féline ». À noter que la parvovirose canine est considérée comme un vice rédhibitoire si vous avez acheté un chiot malade chez un éleveur. Le délai de rédhibition est de 30 jours si un certificat de suspicion a été signé par votre vétérinaire dans les 5 jours suivant l’achat.

Quel est le mode de contamination de la parvovirose chez le chien ?

Le parvovirus vit et se développe dans les selles du chien infecté. C’est un virus très résistant puisqu’il peut y survivre pendant plusieurs mois. La parvovirose canine peut alors se transmettre :

  • Par contact direct, nasal ou buccal, avec les selles infectées d’un animal malade,
  • Par contact indirect à la suite de la contamination de l’environnement par un chien malade.

À noter que la contamination est possible uniquement entre deux chiens. Le parvovirus canin n’est pas transmissible à l’homme. 

Certains chiens sont-ils prédisposés à la parvovirose canine ?

Diverses conditions peuvent rendre certains chiens plus vulnérables à la parvovirose canine :

  • L’âge : le parvovirus touche surtout les jeunes chiens et plus précisément les chiots de 6 à 12 semaines et les chiens de moins de 6 mois. Leur système immunitaire est encore trop immature pour les protéger efficacement.
  • Un état de faiblesse : de mauvaises conditions de vie (malnutrition), une maladie ou une infestation par des parasites internes génèrent un état de faiblesse, chez le chien, propice à la contamination virale.
  • La race : les chiens de race sont plus sensibles au parvovirus et notamment le Rottweiler, le Berger Allemand et le Labrador.
  • Le lieu de vie : la parvovirose canine est une maladie qui touche particulièrement les chiens vivant en collectivité (élevages, chenils, refuges). Ceci est dû au fait que les excréments ne sont pas ramassés sitôt émis, ce qui facilite les contaminations. De même, un animal malade va contaminer le matériel et la cage, même s’il est extrait du collectif.

Comment prendre en charge la parvovirose canine ?

Reconnaitre les symptômes

Chez les chiens contaminés par la parvovirose canine, il existe une période d’incubation de 4 à 7 jours avant l’apparition des symptômes. Les premiers signes cliniques observés vont être de la fatigue, de la fièvre et une perte d’appétit. Ensuite, les intestins et la moelle osseuse vont être touchés, provoquant des symptômes plus lourds comme des vomissements et une diarrhée aiguë pouvant être sanglante voire hémorragique.

Des douleurs abdominales intenses apparaissent chez le chien, souvent peu identifiables. L’atteinte de la moelle osseuse va générer une fragilisation du système immunitaire avec une chute du nombre de globules blancs chez les chiens infectés. Certains chiots peuvent être victimes d’une mort subite suite à l’atteinte du cœur.

Consulter le vétérinaire

Devant des vomissements et une diarrhée aiguë chez votre chien, il est urgent de contacter votre vétérinaire en urgence. Ces symptômes provoquent, en effet, une perte de liquides colossale qui génère rapidement un état de déshydratation sévère chez votre animal. Les nutriments essentiels, comme le glucose et le potassium, sont également perdus.

Traiter

Il n’existe pas de traitement spécifique pour la parvovirose canine qui est une maladie virale. Le chien malade va être hospitalisé en clinique et en soins intensifs si son état le nécessite. La réhydratation de l’animal est la première étape de la prise en charge. Le vétérinaire va également administrer un traitement symptomatique pour apaiser les conséquences de la maladie.

Il peut s’agir de médicaments anti-diarrhéiques et anti-vomitifs. Des antibiotiques peuvent aussi être utilisés afin d’éviter toute contamination bactérienne durant cette période de faiblesse. Si le chien est anémié, une transfusion sanguine peut être réalisée.

Accompagner

Avant le retour du chien à la maison, il est nécessaire de nettoyer et désinfecter l’environnement à l’aide d’eau de javel. Le virus s’avère, en effet, très résistant dans le milieu où a séjourné le chien malade. Seule l’eau de javel permet de l’éliminer de l’intérieur de la maison mais aussi du milieu extérieur (cour, balcon, etc.).

Une fois le chien rétabli, il est recommandé de maintenir une hydratation régulière en l’encourageant à boire sans pour autant le forcer. La reprise de l’alimentation peut débuter par la proposition d’un bouillon de poulet sans sel, ni gras. Du riz blanc, cuit à l’eau, favorise la disparition des diarrhées et le retour à des selles solides.

Est-il possible de prévenir la parvovirose canine ?

Vaccination

La parvovirose canine apparait uniquement chez les chiens non vaccinés. D’où l’importance de recourir à une vaccination systématique des chiots dès la 12e semaine de vie. La primo-vaccination doit être effectuée, en effet, entre la 12e et la 16e semaine chez le chiot. Elle repose sur deux injections, réalisées à un mois d’intervalle.

Il s’agit du vaccin CHP prévenant la parvovirose canine mais aussi la Maladie de Carré, la leptospirose et l’Hépatite de Rubarth. À noter que la primo-vaccination peut aussi être effectuée chez les chiens adultes si elle n’a pas été réalisée auparavant. La vaccination du chien est d’ailleurs obligatoire dans certaines circonstances.

Hygiène

Dans les établissements collectifs pour chiens, des mesures d’hygiène drastiques doivent être observées pour éviter toute contamination par la parvovirose canine. Ainsi, une quarantaine doit être respectée pour les nouveaux animaux entrants. Elle doit être d’une durée minimale de 7 jours (égale à la période d’incubation de la maladie).

En cas de contamination de la collectivité par le parvovirus, un protocole strict doit être appliqué avec, notamment, un isolement des animaux malades et une désinfection des cages et du matériel à l’eau de javel.

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Reconnaitre une hémorragie interne chez le chat 

Le terme « hémorragie » provoque souvent de l’inquiétude et pour cause ! L’hémorragie est une perte de sang importante dont la gravité peut engager le pronostic vital de votre chat. L’hémorragie interne est une forme plus difficile à diagnostiquer car les écoulements de sang sont invisibles. Dès lors, reconnaitre les signes d’une hémorragie interne chez le chat est vital pour agir au plus vite.

Hémorragie interne : définition

L’hémorragie interne chez le chat se définit comme un saignement conséquent, qui ne s’arrête pas, à l’intérieur du corps. Contrairement à une hémorragie externe qui provient d’une plaie visible, les écoulements de sang ne sont donc pas observables. Le saignement est provoqué par des lésions internes (rupture de vaisseaux sanguins). Circulant librement, le sang s’accumule dans une cavité interne de l’organisme du chat (tête, thorax, abdomen).

Hémorragie interne chez le chat : les signes

Si l’hémorragie interne chez le chat n’est pas visible, quelques signes cliniques permettent de la suspecter. Ils apparaissent, toutefois, lorsque l’animal a déjà perdu beaucoup de sang :

  • Une pâleur des muqueuses, due à l’anémie, identifiable au niveau des gencives et de l’appareil génital de l’animal.
  • Des difficultés respiratoires en lien avec une accumulation de sang dans le thorax ou l’abdomen.
  • Des douleurs abdominales (pas toujours identifiables) : généralement, le chat refuse simplement tout contact et peut rester prostré ou s’isoler.
  • Une fatigue et un abattement important
  • Une possible perte de connaissance et un coma

Le chat est un animal qui n’exprime pas clairement sa douleur et sa détresse. Une tendance à l’isolement ou un changement de comportement doivent vous alerter. En effet, une hémorragie interne chez le chat peut passer inaperçue pendant plusieurs heures et provoquer le décès. Il peut arriver que l’hémorragie interne soit extériorisée c’est-à-dire que le sang s’écoule par les orifices naturels du chat (nez, bouche, oreilles, anus, vagin). 

Hémorragie interne chez le chat : les causes

Traumatisme

L’hémorragie interne chez le chat est le plus fréquemment provoquée par un accident de la voie publique comme un choc avec une voiture. Ce type d’impact survient plus fréquemment la nuit quand l’animal se trouve ébloui par les phares d’un véhicule. L’hémorragie interne du chat peut aussi apparaitre à la suite d’une chute d’une hauteur importante comme une fenêtre d’appartement laissée ouverte ou un balcon. Un organe peut avoir été gravement touché et provoquer les saignements.

Troubles de la coagulation

L’hémorragie interne du chat peut, également, être liée à des troubles de la coagulation. Leurs causes sont variées :

  • Coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) : c’est un syndrome qui peut être notamment provoqué par une maladie infectieuse, une tumeur, une maladie hépatique ou un coup de chaleur.
  • Hémophilie
  • Insuffisance hépatique

Réagir au plus tôt

Les hémorragies internes constituent des cas d’urgences absolues. Si la prise en charge est trop tardive, le risque de décès est majeur. Face à un traumatisme ou un mauvais état général chez votre chat, gardez votre sang-froid afin de réaliser rapidement les bons gestes.

En cas d’accident

Si votre chat a été victime d’un accident de voiture devant vous ou si vous le trouvez blessé sur la chaussée, il est vital d’agir rapidement. Et ce, d’autant plus, si votre chat est immobilisé depuis plusieurs heures. Pour rappel, l’hémorragie interne chez le chat provoque des saignements invisibles. Si votre chat ne peut plus bouger, ne cherchez surtout pas à le faire lever. Sa colonne vertébrale peut avoir été touchée. Il est donc nécessaire de la maintenir droite sans la mobiliser. Pour ce faire, utilisez un support rigide comme une planche de bois.

Glissez-là délicatement sous le corps de votre chat et installez-le dans une pièce chaude de la maison. Votre chat ne doit pas se refroidir. Veillez à le couvrir d’une couverture pour maintenir sa température corporelle. Attention ! Votre chat souffre et se trouve en état de choc. Il est important de le rassurer en lui parlant doucement. Il peut vous griffer ou vous mordre par peur d’être manipulé. Porter des gants de cuir permet de protéger vos mains.

Si votre chat peut bouger mais qu’il est blessé et/ou en état de choc, installez-le au calme à la maison et enroulez-le dans une couverture. L’état de choc provoque une importante diminution de la température corporelle.

Si votre chat présente une hémorragie externe, vous pouvez comprimer la plaie en utilisant un tissu propre. Veillez à réaliser le point de compression en amont de la plaie. Cependant, s’il présente une hémorragie interne, rien ne peut être entrepris. Une fois votre animal bien installé, consultez un vétérinaire en urgence ou un service d’urgences vétérinaires.

Ces services peuvent, généralement, se déplacer à votre domicile, ce qui évite du stress et de la douleur supplémentaire à votre animal. Préparez le carnet de santé et/ou les documents présentant les antécédents de votre animal pour une prise en charge rapide. Dans l’attente, ne donnez ni eau ni nourriture à votre animal en perspective d’une éventuelle anesthésie. Ne donnez aucun médicament et surtout pas de l’aspirine qui aggraverait l’hémorragie interne du chat.

En cas de doute

Si votre animal n’a pas subi de traumatisme mais que vous constatez quelques-uns des symptômes cités, consultez rapidement un vétérinaire de garde ou un service d’urgences vétérinaires. La vie de votre animal en dépend.

Hémorragie interne chez le chat : la prise en charge médicale

Dans la mesure où les saignements internes sont invisibles, le vétérinaire va recourir à certains examens pour dépister une hémorragie interne chez le chat. Si l’animal a été accidenté, le praticien peut réaliser une radiographie et/ou une échographie pour rechercher une éventuelle hémorragie interne et identifier son origine. Il peut aussi décider de réaliser une ponction abdominale ou thoracique pour établir son diagnostic.

Si le vétérinaire constate une hémorragie interne chez le chat alors qu’il n’a pas subi d’accident, il peut réaliser une prise de sang. Un bilan sanguin complet permettra, effectivement, de dépister des troubles de la coagulation et de déterminer leur origine. Le traitement dépendra de la pathologie ou de la blessure qui a provoqué l’hémorragie interne du chat. Une mise sous oxygène peut être mise en place ainsi et des analgésiques peuvent être administrés pour soulager la douleur. Une intervention chirurgicale peut également s’avérer nécessaire pour soigner les lésions internes observées.

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Identifier une hémorragie interne chez le chien

Une hémorragie se définit comme une perte de sang, souvent très grave, et pouvant amener
le décès de votre animal. L’hémorragie interne est le type d’hémorragie le plus complexe à
dépister puisque les écoulements de sang sont invisibles. Il est donc vital de savoir identifier
les symptômes d’une hémorragie interne chez le chien pour agir au plus tôt.

Qu’est-ce qu’une hémorragie interne chez le chien ?

L’hémorragie interne chez le chien se caractérise par une perte de sang importante due à
des lésions internes. Un saignement apparait, effectivement, à la suite de la détérioration de
vaisseaux sanguins. Le sang traverse alors les parois du système sanguin et circule librement.
Il s’accumule dans une cavité interne de l’organisme du chien (abdomen, thorax, tête). La
perte de sang peut, alors, rapidement amener, chez l’animal, un état critique.

Quels sont les signes d’une hémorragie interne chez le chien ?

Contrairement à l’hémorragie externe qui provient d’une plaie visible, un saignement
interne provoque peu de signes observables. L’hémorragie interne chez le chien va se
manifester par quelques symptômes qui apparaissent quand l’animal a déjà perdu beaucoup
de sang :

  • Une pâleur des muqueuses, observable au niveau de la gueule de l’animal (gencives et intérieur des babines). Pour les chiens ayant des muqueuses buccales noires, la pâleur est identifiable à l’intérieur des paupières ou sur les appareils génitaux (vulve et fourreau).
  • Des difficultés respiratoires ou un essoufflement provoqués par l’accumulation de sang dans l’abdomen ou le thorax.
  • Une fatigue qui crée un véritable abattement et une altération de la vigilance.
  • Des douleurs abdominales, observables par les positions antalgiques que le chien adopte.
  • Une hypothermie qui apparait dans les premières heures de l’hémorragie.
  • Des troubles neurologiques lorsque l’hémorragie se produit au niveau de la boite crânienne de l’animal. Ces troubles prennent la forme des symptômes de l’AVC.

À noter que, dans de rares cas, l’hémorragie interne chez le chien peut s’extérioriser. Le sang
s’écoule alors par un ou plusieurs orifices naturels de l’animal.

Quelles sont les causes d’une hémorragie interne chez le chien ?

L’hémorragie interne chez le chien est fréquemment due à des accidents de la circulation,
des chocs violents ou des accidents de chasse (plaies par balle, pièges-mâchoire). Elle peut
également être provoquée par une maladie (tumeur cancéreuse, insuffisance rénale) ou
l’ingestion d’un objet contondant qui va endommager les vaisseaux sanguins. L’ingestion de
produits toxiques ou poisons peut aussi provoquer une hémorragie interne. C’est
notamment le cas des raticides qui sont composés d’anticoagulants.

Que faire en cas de suspicion d’hémorragie interne chez mon chien ?

Urgences vétérinaires

Si votre chien présente quelques-uns des symptômes cités ou s’il vient de subir un accident
ou un choc violent, réagissez vite ! Votre chien peut, effectivement, sembler indemne en
apparence mais des lésions internes peuvent exister. Faites de même si vous constatez un
écoulement de sang par un ou plusieurs orifices naturels de votre chien (hormis les chaleurs
normales de la chienne).
En cas de plaies externes, il est possible de réaliser un point de compression, en amont de la
plaie. Malheureusement, en cas d’hémorragie interne chez le chien, rien ne peut être
entrepris. Seul un vétérinaire peut prendre en charge votre animal.
Contactez donc le vétérinaire de garde ou un service d’urgences vétérinaires pour une prise
en charge rapide. Un cas de saignement interne constitue, en effet, une urgence absolue.
Plus les minutes passent, plus le risque de décès de votre chien est important. Si votre
animal présente des antécédents médicaux, préparez tous les éléments pour le praticien.
Ne donnez ni eau, ni nourriture à votre chien en prévision d’une éventuelle anesthésie. Ne
lui proposez surtout pas d’aspirine car c’est une molécule qui fluidifie le sang et va accentuer
l’hémorragie interne du chien. Veillez à ce qu’il bouge le moins possible pour ne pas
augmenter le débit sanguin. Si vous devez le transporter, évitez-lui de marcher en le portant
délicatement jusqu’à votre véhicule.

Accident ou choc violent

Si votre chien a été accidenté et qu’il est délicat de le déplacer, vous pouvez solliciter un vétérinaire à domicile. En attendant l’arrivée du praticien, il est important de prendre quelques précautions. Dans un premier temps, faites attention à ne pas vous faire mordre ! Un chien qui a mal peut, en effet, se montrer agressif si on le touche.
Si votre chien est incapable de bouger, ne le déplacez pas ou ne le forcez pas à se lever ! Il présente peut-être une atteinte de la colonne vertébrale qui nécessite une immobilité complète. Gardez-le au chaud en le recouvrant d’une couverture. Si vous devez absolument le bouger (s’il se trouve, par exemple, sur la chaussée), utilisez une planche de bois ou un support ferme. Évitez, également, qu’il ne bouge pendant le transport jusqu’à la clinique vétérinaire.

Si votre chien peut bouger mais qu’il semble choqué, installez-le dans une pièce calme et chaude et rassurez-le. Il est conseillé de contacter votre vétérinaire pour lui exposer la situation et avoir son avis quant à la nécessité d’une consultation.

Comment est prise en charge une hémorragie interne chez le chien ?

Le vétérinaire va, tout d’abord, chercher à confirmer le diagnostic d’hémorragie interne du chien en réalisant une ponction abdominale ou thoracique. Si votre animal a subi un accident ou un choc, l’hémorragie interne est souvent massive. L’hémorragie interne chez votre chien peut aussi être déclenchée par des troubles de la coagulation. Ces troubles peuvent être recherchés de différentes manières. S’il intervient à domicile, le vétérinaire peut évaluer le temps de saignement au niveau de l’oreille pour se faire un premier avis.

Grâce à une radio et/ou échographie, le praticien peut identifier le saignement interne et sa localisation. Cela lui permet d’en déterminer l’origine. Un bilan sanguin complet peut être réalisé pour dépister une atteinte au niveau des organes comme le foie ou la rate. Lorsque c’est le cas, le pronostic vital est souvent sombre.

En effet, il s’agit, généralement, de tumeurs cancéreuses présentant un taux de mortalité important. À noter que les tumeurs de la rate apparaissent plus fréquemment chez certaines races de chiens comme le Berger Allemand, le Golden Retriever, le Labrador, le Boxer ou le Caniche.

L’hémorragie interne chez le chien peut également être en lien avec des troubles métaboliques. Dans ce cas, le pronostic vital de votre chien est réservé. En effet, certaines atteintes hépatiques sont mortelles comme la cirrhose.

Le traitement de l’hémorragie interne chez le chien va dépendre, bien évidemment, de la cause de l’hémorragie. Le vétérinaire pourra décider de mettre en place une fluidothérapie (perfusion de sérum) et/ou de placer l’animal sous oxygène. Il pourra également procéder à une intervention chirurgicale d’urgence si l’hémorragie fait suite à un accident.

docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
Président de l'AVAD
ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

L’hypoglycémie chez le chien

Tout le monde connait le phénomène d’hypoglycémie qui se manifeste, notamment, par le coup de fatigue de fin de matinée. Saviez-vous, cependant, que votre chien, comme votre chat, peut également présenter une crise d’hypoglycémie ? Comment la reconnaitre ? Peut-elle s’avérer dangereuse pour votre animal de compagnie ? Plus d’informations dans cet article.

Qu’est-ce que l’hypoglycémie ?

L’hypoglycémie chez le chien se définit comme la baisse du taux de sucre dans le sang. Loin d’être anodine, elle peut être source de problèmes de santé graves. En effet, un taux de glucose dans le sang trop faible peut entrainer un coma voire le décès de l’animal. La norme glycémique du chien se situe entre 80 et 140 mg/dL de sang à jeun.

Si le taux de glucose dans le sang est supérieur à cette norme, on parle d’hyperglycémie. Une hyperglycémie chronique caractérise le diabète sucré chez le chien. Si le taux de sucre dans le sang est inférieur à cette norme, on parle donc d’hypoglycémie. L’hypoglycémie chez le chien constitue un véritable danger pour l’animal diabétique et l’animal actif, comme le chien de chasse.

Quels sont les symptômes de l’hypoglycémie chez le chien ?

Il est important de pouvoir reconnaitre rapidement les symptômes de l’hypoglycémie chez votre chien pour éviter les complications. Le premier organe touché par le manque de sucre est le cerveau. Les symptômes sont donc essentiellement neurologiques. On parle de neuroglycopénie pour désigner les symptômes neurologiques provoqués par un manque de sucre :

  • Un abattement et une fatigue anormale,
  • Une démarche perturbée, des pertes d’équilibre et des chutes,
  • Des tremblements et des frissons,
  • Des spasmes musculaires,
  • De l’agitation et de l’anxiété,
  • Des troubles de la vision,
  • Une perte d’appétit,
  • De possibles nausées et vomissements
  • Des convulsions,
  • Un opisthotonos (raideur importante et tête en arrière),
  • Une possible perte de conscience et un coma pouvant entrainer le décès de l’animal.

Quelles sont les causes de l’hypoglycémie chez le chien ?

    Quatre causes peuvent expliquer une crise d’hypoglycémie chez le chien :

  • Les troubles alimentaires et digestifs : un chien qui ne mange pas suffisamment ou qui présente des nausées et/ou vomissements risque de voir son taux de sucre dans le sang diminuer.
  • Une activité intense : c’est le cas, particulièrement du chien de chasse qui fournit un effort intense et durable. Lors d’une hypoglycémie chez le chien, le manque de glucose dans le sang entraine un stress pour l’organisme et une réponse neurovégétative rapide. Il est vital de contrer rapidement cette carence pour annuler la réponse de l’organisme.
  • Une dose d’insuline trop élevée : chez les chiens diabétiques traités à l’insuline, c’est le cas si trop de doses sont administrées par erreur.
  • Une diminution des besoins en insuline de l’animal traité qui lui fait risquer une hypoglycémie si la dose habituelle d’insuline est injectée.

Pour rappel, l’insuline est une hormone normalement synthétisée par le pancréas. L’organisme des chiens diabétiques ne produit pas ou plus assez d’insuline, ce qui augmente la glycémie et provoque le diabète sucré. Des symptômes graves apparaissent chez ces animaux : vomissements, déshydratation, anorexie voire un coma. Ils doivent alors être soumis à une insulinothérapie qui se caractérise par l’administration quotidienne ou biquotidienne d’insuline lente par voie sous-cutanée. 

L’injection doit être réalisée par le propriétaire du chien sur les parois latérales du thorax. Elle doit être suivie d’une prise alimentaire en petite quantité pour éviter une hypoglycémie chez le chien de manière réflexe. On conseille généralement 1/3 de la prise alimentaire journalière, les 2/3 restants devant être proposés 8 à 10 heures après l’injection. 

Même si ce traitement permet de stabiliser le diabète dans la majorité des cas, il n’en est pas moins contraignant et minutieux. D’autant plus que le régime alimentaire doit être suivi de façon drastique. La prise en charge par le propriétaire peut alors être source d’erreurs. 

Que faire si mon chien fait une crise d’hypoglycémie ?

En cas de crise d’hypoglycémie chez votre chien, il est vital de réagir dès les premiers symptômes. Si votre chien est conscient, donnez-lui des morceaux de sucre ou un aliment sucré tel qu’un biscuit, du miel ou des pâtes de fruits. Si votre chien refuse de manger ou s’il est inconscient, utilisez une seringue sans aiguille pour lui donner une solution riche en sucre.

Il vous suffit, pour cela, de mélanger du sucre (1 cuillérée à café pour 5 kg de poids corporel) et de l’eau. Administrez doucement cette solution à votre animal en prenant garde de ne pas vous faire mordre. Injectez le liquide sur la paroi interne de sa joue et appliquez-le également sur ses gencives. Si votre chien convulse, verser la solution en petite quantité et en plusieurs fois dans sa bouche sans y mettre vos doigts.

Si votre chien réagit en reprenant conscience et en se calmant, proposez-lui un petit repas puis contactez votre vétérinaire. Il est nécessaire de rendre compte de la crise pour bénéficier de ses conseils. Si votre chien ne réagit pas, consultez en urgence votre vétérinaire traitant ou contactez le service d’urgences vétérinaires.

Si votre chien est sujet aux crises d’hypoglycémie (chien diabétique ou chien de chasse), il est recommandé de toujours garder un aliment sucré sur vous lors des sorties et promenades.

Est-il possible de prévenir l’hypoglycémie chez le chien ?

Si votre chien ne mange pas et/ou présente des diarrhées et/ou vomissements, il est recommandé de consulter votre vétérinaire. Le praticien établira ainsi un diagnostic et mettra en place un traitement qui permettra d’éviter l’hypoglycémie chez votre chien.

Si votre animal est sujet à une activité intense ou s’il s’agit d’un chien de chasse, quelques précautions sont à respecter avant l’effort pour empêcher une crise d’hypoglycémie chez votre chien. Une préparation alimentaire et physique est, effectivement, nécessaire. Elle doit débuter au moins 2 mois avant la période d’activité ou la campagne de chasse.

Durant cette période de préparation, deux à trois séances d’entrainement physique hebdomadaires sont recommandées. En parallèle, une augmentation progressive de l’apport énergétique doit être respectée pour atteindre le besoin énergétique spécifique lié à l’activité intense ou à la chasse.

Le matin de la journée d’effort ou de chasse, le chien devra aussi recevoir une petite ration alimentaire hyper énergétique et digestible. Quant à la ration principale, elle sera proposée 1 à 2 heures après l’effort.

Enfin, si votre chien est diabétique et traité à l’insuline, il est nécessaire de bien respecter le protocole thérapeutique mis en place par votre vétérinaire mais aussi de limiter les efforts intenses. Il s’agit d’un accompagnement lourd mais qui offre à votre animal une augmentation de la qualité et de l’espérance de vie.

En début de traitement, l’intégration de tous les paramètres peut sembler complexe et s’avérer source d’inquiétude. L’utilisation de bandelettes chaque jour permet d’évaluer la quantité de glucose dans les urines de votre chien et ainsi d’ajuster la quantité d’insuline à injecter. Les heures d’injection doivent être scrupuleusement respectées. L’apparition d’une hyperglycémie ou d’une hypoglycémie chez votre chien en dépend.

Cependant, lorsque le diabète est équilibré, les bénéfices sont majeurs. La prise en charge du diabète sucré chez le chien est le fruit d’une collaboration étroite entre le vétérinaire et vous. Il constitue votre partenaire privilégié dans l’accompagnement de votre animal diabétique. À noter que si vous possédez une femelle, votre vétérinaire vous conseillera, sans doute, de la stériliser pour limiter les variations hormonales liées à la reproduction. Elles perturbent, en effet, les besoins en insuline.

docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
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Comprendre l’hypoglycémie chez le chat

La crise d’hypoglycémie ne concerne pas uniquement les êtres humains. Vos animaux de compagnie peuvent également être concernés. Comment reconnaitre l’hypoglycémie chez le chat ? Comment réagir ? Toutes les réponses à vos questions dans cet article. 

Qu’est-ce que l’hypoglycémie ?

L’hypoglycémie chez le chat est la diminution ou l’insuffisance du taux de glucose dans le sang. Le glucose (sucre) étant le carburant indispensable à l’organisme et particulièrement au cerveau, l’hypoglycémie du chat peut provoquer des symptômes graves voire le décès de l’animal. Le taux de glycémie chez le chat à jeun doit se situer entre 90 et 144 mg/dL de sang. En deçà de cette norme, on parle donc d’hypoglycémie et au-delà, d’hyperglycémie.

Comment reconnaitre l’hypoglycémie chez le chat ?

Parmi les symptômes de l’hypoglycémie chez le chat, citons :

  • Une léthargie ou, au contraire, une agitation,
  • Une perte d’appétit ou, à l’inverse, une augmentation de la faim,
  • Une désorientation,
  • Une ataxie (perturbation de la coordination motrice),
  • Une vision floue,
  • Des palpitations cardiaques,
  • Des tremblements,
  • De l’anxiété et de la nervosité,
  • Une perte de conscience,
  • Un coma hypoglycémique,
  • Des convulsions.

Les symptômes de l’hypoglycémie chez le chat présentent une intensité variable selon l’animal et le problème de santé en cause. Une crise d’hypoglycémie chez le chat non prise en charge peut entrainer le décès de l’animal. 

Quelles sont les causes possibles d’hypoglycémie chez le chat ?

Jeûne prolongé

On ne parle pas, ici, de votre félin qui peut bouder, de temps à autre, sa gamelle en attendant mieux ! La crise d’hypoglycémie chez le chat survient chez des animaux qui n’ont pas mangé depuis plusieurs jours, soit parce qu’ils sont malades, maltraités ou qu’ils vivent loin de l’homme et ne parviennent pas à se nourrir dans la nature.

Hypoglycémie du chaton

Même si le chaton ne subit aucune privation, il peut être sujet aux crises d’hypoglycémie compte tenu de l’immaturité de ses organes. Le foie, qui est responsable de la stabilisation du taux de glucose dans le sang, est effectivement encore en développement. Il peut être source de déséquilibres.

Administration excessive d’insuline chez un chat diabétique

C’est un cas fréquent d’hypoglycémie chez le chat. Il touche le chat diabétique de type 1. En effet, l’insuline est une hormone secrétée naturellement par le foie qui permet d’équilibrer le taux de sucre dans le sang. L’organisme des animaux diabétiques ne produit pas ou plus assez d’insuline, ce qui augmente le taux de glucose dans le sang et provoque un diabète sucré.

    Il existe deux types de diabète sucré :

  • Le type 1 qui s’avère le plus grave et nécessite un traitement par injections d’insuline quotidiennes ou biquotidiennes,
  • Le type 2 qui ne nécessite pas forcément d’injection d’insuline et peut être régulé par un régime alimentaire adapté comportant le moins de glucides possible.

Un chat diabétique de type 1 fait l’objet d’un traitement insulinique qui est mis en place par le vétérinaire mais doit être administré par le propriétaire de l’animal. En effet, c’est au maitre qu’il revient de procéder à l’injection d’insuline quotidienne ou biquotidienne à la maison. Pour cela, il reçoit des consignes précises du praticien pour équilibrer l’alimentation et réaliser l’injection sous la peau du cou de son animal. 

Cependant, l’hypoglycémie est la complication la plus fréquente chez le chat diabétique malgré l’observance minutieuse du protocole thérapeutique et sa coordination avec les prises de nourriture. Il y a effectivement une dose excessive d’insuline dans l’organisme du chat lorsque : 

  • L’animal reçoit la dose normale d’insuline mais qu’il n’a pas mangé ou qu’il a vomi sa ration de nourriture,
  • Le chat se montre très actif, utilisant une quantité anormale de glucose disponible,
  • La dose d’insuline injectée est trop forte,
  • Les besoins en insuline du chat ont diminué.

Tumeur du pancréas (insulinome)

L’insulinome est une tumeur, le plus souvent maligne, du pancréas qui entraine des symptômes spécifiques parmi lesquels une hypoglycémie chez le chat. Citons également une somnolence, une faim excessive, une prise de poids, une augmentation de la soif et des mictions, des troubles neuromusculaires (tremblements, convulsions, mouvements incontrôlés) et une irritabilité. L’insulinome reste, cependant, assez rare chez le chat.

Troubles hépatiques

Lipidose hépatique (ou stéatose hépatique)

La lipidose hépatique survient, généralement, à la suite d’un évènement stressant pour le chat (déménagement, nouvel animal, etc.) qui va l’amener à ne plus manger. Elle peut aussi être provoquée par une maladie sous-jacente. Un chat souffrant de lipidose présente des symptômes graves parmi lesquels une hypoglycémie mais également une jaunisse, des vomissements, de la diarrhée, de la fièvre et des symptômes nerveux si les troubles ne sont pas pris en charge.

Tumeur du foie
Il peut s’agir d’une tumeur bénigne ou maligne qui provoque des symptômes spécifiques tels que des vomissements, une perte d’appétit, une perte de poids et une distension de l’abdomen. Des crises d’hypoglycémie peuvent apparaitre par un trop faible apport de glucose en lien avec la perte d’appétit.

Syndrome de Cushing (ou hypercorticisme)

C’est une maladie plutôt rare chez les félins apparaissant chez les chats âgés. Elle est causée soit par une tumeur des glandes surrénales (Cushing surrénalien) ou une tumeur de l’hypophyse (Cushing hypophysaire). Le syndrome de Cushing se manifeste par un syndrome polyuropolydipsique (augmentation de la soif et des mictions), une apathie, une anorexie, une perte de poids et des lésions cutanées. Le syndrome de Cushing apparait dans 90 % des cas chez des chats diabétiques insulinodépendants.

Comment réagir si votre chat fait une crise d’hypoglycémie ?

Si vous observez les symptômes d’une l’hypoglycémie chez votre chat, il est vital d’intervenir rapidement. Donnez-lui de la nourriture immédiatement (croquettes, friandises). S’il la refuse ou qu’il n’est pas capable de manger (perte de conscience), donnez-lui une solution riche en sucre. Elle peut être obtenue en mélangeant du sucre en poudre à de l’eau. Comptez 1 gramme de sucre par kg de poids corporel soit environ 1 cuillérée à café pour un chat de taille moyenne.

Injectez doucement le liquide contre la paroi interne de sa joue à l’aide d’une seringue sans aiguille. Si votre chat ne parvient pas à avaler, frottez ses gencives et, idéalement, la zone sous la langue avec du sucre. Attention à ne pas mettre ses mains dans la bouche au risque de se faire mordre.

Dès que votre chat va mieux, donnez-lui à manger en petite quantité et contactez votre vétérinaire pour lui faire part de la crise d’hypoglycémie de votre chat. Si votre animal présente un coma hypoglycémique ou que ses symptômes s’aggravent, consultez en urgence votre vétérinaire traitant ou le service d’urgences vétérinaires .

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Christophe LE DREF

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Convulsions chez le chat : comprendre et agir

Les convulsions chez le chat, ou crises convulsives correspondent à des spasmes musculaires répétés et involontaires apparaissant sur une partie ou l’ensemble du corps. Elles se différencient de simples tremblements par leur intensité et leur rythme saccadé. Les convulsions du chat sont provoquées par des décharges électriques anormales qui peuvent rester localisées ou se propager à l’ensemble du cerveau. Chez le chat, comme chez le chien, identifier la cause des convulsions permet de mettre en place le protocole thérapeutique adapté pour offrir la meilleure qualité de vie à l’animal.

Comment reconnaitre les convulsions chez le chat ?

Les convulsions chez le chat sont assez facilement identifiables lorsque la décharge électrique est localisée à l’ensemble du cerveau. On parle alors de crise généralisée. L’animal chute et perd connaissance. Tous ses muscles se contractent en même temps et il peut « pédaler », vocaliser, saliver avec un mâchonnement spastique, uriner et déféquer. La crise convulsive est très courte puisqu’elle ne dure que quelques secondes à quelques minutes.

Une fois la crise passée, le chat se réveille difficilement, désorienté et hébété. Une paralysie temporaire peut être constatée sur un ou plusieurs membres. Cet état peut durer de quelques minutes à quelques heures et le chat peut présenter des difficultés à se déplacer et à reconnaitre son environnement ainsi que les membres de la famille.

Si la décharge électrique reste localisée à une partie du cerveau, on parle de crise partielle. Il n’y a généralement pas de perte de connaissance. Seul un membre ou un muscle présente des contractions involontaires. Le chat peut également saliver abondamment, sembler absent et avoir les pupilles dilatées. La crise partielle est plus difficile à identifier chez le chat car elle est moins spectaculaire.

Quelles sont les causes des convulsions chez le chat ?

Les causes des convulsions chez le chat peuvent être de 3 natures différentes :

  • Une lésion cérébrale : une partie du cerveau est abimée à la suite d’un traumatisme crânien, d’une hémorragie cérébrale, d’un accident vasculaire (vaisseau bouché), d’une inflammation (encéphalite), d’une tumeur cérébrale ou d’une malformation. On évoque ici une épilepsie structurale.
  • Une anomalie sanguine qui perturbe le fonctionnement du cerveau et peut prendre la forme d’un taux de sucre trop bas (hypoglycémie), d’un dysfonctionnement du foie ou de la présence d’un produit toxique dans le sang (exemple : antiparasitaire contenant de la perméthrine). On parle ici d’épilepsie réactive.
  • S’il n’y a pas de lésion cérébrale ni d’anomalie sanguine, il s’agit d’une anomalie fonctionnelle. Le cerveau présente, en effet, un taux d’excitabilité anormalement bas qui peut générer des crises de convulsions chez le chat. On parle ici d’épilepsie idiopathique, essentielle ou épilepsie primaire. C’est, en effet, une épilepsie qui n’est pas la conséquence d’un trouble identifié.

À noter qu’une crise de convulsion chez le chat qui reste isolée ne signe pas une épilepsie chronique. C’est la répétition des crises qui permet de poser le diagnostic de crise d’épilepsie chez le chat. 

Comment accompagner les convulsions chez le chat ?

Diagnostic

Face à des convulsions chez le chat, le vétérinaire recueille, tout d’abord, un maximum d’informations concernant le contexte des crises, leur intensité, leur récurrence et la présence d’éventuels troubles associés. Il réalise, ensuite, différents examens pour identifier l’origine du trouble. Il effectue, dans un premier temps, un bilan clinique pour s’assurer que l’animal ne souffre pas d’un trouble autre que neurologique. Ensuite, il peut réaliser :

  • Un bilan sanguin pour éliminer les causes métaboliques comme l’hypoglycémie ou le shunt hépatique (vaisseau anormal au niveau du foie).
  • Une IRM pour éliminer les lésions cérébrales telles qu’un AVC, un traumatisme crânien ou une malformation congénitale.

À noter que le vétérinaire peut aussi procéder à un scanner cérébral ou un prélèvement de liquide céphalo-rachidien pour compléter le bilan neurologique.

Traitement

Un traitement est mis en place uniquement si la durée et/ou la répétition des crises le justifie. En effet, les médicaments anticonvulsivants, ou antiépileptiques, peuvent provoquer des effets secondaires néfastes au niveau du foie, lorsqu’ils sont administrés à long terme. Les chats atteints d’épilepsie et sous traitement doivent donc faire l’objet d’un contrôle sanguin régulier.

Le traitement varie selon l’origine des convulsions du chat. En cas de lésion cérébrale, il peut s’agir d’un traitement anti-inflammatoire ou encore d’un acte chirurgical. S’il existe une anomalie sanguine, la priorité sera de traiter la maladie en cause comme le diabète ou une maladie du foie.

Dans le cas d’épilepsie idiopathique, le chat recevra des anticonvulsivants de façon à contrôler la fréquence et l’intensité des crises. Généralement, le traitement doit être pris au long cours afin d’offrir à l’animal la meilleure qualité de vie possible. Des réajustements de dosage sont parfois nécessaires.

Comment réagir face à des crises convulsives chez le chat ?

Repérer les signes avant-coureurs

Certains signes avant-coureurs de la crise peuvent apparaitre chez votre chat. Il peut s’agir d’un changement de comportement, de déplacements en cercle, de légères contractions musculaires localisées, de miaulements et même de vomissements. Ces signes ne sont, toutefois, pas présents chez tous les chats.

Sécurisez l’environnement

Un chat en pleine crise de convulsions peut se blesser en chutant d’un canapé ou en se cognant sur un meuble. Veillez donc, lors de la crise, à sécuriser l’environnement pour éviter les complications.

Accompagnez votre animal

Restez calme et tentez de rassurer votre animal, lors de la crise et après, en lui parlant doucement. Évitez de le toucher au risque de vous faire griffer ou mordre. Votre chat ne maitrise pas ses mouvements. Il peut donc vous blesser de façon involontaire.

La crise s’accompagne d’un stress qui reste palpable, après les convulsions chez le chat. Votre animal est totalement perdu. Lui qui a besoin de maitriser son environnement se trouve impuissant face à une situation qui le dépasse. Votre présence et votre bienveillance lui permettent de se rassurer et de reprendre conscience progressivement.

Quand votre chat va mieux, il est conseillé de contacter par téléphone votre vétérinaire ou les urgences vétérinaires. En décrivant précisément les caractéristiques de la crise de convulsion du chat, le vétérinaire pourra se prononcer sur la nécessité d’un examen clinique.

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Comprendre les convulsions chez le chien

Les crises convulsives sont souvent impressionnantes chez le chien. Cependant, elles ne signent pas forcément une pathologie grave et chronique. En effet, différentes causes peuvent expliquer l’apparition de convulsions chez le chien. Les identifier permet d’offrir une prise en charge adaptée afin de favoriser une bonne qualité de vie pour votre animal. Pour vous éclairer, voici tout ce qu’il faut savoir sur les convulsions chez le chien

Comment reconnaitre les convulsions chez le chat ?

Les convulsions chez le chat sont assez facilement identifiables lorsque la décharge électrique est localisée à l’ensemble du cerveau. On parle alors de crise généralisée. L’animal chute et perd connaissance. Tous ses muscles se contractent en même temps et il peut « pédaler », vocaliser, saliver avec un mâchonnement spastique, uriner et déféquer. La crise convulsive est très courte puisqu’elle ne dure que quelques secondes à quelques minutes.

Une fois la crise passée, le chat se réveille difficilement, désorienté et hébété. Une paralysie temporaire peut être constatée sur un ou plusieurs membres. Cet état peut durer de quelques minutes à quelques heures et le chat peut présenter des difficultés à se déplacer et à reconnaitre son environnement ainsi que les membres de la famille.

Si la décharge électrique reste localisée à une partie du cerveau, on parle de crise partielle. Il n’y a généralement pas de perte de connaissance. Seul un membre ou un muscle présente des contractions involontaires. Le chat peut également saliver abondamment, sembler absent et avoir les pupilles dilatées. La crise partielle est plus difficile à identifier chez le chat car elle est moins spectaculaire.

Quelles sont les causes des convulsions chez le chat ?

Les causes des convulsions chez le chat peuvent être de 3 natures différentes :

  • Une lésion cérébrale : une partie du cerveau est abimée à la suite d’un traumatisme crânien, d’une hémorragie cérébrale, d’un accident vasculaire (vaisseau bouché), d’une inflammation (encéphalite), d’une tumeur cérébrale ou d’une malformation. On évoque ici une épilepsie structurale.
  • Une anomalie sanguine qui perturbe le fonctionnement du cerveau et peut prendre la forme d’un taux de sucre trop bas (hypoglycémie), d’un dysfonctionnement du foie ou de la présence d’un produit toxique dans le sang (exemple : antiparasitaire contenant de la perméthrine). On parle ici d’épilepsie réactive.
  • S’il n’y a pas de lésion cérébrale ni d’anomalie sanguine, il s’agit d’une anomalie fonctionnelle. Le cerveau présente, en effet, un taux d’excitabilité anormalement bas qui peut générer des crises de convulsions chez le chat. On parle ici d’épilepsie idiopathique, essentielle ou épilepsie primaire. C’est, en effet, une épilepsie qui n’est pas la conséquence d’un trouble identifié.

Souvent, la décharge électrique ne dure que quelques secondes à quelques minutes. Le chien peut avoir besoin d’un peu de temps pour retrouver toutes ses facultés. Il semble hébété et peut présenter des difficultés à se déplacer et à reconnaitre ce qui l’entoure. À noter que le stress, la fatigue et la chaleur sont des facteurs favorisants les convulsions.

Comment accompagner les convulsions chez le chat ?

Diagnostic

Face à des convulsions chez le chat, le vétérinaire recueille, tout d’abord, un maximum d’informations concernant le contexte des crises, leur intensité, leur récurrence et la présence d’éventuels troubles associés. Il réalise, ensuite, différents examens pour identifier l’origine du trouble. Il effectue, dans un premier temps, un bilan clinique pour s’assurer que l’animal ne souffre pas d’un trouble autre que neurologique. Ensuite, il peut réaliser :

Anomalie extérieure au tissu nerveux

Il peut s’agir d’une anomalie sanguine comme une hypoglycémie ou d’un trouble hépatique ou encore d’une intoxication par une substance extérieure.

Épilepsie idiopathique

S’il n’existe pas de lésion cérébrale ni d’anomalie extérieure au tissu nerveux, les convulsions sont alors liées à une hyperréactivité des neurones. On parle alors d’épilepsie idiopathique ou essentielle. À noter qu’une crise isolée ne signe pas une épilepsie. C’est la répétition des crises qui permet de poser un diagnostic.

L’épilepsie idiopathique est appelée épilepsie primaire car elle n’est pas la conséquence d’un trouble identifié. À contrario, l’épilepsie secondaire désigne une épilepsie provoquée par une pathologie identifiée comme une tumeur cérébrale, un trouble hépatique ou rénal.

L’épilepsie idiopathique se manifeste par des convulsions généralisées ou des crises partielles répétées (plus de deux crises espacées d’au moins 24 heures).

Les crises généralisées sont la conséquence d’un dysfonctionnement global du cerveau. Elles peuvent être convulsives (« grand mal ») ou non (« petit mal » ou absence). Le « grand mal » se caractérise par :

  • Des contractions musculaires
  • Un pédalage
  • Une perte de conscience
  • Des troubles de la respiration
  • Une émission d’urine et/ou de selles

Quant au « petit mal », il se manifeste par une perte de tonicité musculaire et une éventuelle perte de conscience. Il est plus difficile à déceler chez les animaux. Les crises généralisées peuvent être isolées (maximum une par 24 h), se présenter en clusters (2 crises ou plus par 24 h) ou sous forme de status epilepticus (enchainement de crises pendant plus de 30 minutes sans retour à la normale). À noter qu’en cas de doute sur l’état de santé de votre chien, vous pouvez solliciter les services d’urgence vétérinaires même la nuit.

Les crises partielles résultent d’un dysfonctionnement d’un groupe de neurones. Elles peuvent être :

  • Simples : avec uniquement des symptômes moteurs et/ou sensoriels sans perte de conscience.
  • Complexes : pouvant provoquer une perte de conscience et des mouvements involontaires (tressautements des muscles, mâchonnements, léchages, morsures, aboiements).

Comment sont prises en charge les convulsions chez le chien ?

Diagnostic

Le vétérinaire va chercher à identifier l’origine des convulsions afin de mettre en place la réponse adaptée. Ainsi, il va procéder à

  • Une prise de sang (biochimie et numération formule) pour éliminer les causes métaboliques, avec ionogramme pour mesure du calcium et dosage des acides biliaires pour dépister un shunt hépatique (vaisseau anormal au niveau du foie).
  • Une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) pour éliminer les lésions cérébrales comme une inflammation, un AVC, un traumatisme crânien, une malformation congénitale, une tumeur cérébrale ou tout phénomène dégénératif. Une analyse du liquide cérébrospinal (LCS) peut être associée pour éliminer une atteinte inflammatoire.

Si ces deux démarches ne révèlent aucune anomalie, le vétérinaire pose alors le diagnostic d’épilepsie idiopathique qui se révèle donc un diagnostic d’exclusion.

Traitement

Le traitement mis en place par le vétérinaire va dépendre de l’origine du trouble :

  • En cas de lésion cérébrale, le protocole sera adapté au type de lésion (anti-inflammatoires, chirurgie, chimiothérapie en cas de tumeur, etc.).
  • En cas d’anomalie sanguine, l’objectif sera de traiter la maladie en cause comme le diabète ou une maladie hépatique.
  • En cas d’épilepsie idiopathique, et en présence de plusieurs crises de convulsions, le vétérinaire administrera des antiépileptiques pour contrôler la fréquence et l’intensité des crises. Généralement, c’est un traitement prescrit à vie avec de possibles réajustements de dosage si nécessaire.

Pronostic

Les convulsions résultant d’une lésion cérébrale présentent un pronostic variable selon ladite lésion. Certains troubles répondent bien à la chirurgie comme le méningiome du chien âgé ou encore à un traitement anti-inflammatoire. D’autres affections sont malheureusement incurables telles que les tumeurs cérébrales malignes.

Les convulsions provoquées par des anomalies sanguines amènent un pronostic variable selon la maladie en cause. Quant aux chiens souffrant d’épilepsie idiopathique, ils peuvent bénéficier d’une longévité normale grâce à un traitement adapté pris à vie.

Que faire si mon chien convulse ?

Gardez votre sang-froid

Il est important que vous puissiez garder votre calme en cas de convulsions chez votre chien. Veillez à éloigner votre animal de tout objet ou meuble qui pourraient le blesser. Installez-le au sol, s’il se trouve en hauteur (par exemple sur le canapé) de façon à éviter les chutes.

Diminuez les stimulations sensorielles

Il est recommandé de baisser la lumière et d’éviter les bruits et les cris pour favoriser l’apaisement de la crise.

Rassurez votre animal

Vous pouvez caresser votre animal, lui parler doucement pour le calmer et le rassurer ainsi par votre présence. Attention de ne pas vous faire mordre ! En cas de convulsions, votre animal peut, effectivement, refermer sa mâchoire sur votre main de façon involontaire.

Aidez votre animal après la crise

Votre chien va avoir besoin d’un peu de temps pour reprendre ses esprits et gérer son stress. Accompagnez-le avec bienveillance pour l’apaiser et aidez-le à se maintenir sur ses pattes s’il peine à se lever. Il est recommandé de contacter votre vétérinaire par téléphone pour évaluer la nécessité d’un examen clinique et favoriser ainsi le retour à l’équilibre de votre animal.

docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
Président de l'AVAD
ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

L’alimentation du lapin – les 5 choses à savoir pour un lapin en bonne santé

Vous êtes heureux propriétaire d’un petit lapin nain et vous devez vous en occuper pour qu’il soit en parfaite santé. Les éléments fondamentaux pour un lapin en pleine forme, c’est une alimentation de qualité. Nous allons aborder 5 éléments-clés à savoir sur l’alimentation des lapins

1- Le foin, la base de l’alimentation

Les lapins sont des animaux avec un système digestif sensible, chaque changement peut avoir un impact sur leur digestion et un manque de fibre peut avoir de lourdes répercussions sur leur santé.
Le foin est un aliment essentiel, riche en fibres et celluloses brutes, on recommande que 70 à 80 % de la nourriture du lapin soient basés sur le foin. Il doit être renouvelé chaque jour en quantité pour être appétant, et inciter à la consommation.


En effet, les longues fibres permettent une bonne usure des dents, que ce soit les incisives ou les molaires, mais aussi, le foin permet le bon fonctionnement du transit. Le lapin doit avoir une digestion longue et continue, auquel contribue l’herbe fraîche et séchée. Il est donc important de proposer à son animal un foin pour lapin de qualité, pour qu’il en consomme en grande quantité.

2- Une alimentation sans céréales

Contrairement aux idées reçues, les céréales ne sont pas adaptées aux lapins. En effet, le lapin est un herbivore strict, il doit manger des végétaux et non des céréales.
Il est important de prêter une attention particulière à la composition des aliments, granulés comme friandises, ils ne doivent pas contenir de blé, maïs, avoine… Également, le pain dur ne permet pas l’usure des molaires, seule le foin le permet. 

Si votre lapin ne mange pas assez de fibres et trop de céréales, vous risquez d’être rapidement face à une urgence vétérinaire. En effet, une alimentation non adaptée favorise les arrêts de transit, qui peuvent être fatals s’ils ne sont pas pris à temps. 

3- Les légumes verts, comme source de vitamines

Les lapins ont besoin de nutriments essentiels que l’on retrouve dans les végétaux frais. Laissez de côté le lapin avec sa carotte, mieux vaut favoriser la verdure, moins riche en sucre. Il est recommandé de donner à son lapin l’équivalent de 8 % de son poids en végétaux. On retrouve par exemple les salades, le céleri branche, le persil, le basilic, les endives, le fenouil et bien d’autres. Les lapins raffolent aussi de certaines plantes sauvages comme le plantain, les pissenlits, les feuilles de mûriers… Il est important d’apporter des aliments variés pour éviter les carences, cela vaut pour les végétaux et le foin aussi. 

Attention, il est recommandé de faire vacciner son lapin à partir de 5 à 6 semaines. Les végétaux, le contact avec l’humain ou d’autres animaux, favorise la transmission de maladie mortelle.

4- Les friandise pour lapin, les bons moyens de leur faire plaisir

C’est une partie plus restreinte de l’alimentation du lapin, mais il ne faut pas la négliger. En effet, on retrouve dans les friandises du commerce des aliments qui ne sont pas recommandés : sucre, miel, farine, huile, céréales diverses, lactose, yaourt… Il est préférable de faire plaisir à son animal avec une friandise pour lapin saine, comme des légumes, plantes et fruits séchés, des friandises à base de foin ou des fruits et légumes frais. 

5- Une alimentation faible en calcium

Les lapins sont souvent sujets aux sabloses et aux calculs rénaux. Pour faire simple, le lapin ingère une trop grande quantité de calcium, qui est présent dans son alimentation. Son corps n’arrive pas à l’éliminer suffisamment et le stock. Il est donc important, au-delà des 6 mois de votre lapin, de réduire cet apport en calcium. Il est recommandé de ne plus donner de luzerne par exemple.Il faut être également vigilant à l’eau que l’on donne, si l’eau de votre robinet est considérée comme dure (présence de calcaire et minéraux) mieux vaut favoriser les eaux en bouteille, pour le pas que votre lapin souffre de calculs.

docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
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BIEN VIEILLIR GRÂCE À LA COMPAGNIE D’UN ANIMAL

À plume ou à poil, quelle que soit sa taille ou sa race, la compagnie d’un animal apporte bien-être et réconfort au quotidien. Solution idéale pour les nombreuses personnes âgées qui vivent seules, leur présence apaisante permet de rompre l’isolement, de créer un lien fort et des interactions sociales. En fonction de ses goûts, de son cadre de vie, de sa mobilité et du temps qu’il est possible d’y consacrer, on se tournera vers un chat, un chien, un oiseau, un lapin, un cochon d’Inde… ou encore des poules ! Retour sur les bénéfices physiques et psychologiques d’un animal pour les seniors.

Gagner en bien-être grâce à l’animal

Permettant de briser la solitude, l’acquisition d’un animal permet d’égayer et de rythmer la vie des seniors : le temps du nourrissage, le temps de l’entretien, le temps du jeu, de la promenade et bien sûr le temps si
important du câlin… Grâce à nos compagnons, nous nous sentons utiles. S’occuper d’un chat ou d’un chien implique en effet de vraies responsabilités et aide à renforcer l’estime de soi. Il est important de leur accorder de l’attention, de les éduquer, de s’informer, de les soigner… d’autant qu’ils nous le rendent bien.

L’animal provoque aussi des rencontres et des conversations joyeuses au quotidien : les voisins, les curieux qui passent devant chez vous, le facteur, l’aide à domicile… mais aussi les autres propriétaires d’animaux. Avoir
un compagnon incite également souvent vos petits-enfants à vous rendre plus fréquemment visite ! L’animal vous ouvre ainsi sur l’extérieur en évitant le repli sur soi.

Par ailleurs, adopter un animal permet de rester actif vous aidant de ce fait à lutter contre la sédentarité qui favorise notamment les douleurs articulaires et des maladies cardio-vasculaires. S’occuper de son compagnon requiert de l’amour mais aussi de l’énergie : sortir le promener, jouer avec lui, nettoyer la cage… En ville comme à la campagne, prendre soin de son animal vous incite à bouger et à exercer une activité physique
régulière
.

Enfin, grâce à leur attention désintéressée, les animaux aident à réduire le stress et la dépression. Bienveillants, rassurants, parfois drôles, ils nous procurent de la joie et du bien-être. En outre, le soin qu’on leur apporte permet de prendre du recul sur ses propres soucis et douleurs. Le ronronnement du chat, la tête du chien posée sur les genoux, aident par exemple à soulager l’anxiété et les tensions du corps.

Reconnaissant l’importance du rôle de l’animal pour les personnes âgées, de plus en plus de maisons de retraite permettent aux aînés de garder leur animal près d’eux. Certains EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) installent un poulailler dans leurs jardins ou adoptent un chat ou un chien pour apaiser leurs résidents.

L’importance des soins et de l’accompagnement vétérinaire

Qui dit animal, dit suivi vétérinaire. Avant même de choisir un compagnon, n’hésitez pas à demander conseil à un praticien qui vous aiguillera sur un type d’animal ainsi qu’une race adaptée à votre profil. On évitera par
exemple un chien de grande taille, difficile à tenir en laisse, si l’on rencontre des problèmes de mobilité ou encore un chat, si l’on présente une allergie.

Afin de prévenir les problèmes de santé et de perte de son animal, le carnet de vaccination et l’identification doivent être à jour. Il est également essentiel de consulter régulièrement votre vétérinaire afin de vous assurer
du bon développement de votre compagnon. En cas d’urgence vétérinaire ou si vous n’avez pas de moyen de transport ou encore si vous préférez le service à domicile, n’hésitez pas à faire appel à l’un de nos praticiens de
garde, disponible 24h/24. Il vous conseillera au téléphone et dépêchera un vétérinaire à domicile afin de vous aider à prendre en charge votre animal. Ce dernier transmettra le compte-rendu détaillé de son intervention à
votre vétérinaire traitant dès le lendemain.

Vous pouvez joindre VETALIA à tout moment, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Nous pourrons vous rassurer sur une situation et évaluer avec vous le degré d’urgence. Nous pourrons ensuite vous conseiller sur les premiers soins à administrer avant l’arrivée en moins d’une heure du vétérinaire. Une fois l’intervention assurée, le praticien vous conseillera sur des soins, les traitements et les éventuelles suites post-opératoires de
votre compagnon.

Tous nos vétérinaires de garde sont expérimentés et formés aux urgences animales. Ils interviennent dans les délais les plus brefs avec du matériel chirurgical et d’analyse précise sur Paris et la région parisienne.

Source : https://www.bonjoursenior.fr/actualites/les-bienfaits-des-animaux-de-compagnie-en-ehpad

docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
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ORGANISATION DES URGENCES VÉTÉRINAIRES À PARIS

Une chose est sûre, les services d’urgences vétérinaires ne manquent pas à Paris! Tout de suite, un petit tour d’horizon des différents services

Selon vos possibilités de déplacement, l’état de votre animal ou vos moyens financiers, le choix du service d’urgences vétérinaires adéquat peut rapidement s’avérer compliqué.

    3 Types de services:

  • Les Centres Hospitaliers Vétérinaires
  • Les Cliniques Vétérinaires de Garde
  • Les Urgences Vétérinaires à Domicile

Les Centres Hospitaliers Vétérinaires (CHV)

Cette dénomination répond à un cahier des charges précis établi par le code de déontologie de l’ordre des vétérinaires, qui le différencie des Centres Hospitaliers Vétérinaires classiques (CHV).

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE VETERINAIRE D’ALFORT (CHUVA)

Le Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire d’Alfort est situé au cœur de la l’Ecole Nationale Vétérinaire d’Alfort.

Les consultations sont assurées par les étudiants vétérinaires, assistés par les internes sous la supervision d’un professeur. 

Consultations, examens et chirurgies peuvent être réalisés sur place car le CHUVA bénéficie de l’expertise des autres services de médecine et de chirurgie de l’Ecole, assurant ainsi une prise en charge de A à Z.

CENTRE HOSPITALIER VÉTÉRINAIRE ADVÉTIA

Le CHV Advétia , ouvert en 2018, est situé à Vélizy dans les Yvelines. Il draine donc une grande partie des urgences vétérinaires de l’ouest parisien mais assure aussi des consultations référées grâce à son équipe de spécialistes et à son plateau technique complet divisé en unités (imagerie, chirurgie…etc).

Les urgences sont assurées par une équipe de vétérinaires de garde et d’auxiliaires spécialisées.

CENTRE HOSPITALIER VÉTÉRINAIRE DES CORDELIERS (CHVC)

À l’Est de Paris, c’est à Meaux (77), que le CVHC reçoit les urgences vétérinaires. Les locaux sont flambants neufs puisqu’ils datent de Février 2020, date de leur déménagement.

Là aussi le plateau technique et l’équipe de spécialistes et auxiliaires vétérinaires sont très complets, permettant la prise en charge complètes de nombreuses urgences.

Les Cliniques Vétérinaires de Garde

Elles vont de la petite clinique de quartier aux structures spécialisées dans les urgences vétérinaires.

Sur Paris de nombreuses cliniques assurent des gardes, c’est à dire qu’un vétérinaire reste sur place toute la nuit en cas d’urgence, ce fonctionnement est à différencier des astreintes (fonctionnement plus répandu dans les zones à faible densité de population) où le vétérinaire ne se déplacera à la clinique que sur appel téléphonique.

Certaines de ces structures se sont spécialisées dans la gestion des urgences et leur fonctionnement ressemblerait presque à celui d’un CHV mais à l’échelle d’une clinique de quartier et sans toutefois répondre au même cahier des charges.

UCVET

La clinique UCVET (Urgences et Consultants Vétérinaires) se situe dans le 20ème arrondissement parisien et propose comme son nom l’indique, 2 types de services:

  • un service d’urgence sur place
  • un service de consultants spécialisés itinérants et sédentaire en imagerie médicale et chirurgie des animaux domestiques.

V24

Située à Levallois-Perret, à l’extérieur du peripherique tout près de la Porte d’Asnières, la clinique vétérinaire V24 accueille les animaux de compagnie pour les urgences vétérinaires 24h/24 et 7j/7 ou consultations référées par les vétérinaires de la région pour une prise en charge de pointe. De nombreux spécialistes, assurent des consultations en chirurgie, cancérologie ou encore soins intensifs.

AUTRES CLINIQUES 24/24

Parmi les cliniques de quartier assurant des gardes pour les urgences vétérinaires 24h/24, on peut citer:

  • Place des Fêtes (75019)
  • Wagranville (75017)
  • Vet’in Paris (75011)
  • Dr Le Bail (75015)
  • Familyvets (75008)

et bien d’autres…

Les Urgences Vétérinaires à Domicile (UVD)

2 Services d’Urgences Vétérinaires se déplacent à domicile sur Paris intra-muros, la région parisienne et une partie de l’Oise. Dans les 2 cas, un centre d’appels, à l’image de celui du SAMU en humaine, composé de vétérinaires régulateurs trie les appels éligibles à une consultation à domicile. Les villes desservies par les 2 services sont consultables sur leurs sites internets respectifs.

Ces services à domicile présentent plusieurs intérêts:

  • alléger le stress ressenti par l’animal car il est examiné dans un environnement qui lui est familier
  • permettre la prise en charge d’animaux habituellement démédicalisés car leurs propriétaires ne peuvent pas se déplacer.
  • prise en charge complète de certaines urgences grâce à un matériel et un arsenal de médicaments très complets.
  • stabiliser l’état d’animaux très débilités en vue de leur transport vers une clinique.

Ces services fonctionnent 24h/24 et 7j/7.

VETOADOM

C’est le service historique composé d’une quarantaine de vétérinaires et existant depuis 35 ans.

VETALIA

Créé en 2008, VETALIA est venu compléter l’offre d’UVD en raison de la forte demande. Il est composé d’une dizaine de vétérinaires exclusivement formés à la gestion des urgences vétérinaires à domicile.

En cas d’urgence, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire traitant. Dans le cadre de la continuité de soins, l’ordre des vétérinaires impose aux vétérinaires qui n’assurent pas les urgences, de laisser les coordonnées d’un service de garde compétent sur leur répondeur pendant les heures de fermeture.

docteur cyril porcheron

Cyril PORCHERON

N° Ordinal 22508 ONIRIS 2008 Vétérinaire Collaborateur depuis 2015 & Régulateur depuis 2018

Urgences Vétérinaires pendant Les Fêtes de Fin d’Année

Pendant que vous fêtez la fin de cette année, nos vétérinaires de garde seront à l’oeuvre car cette période est malheureusement riche en accidents domestiques pour nos animaux.

    Les dangers potentiels se répartissent en 3 catégories qui seront autant de motifs d’appel à sos vétérinaires

  • Les Décorations
  • La Nourriture
  • Les Cadeaux

Quels dangers se cachent derrière les guirlandes, boules de Noël et houx ?

Les décorations de Noël constituent un premier risque pour votre animal, le prévenir peut vous éviter une visite chez le vétérinaire d’urgence. Les chiens comme les chats adorent s’amuser avec les guirlandes ou le sapin, parfois à leur dépends.

L’ingestion des guirlandes entraîne un risque d’occlusion intestinale

Le mordillage du fil électrique peut entraîner des électrocutions chez nos animaux de compagnie.

Les boules de Noël cachent aussi un danger : ingestion de corps étrangers (fragments de boules en verre coupants…).

L’antigel contenu dans les boules à neige est très toxique pour les reins.

Les animaux sont en général très intéressés par les bougies (surtout les chats) et peuvent provoquer des incendies.

Le sapin lui-même peut être une source de danger: l’ingestion d’aiguilles provoque aussi perforations et diarrhée hémorragique.

Faites aussi particulièrement attention aux plantes utilisées pour la décoration de table ou de la maison. Ces plantes d’ornements utilisées pour les fêtes de fin d’année sont souvent très toxiques voire même mortelles pour nos compagnons.

Les boules de gui, de houx et l’if sont de véritables poisons pour les chiens et les chats. On ne connaît pas la dose toxique, mais les symptômes peuvent apparaître lorsqu’un chien de taille moyenne mâchonne 2 baies et cela peut être mortel à partir de 20 baies. Lors d’ingestion d’un faible nombre de baies, les symptômes sont des vomissements, une diarrhée, parfois violente, avec mal au ventre (l’animal a une réaction douloureuse lorsqu’on lui palpe le ventre). Lors d’ingestion plus importante, les symptômes précédents seront suivis de somnolence, voire de coma, pouvant aller jusqu’à la mort. (Source Centre Antipoison Vétérinaire). Ces signes doivent vous alerter : contactez alors rapidement SOS vétérinaires. Evitez donc d’utiliser ces plantes ou tenez-les hors de portée de vos animaux.

Pour finir, bannissez la neige artificielle : elle est toxique pour vos animaux et peut provoquer des problèmes digestifs. De plus, elle est mauvaise pour l’environnement.

Placez plutôt vos guirlandes/boules en hauteur sur le sapin de Noël et en cas d’électrocution, appelez sans délai un vétérinaire de garde.

Le repas : attention à l’indigestion et à l’intoxication

Les fêtes sont synonymes de bons repas et d’excès pour nous mais il faut être doublement vigilant car les intoxications alimentaires peuvent être mortelles pour votre animal.

Le premier aliment incriminé pendant les fêtes de fin d’année est le chocolat, qui est à éviter impérativement. L’intoxication du chien survient toujours après l’ingestion de doses importantes de chocolat (de 100g à 1kg) et dépendra aussi de la taille de votre animal. Les signes cliniques apparaissent 4 à 5 heures après l’ingestion, et ce sont les signes nerveux qui prédominent : nervosité, halètement, agitation, ataxie, tremblements musculaires, convulsions voire même coma. Si vous surprenez votre compagnon ou suspectez qu’il ait pu manger du chocolat, conduisez-le le plus rapidement chez un vétérinaire.

De plus, même si un petit morceau de dinde, de poulet ou de lapin peut réjouir votre animal, ces mets sont constitués de petits os qui pourraient provoquer des perforations ou des occlusions du tube digestif. Les aliments trop gras ou salés, comme le saumon fumé par exemple, sont à proscrire car non adaptés à la flore intestinale de votre animal.

Pendant les fêtes de fin d’année, la règle d’or est donc de ne pas nourrir vos animaux avec les restes de tables et prudence avec le chocolat !

 

Pendant les fêtes de fin d’année, la règle d’or est donc de ne pas nourrir vos animaux avec les restes de tables et prudence avec le chocolat !

Stress durant les fêtes et déballage des cadeaux

Entre Noël et le jour de l’an, votre animal peut être stressé pour différentes raisons: trop de bruits dus aux éclats de rire, des enfants trop insistants voulant jouer avec lui, se faire marcher dessus accidentellement… etc.  Veillez à toujours bien garder un œil sur lui et soyez attentif à son bien-être en lui offrant toujours la possibilité d’aller se mettre dans un endroit calme et confortable.

Attention, redoublez d’attention au moment tant attendu du déballage de cadeaux. Ne laissez pas vos animaux de compagnie trainer dans les parages ou surveillez-les attentivement. En effet, les jouets reçus par les enfants représentent un danger s’ils sont suffisamment petits pour être avalés. De même, prenez garde aux jouets électriques nécessitant des piles pour fonctionner, ils peuvent être ingérés et entraîner des occlusions. La présence de métaux lourds contenus dans les piles peut aussi provoquer des brûlures et des ulcérations chez votre animal de compagnie. Dernier piège de cette séance de déballage, ne laissez pas trainer les ficelles, rubans et papiers au sol, eux-aussi peuvent être ingérés et envoyer votre animal directement chez le vétérinaire d’urgence. Faites donc le ménage assez rapidement une fois les cadeaux offerts.

La période de Noël et du jour de l’an regorgent de pièges et de dangers, mais ils sont très faciles à éviter. N’hésitez pas à téléphoner à nos services d’urgences vétérinaires à domicile. Les vétérinaires régulateurs sauront vous conseiller au téléphone et vous envoyer, si besoin, un vétérinaire de garde à domicile! En suivant tous ces conseils de base, nous vous souhaitons de passer, avec vos animaux de compagnie, d’excellentes fêtes de fin d’année.

docteur cyril porcheron

Cyril PORCHERON

N° Ordinal 22508 ONIRIS 2008 Vétérinaire Collaborateur depuis 2015 & Régulateur depuis 2018

La Télémédecine Vétérinaire à l’Essai

On l’attendait, il aura fallu une pandémie pour en accélérer la mise en place: la télémedecine vétérinaire est entrée en phase d’expérimentation pour 18 mois.

    La télémédecine dans sa 1ère définition officielle compte 6 disciplines

  • télé-consultation
  • télésurveillance
  • télé-expertise
  • télé-assistance
  • télé-régulation

Qu’est-ce que la télémédecine?

  • télé-consultation: consultation en temps réel à distance sur un animal via un outil de télécommunication audiovisuel
  • télésurveillance: pour les cas médicaux nécessitant un suivi rapproché dans le temps (ex: plaies, suivi post-chirurgical….etc)
  • télé-expertise: consultation par un vétérinaire d’un confrère spécialiste pour avis (ex: interprétation d’une radiographie par un confrère spécialiste)
  • télé-assistance: un vétérinaire assiste un confrère à distance en lui donnant des indications au cours d’un acte médical ou chirurgical
  • télé-régulation: consiste à donner un avis sur le degré d’urgence d’une situation en fonction des symptômes décrits par un propriétaire et à donner la marche à suivre (à l’image du centre d’appel du 15 en médecine humaine)

Cadre d’utilisation

  • Tout vétérinaire qui en fait la demande préalable au conseil de l’ordre dont il dépend peut la pratiquer.
  • Pendant l’exercice de la télémédecine, le vétérinaire doit toujours pouvoir justifier que cette pratique n’aggrave pas le pronostic de l’animal
  • Téléconsultation et télésurveillance sont possibles par le vétérinaire traitant de l’animal ou par n’importe quel vétérinaire exerçant dans la même structure et sous réserve que l’animal ait été vu en consultation au moins une fois au cours des 12 derniers mois et que les règles de continuité/permanence de soins soient respectées.
  • Le vétérinaire se doit de disposer d’une bonne qualité d’image et de son et d’assurer la confidentialité des données personnelles et bancaires du client.

Prescription

La télé-régulation était déjà autorisée avant le décret du 5 mai 2020 mais ne pouvait et ne peuvt toujours pas donner lieu à un diagnostic ou à une prescription de médicaments.

En télé-consultation, la prescription de médicaments est possible!

Dans quels cas faire appel à la télé-médecine?

Rappelons tout d’abord que la télé-régulation peut dépanner dans bien des situations, notamment lorsqu’un problème de santé sur votre animal survient en pleine nuit et que vous ne savez pas où trouver un vétérinaire. C’est comme cela que fonctionne le centre d’appel de Vetalia dont les vétérinaires régulent les appels d’urgence de façon à vous envoyer un vétérinaire à votre domicile 24h/24 si la situation l’exige.

Pour ce qui est de la télé-consultation, ses domaines de prédilection sont nombreux:

  • suivis (maladies chroniques, plaies…)
  • Renouvellement d’ordonnance
  • Comportement (pour observer l’animal en situation réelle)
  • etc…

Bien entendu rien ne remplacera jamais le contact réel entre un animal son propriétaire et le vétérinaire mais la télé-médecine devrait bientôt s’imposer comme un outil efficace de consultation permettant de réduire le stress lié à des visites répétées quand un suivi rapproché est nécessaire par exemple.



N’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire 😉


docteur cyril porcheron

Cyril PORCHERON

N° Ordinal 22508 ONIRIS 2008 Vétérinaire Collaborateur depuis 2015 & Régulateur depuis 2018

Covid-19 – Informations relatives au fonctionnement de Vetalia

Les vétérinaires continuent leur activité

Dans son communiqué n°2 du 17/03/2020, le Conseil National de l’Ordre des Vétérinaires a précisé les conditions dans lesquelles l’activité des vétérinaires pouvait se poursuivre malgré les mesures de confinement. L’idée principale et essentielle est de différer tous les actes qui peuvent l’être et d’assurer une continuité de l’activité pour les actes qui ne peuvent pas être repoussés. Il s’agit des actes suivants :

  • Animal accidenté
  • Affections aiguës
  • Affections dont les répercussions à court et moyen voire long terme réduiront très sensiblement le confort et l’espérance de vie de l’animal
  • Gestion des populations à risque infectieux (refuges, fourrières, élevages)

Dans le cadre de son activité d’urgence 24h/24, il est évident que Vetalia se doit de poursuivre sa mission. En conséquence nous continuons à intervenir 7j/7 – 24h/24. Nos vétérinaires sont habilités à circuler malgré les mesures de confinement. Ils devront présenter leur Caducée Vétérinaire pour justifier de leurs déplacements.

Les conditions à respecter durant le Coronavirus

Néanmoins, nous vétérinaires, sommes parfaitement soucieux de respecter les conditions permettant de limiter au maximum la propagation de l’épidémie. Nous vous demandons de respecter les mesures suivantes :

  • Pas de contact physique avec le vétérinaire.
  • Une seule personne présente dans la pièce lors de la consultation.
  • Laisser dans une autre pièces, les enfants, les personnes âgées et les personnes malades (n’importe quelle maladie).
  • Préparer pour le vétérinaire une serviette ou un torchon propre à son usage unique.
  • Préparer un endroit propre : laver la table ou le sol où va s’effectuer la consultation.
  • Se laver les mains au moment de l’arrivée du vétérinaire.
  • Ouvrir pour le vétérinaire, portes, robinets etc.
  • Porter un masque
  • Essayer au maximum de régler avec un moyen de paiement dématérialisé (CB sécurisée en ligne)

De notre côté, nos vétérinaires s’engagent à :

  • Se laver les mains avant et après chaque consultation.
  • Utiliser des gants à usage unique pour chaque consultation (tant que notre approvisionnement nous le permettra).
  • Porter un masque/visière
  • Ne pas avoir de contact physique avec vous (si nous ne vous serrons pas la main ce n’est pas par impolitesse mais parce que la situation l’impose ! Le cœur y est, on vous le promet).

Nous ne sommes malheureusement pas équipés de masque du fait de la rupture des stocks. (Si vous en possédez, n’hésitez pas à en mettre un à disposition du vétérinaire). Toutes ces mesures sont nécessaires à la bonne santé de tous – propriétaire et vétérinaire et concourent à limiter au maximum les interactions sociales qui permettent la propagation du virus.

Si le vétérinaire VETALIA estime que les conditions ci-dessus ne sont pas respectées, il pourra décider ne de pas donner suite à la consultation.

Par ailleurs, nous risquons de faire face à un afflux de demandes en cette période de confinement généralisé ; nous risquons d’avoir des délais de réponse téléphonique et d’intervention parfois plus longs que d’habitude. Nous nous en excusons par avance et comptons sur votre compréhension.

Enfin – afin de limiter les échanges de mains à mains et les trajets à la banque pour traitement – nous n’acceptons plus que les paiement par carte bancaire jusqu’à nouvel ordre.

docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
Président de l'AVAD
ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

Coronavirus & animaux de compagnie : qu’en est t-il ?(maj 31/03)

UN CHIEN TESTÉ POSITIF

Le chien d’une femme atteinte du coronavirus à Hong Kong a été testé faiblement positif au virus du Covid-19 et placé en quarantaine. À ce stade l’OMS indique que la transmission de l’homme à l’animal et inversement n’est pas démontrée. Davantage d’analyses seront réalisées sur le chien, qui demeurera à l’isolement jusqu’à ce qu’il soit testé négatif. Le cas de ce chien n’a rien d’alarmant pour l’instant d’après l’OMS et les spécialistes.
MAJ 31/03: Les 2 chiens n’ont pas contracté la maladie, la présence du virus a été détectée sur eux car ils vivaient confinés avec des personnes atteintes du COVID-19.

UN CHAT TESTÉ POSITIF ET SYMPTOMATIQUE? (MAJ 31/03)

Plus récemment, le cas d’un chat en Belgique a de nouveau défrayé la chronique après que le virus ait été identifié sur l’animal et que sa propriétaire, elle-même atteinte du COVID-19, ait rapporté des symptômes dont souffrait son animal.
Il se trouve qu’en raison du confinement en cours en Belgique, aucun vétérinaire n’a examiné cliniquement et donc confirmé ou même observé les symptômes en question. De plus, les prélèvements ayant permis l’identification du virus sur l’animal ont été réalisé dans l’appartement où la propriétaire était placée en quarantaine ce qui constitue un environnement saturé en particules virales. Il semble donc, en l’état actuel de nos connaissances sur ce cas, très peu probables que les symptômes du chat soient liés au SARS-CoV-2.

ORIGINE DE LA MALADIE

D’après les autorités chinoises, l’hypothèse d’une maladie transmise au départ par les animaux est privilégiée, toutefois ce qu’on appelle le « réservoir animal » à l’origine de cette transmission n’est pas connu. La contamination interhumaine, elle, est avérée.
(source)

LES CORONAVIRUS EN MÉDECINE VÉTÉRINAIRE

Les coronavirus sont bien connus des vétérinaires. Il en existe plusieurs types qui peuvent être responsables notamment de diarrhées ou de la péritonite infectieuse féline (PIF) qui est une maladie incurable. Pour se faire une idée, en ce qui concerne la PIF, 80% des chats sont porteurs du virus, ce qui ne signifie pas qu’ils sont malades, sinon les chats auraient disparu de la surface de la planète! Les coronavirus sont des virus enveloppés habituellement peu résistants dans le milieu extérieur. Ils doivent rapidement passer d’un hôte à l’autre afin de se répliquer faute de quoi ils meurent. À l’heure actuelle, on ne sait pas combien de temps le virus responsable du Covid-19 survit sur les surfaces contaminées. L’OMS recommande toujours de se laver les mains après un contact avec des animaux de compagnie, ce qui ne date pas du nouveau coronavirus car cette mesure protège notamment des infections à E. coli ou à salmonelles, connues pour passer de l’animal à l’homme.
(source)

MESURES DE PROTECTION CONTRE LES VIRUS (MAJ 31/03)

Respectez les gestes barrières et le confinement!
– Lavez-vous les mains plusieurs fois par jour au savon ou avec une solution hydroalcoolique.
– Évitez de vous toucher les yeux, le nez, la bouche avant de vous être lavé les mains
– En cas de toux, portez un masque (cette précaution pourrait même être étendue à toute personne en bonne santé devant sortir de son domicile avant d’éviter la dissémination du virus par les personnes porteuses asymptomatiques)
– Si vous présentez des symptômes, ne vous rendez ni chez votre médecin ni aux urgences, restez chez vous et contactez votre médecin si vos symptômes sont bénins ou le SAMU si vos symptômes s’aggravent.

Pour plus d’informations, consultez l’infographie du Parisien.

docteur cyril porcheron

Cyril PORCHERON

N° Ordinal 22508 ONIRIS 2008 Vétérinaire Collaborateur depuis 2015 & Régulateur depuis 2018

Risques liés à l’obésité

Copie de go tothe beach

 

– OSTEO-ARTICULAIRES

Le surpoids augmente les contraintes sur les articulations et leurs structures annexes et peut donc favoriser leur dégénérescence. On peut donc observer le développement d’arthrose précoce (hanches, dos…) voire de ruptures ligamentaires (notamment le ligament croisé). 

– ENDOCRINIENS

Le surpoids favorise le développement d’une insulinorésistance prédisposant les animaux au diabète sucré, en particulier chez le chat. 

– METABOLIQUES

Indirectement, lorsque le poids de l’animal est trop élevé et crée de l’hypertension ou une mauvaise circulation sanguine vers les reins, peut se développer une insuffisance rénale.  

– CARDIO-VASCULAIRES

Le surpoids entraine une augmentation du travail du coeur pour effectuer son rôle de pompe en particulier lorsque de la graisse s’accumule autour du coeur. L’obésité favorise aussi l’hypertension artérielle qui a de nombreuses conséquences néfastes pour l’animal. 

– RESPIRATOIRES

Un animal obèse va s’essouffler plus rapidement, être plus rapidement fatigué. Si du tissu adipeux s’accumule ou si le foie se met à grossir par surcharge graisseuse, les poumons sont comprimés et il devient plus difficile de respirer, l’animal peut alors tousser. La surcharge pondérale occasionne par ailleurs fréquemment des bruits de ronflement chez ces animaux. 

– ANESTHÉSIQUES

Les produits anesthésiants sont en général très lipophiles, c’est à dire qu’ils se distribuent préférentiellement dans les graisses ce qui ralentit considérablement leur élimination après une anesthésie et donc prolonge leur effet. Tout ceci contribue à augmenter le risque anesthésique chez les animaux en surcharge pondérale. 

 

Tous ces risques conduisent à une diminution de l’espérance de vie de 2 ans en moyenne chez l’animal obèse. L’exercice physique est un facteur déterminant dans la prise de poids, il est très difficile de réguler le poids d’un animal sédentaire en jouant uniquement sur son alimentation. Un chien a besoin d’être sorti et de se dépenser au minimum 30min par jour (et il est bien entendu beaucoup plus heureux s’il sort plus longtemps) et un chat d’intérieur a besoin qu’on le fasse jouer 30min quotidiennement au minimum. 

docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
Président de l'AVAD
ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

La stérilisation: pourquoi?

sterilisation

Pour diminuer le marquage urinaire

La stérilisation permet de réduire ou supprimer complètement un bon nombre de comportements gênants du quotidien liés aux hormones sexuelles mais ne modifiera pas la personnalité de votre animal. Elle va permettre de diminuer l’attraction des mâles pour les femelles (en chaleur). Elle va aussi supprimer les miaulements caractéristiques des chattes pour attirer les mâles (conséquence directe des chaleurs). Grâce à la stérilisation, on supprimera les pertes sanguines des femelles ainsi que l’excitation sexuelle et le marquage urinaire chez le mâle.

Pour limiter les fugues

La stérilisation peut également être intéressante si votre chien est fugueur en limitant ses tendances à s’échapper. 

Pour atténuer l’agréssivité

La castration est souvent préconisée (qu’elle soit chimique ou chirurgicale) chez les chiens et chats au caractère agressif, souvent avec de bons résultats.

Le chat castré a moins tendance à se battre avec ses congénères, et cela limite les risques de transmission de maladie par griffures et morsures.

Chez le chien, on préconise souvent de castrer avant la puberté. Les individus castrés après la puberté ont plus souvent tendance à conserver leur caractère agressif.

Pour ce qui est du lapin, que ce soit chez le mâle ou chez la femelle, la stérilisation permet de supprimer totalement l’agressivité entre congénères que l’on observe souvent chez les individus entiers.

Cependant la stérilisation ne fera pas tout et ne trouve un véritable intérêt qu’associée à une thérapie comportementale adaptée, demandez conseil à votre vétérinaire.

Pour diminuer le risque de cancers et autres maladies de l’appareil reproducteur

Lorsqu’elle est pratiquée à l’âge adéquat, la stérilisation n’entrave pas le développement physiologique de votre animal.

En castrant votre chien, vous supprimez totalement le risque de tumeurs testiculaires. Une chienne sur deux développera des tumeurs mammaires dans sa vie si elle n’est pas stérilisée. Chez la chatte, la probabilité est plus faible mais ces tumeurs sont plus souvent cancéreuses.

Chez les femelles non stérilisées, le développement de pyomètres (infection de l’utérus) est assez fréquent, ils peuvent être très graves en cas de prise en charge tardive.

La lapine est également connue pour développer des cancers de l’utérus. La stérilisation permet donc de réduire ou de supprimer totalement ces risques.

La stérilisation permet également de supprimer les grossesses nerveuses, assez rares chez la chatte mais fréquentes chez la chienne et la lapine et parfois mortelles lors de prise en charge tardive.

Pour éviter les gestations non désirées et la surpopulation d’animaux errants

Vous l’aurez sans doute remarqué, les animaux de compagnie sont en général assez prolifiques et on peut vite se retrouver avec de nombreux petits sur les bras. Par ailleurs, la stérilisation évite que vos animaux aillent se reproduire avec des animaux extérieurs, potentiellement porteurs de maladies et dont les petits viendront encore gonfler les populations d’animaux errants qui surpeuplent déjà nos refuges.

Pour augmenter l’espérance de vie de votre animal

Comme vous avez pu le comprendre en lisant ces lignes, l’imprégnation hormonale est responsable de nombreuses maladies qui se manifestent dans les dernières années de vie. En supprimant l’imprégnation aux hormones sexuelles, on supprime beaucoup de ces maladies et l’on s’assure donc de passer potentiellement plus de temps en compagnie de son animal.

Oui il faudra adapter l’alimentation de votre animal qui risque de prendre du poids suite à la stérilisation sinon et Non le risque d’incontinence urinaire n’est pas élevé, c’est même plutôt rare. N’hésitez donc pas à demander conseil à votre vétérinaire qui connait bien les avantages et les inconvénients de cette intervention.

docteur samuel bernard

Samuel BERNARD

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 21931
ENVA 1999 Vétérinaire Associé depuis 2008

AOÛTATS (Trombiculose)

aoûtats trombiculose

Cycle de vie 

Les aoûtats sont des acariens du type Trombicula. Adultes et nymphes vivent dans le milieu extérieur, les larves sont des parasites obligatoires qui se fixent à la peau de l’homme ou des animaux. Elles peuvent survivre plusieurs mois à jeûn en attendant qu’un hôte se présente.

On les trouve dans les herbes (champs, orée des bois…) et les lieux humides et ombragés (rivières, ruisseaux…).

Le cycle complet dure de 2 à 12 mois suivant les conditions climatiques. Leur pic d’activité est enregistré en été et au début de l’automne, de Mars à Octobre. Ensuite ils entrent en diapause jusqu’au printemps suivant.

Les larves piquent, injectent de la salive contenant des enzymes qui prédigèrent les tissus, elles se nourrissent de sang, de lymphe et de tissus. Les lésions causées par la salive provoquent de fortes démangeaisons.

Une fois gorgées les larves font 1mm et sont visibles à l’œil nu sous formes de petites grappes oranges.

En 3-4 jours généralement, les larves se décrochent et continuent leur cycle mais les démangeaisons peuvent persister si l’animal est allergique ou s’il a provoqué des lésions en se grattant.

Diagnostic

lésions : dépilations mouchetées, croûtes, papules, érosions cutanées, érythème

symptômes: démangeaisons, mordillement, léchage

localisation : là où la peau est fine, espaces interdigités, plis des coudes, dédoublement de l’oreillon, base de l’oreille, région interoculaire

microscopie: observation de larves oranges hexapodes par grappes (peut être difficile si le grattage a éliminé les parasites, un raclage cutané est parfois nécessaire)

Traitement 

Il peut être difficile car les animaux vont facilement se réinfester et aucun traitement préventif n’existe.

– environnement : peu efficace, tondre à ras, débroussailler les arbustes, nombreux réservoirs mammifères.

– inspectez votre animal régulièrement surtout dans les zones visées préférentiellement par les aoûtats. 

– acaricide en spray (demandez conseil à votre vétérinaire) en application locale jusqu’à 1x/semaine en période à risque, pipettes possibles mais généralement moins efficaces, aucun traitement n’est efficace dans le temps et il faut donc renouveler souvent.

– local : désinfection/nettoyage des lésions de grattage.

– antiprurigineux/antiinflammatoires : consultez votre vétérinaire en cas d’allergie ou d’inflammation importantes.

Le diagnostic et le traitement d’une infestation par des aoûtats peuvent être complexes, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire.

crédit fotolia ondreicka #202812052

docteur sarah galdin

Sarah GALDIN

N° Ordre 16772 ENVL 2002 Vétérinaire Associée depuis 2013

Les Dangers De l’Eau De Mer

Les chiens adorent se baigner. La natation est très bonne pour leurs articulations. Il faut cependant rester vigilant, l’eau de mer n’étant pas sans danger pour nos animaux de compagnie.

go tothe beach (6)

INTOXICATION

Sur la plage au soleil, votre chien va vite se déshydrater (par halètement), il se dirigera donc tout naturellement vers l’eau de mer pour la boire, pour lui c’est un réflexe normal. Votre chien peut aussi ingérer de grandes quantités d’eau de mer lors d’une baignade.

Sauf que l’eau de mer, très chargée en chlorure de sodium (sel) va provoquer un déséquilibre ionique. Le sel en attirant l’eau corporelle va provoquer une diarrhée (très liquide, parfois muqueuse et hémorragique) voire une hypersalivation et des vomissements et l’organisme va augmenter la production d’urine pour tenter d’éliminer ce surplus de sel, tout ceci va contribuer à majorer la déshydratation. Lors d’ingestion en grande quantité, des troubles nerveux peuvent même survenir tels qu’une léthargie, des tremblements, une démarche chancelante ou des convulsions, ces symptômes peuvent conduire au décès de l’animal par oedème cérébral.

Il faudra donc prévoir de quoi distribuer régulièrement de l’eau douce à votre chien. Ne le laissez pas boire de l’eau de mer ou s’y baigner trop longtemps et gardez le à l’abri du soleil. En cas d’intoxication, il faut consulter d’urgence un vétérinaire, la prise en charge de l’animal doit être rapide.

IRRITATIONS

Le contact avec l’eau de mer peut être irritant pour la peau du chien, d’autant plus s’il est atteint de problèmes dermatologiques, d’otite ou de problèmes oculaires, dans ce cas la baignade est fortement déconseillée.

Dans tous les cas, il convient de bien rincer votre animal à l’eau douce après chaque baignade, surtout entre les doigts, et de bien le sécher pour éviter tout risque d’irritation ou de prolifération bactérienne.

NOYADES

Le chien, selon sa race, est plus ou moins bon nageur. En règle générale, il ne peut nager que sur de courtes distances et se fatigue vite ce qui conduit chaque année à des accidents de noyade.

Assurez-vous bien que votre chien sait nager et ne le jetez jamais à l’eau au risque de provoquer un état de panique. Des gilets de sauvetage pour chiens existent et peuvent beaucoup le soulager pendant qu’il nage et bien sûr lui éviter la noyade.

crédit fotolia Tatiana Morozova #212737926

docteur sarah galdin

Sarah GALDIN

N° Ordre 16772 ENVL 2002 Vétérinaire Associée depuis 2013

7 Etapes à connaître pour secourir un animal d’une voiture en plein soleil.

infographieAOUT

1. METTEZ TOUT EN ŒUVRE POUR TROUVER LE PROPRIETAIRE DU VEHICULE

2. APPELEZ COMMISARIAT OU GENDARMERIE : Décrire la scène et demander l’assistance d’un représentant de l’ordre. Eux-seuls sont habilités à briser une vitre si nécessaire et si vous deviez le faire vous-même en urgence, le fait d’avoir contacté la police jouera en votre faveur.

3. APPELEZ LA FONDATION ASSISTANCE AUX ANIMAUX OU AUTRE ASSOCIATION LOCALE DE PROTECTION ANIMALE : pour les informer de la situation et de la probabilité de devoir briser la vitre (l’association est la seule à pouvoir porter plainte contre le propriétaire et pourra vous épauler si le propriétaire vous accuse d’effraction ou de dégradation).

4. ATTENDEZ L’ARRIVEE DES FORCES DE L’ORDRE POUR BRISER LA VITRE SAUF SI L’ETAT DE L’ANIMAL DEVIENT CRITIQUE dans ce cas briser la vitre en présence d’au moins 2 témoins (prenez leurs coordonnées) et prenez des photos pour preuve. L’article suivant du code pénal légifère sur ce genre de situation : Article 122-7 du code penal :

« N’est pas pénalement responsable la personne qui, face à un danger actuel ou imminent qui menace elle-même, autrui ou un bien, accomplit un acte nécessaire à la sauvegarde de la personne ou du bien, sauf s’il y a disproportion entre les moyens employés et la gravité de la menace. »

Il n’y a pas disproportion si vous cassez une vitre arrière pour actionner la portière, évitez donc de défoncer la portière.

5. APPORTEZ LES PREMIERS SOINS : Conduisez l’animal à l’abri du soleil et enveloppez-le d’un linge humide (il est très important de ne pas faire chuter sa température trop brutalement). Restez avec lui jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre.

6. AVEC ACCORD DES FORCES DE L’ORDRE (qui le feront peut être elles-mêmes), CONTACTEZ UN VETERINAIRE pour faire hospitaliser l’animal ou faire venir un vétérinaire itinérant sur place. Après l’intervention, demandez au vétérinaire un certificat médical attestant de l’état de santé de l’animal.

7. LE PROPRIETAIRE EST PASSIBLE D’UNE AMENDE POUR MAUVAIS TRAITEMENT, si vous avez réuni toutes les preuves, ne vous laissez pas entraîner dans un accord à l’amiable.

Même à l’ombre, même 10 minutes, même avec des fenêtres entrouvertes, la température peut monter à 50°C dans l’habitacle et le chien ne dispose pas d’un système de thermorégulation aussi efficace que le notre pour y faire face.

Crédit Fotolia : #214414733 – hiro

docteur samuel bernard

Samuel BERNARD

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 21931
ENVA 1999 Vétérinaire Associé depuis 2008

6 Conseils pour le 14 juillet

Certains animaux entrent dans des états de panique avancée lorsqu’ils entendent des bruits inhabituels, les chiens possèdent une ouïe bien plus développée que la notre ce qui peut renforcer leur sensibilité auditive. Orages, Feux d’artifices et Pétards sont particulièrement présents dans notre environnement l’été, voici 6 conseils pour gérer au mieux les phobies auditives de votre compagnon.

Habituez-le au bruit

Si l’écoute régulière de bruits de la vie courante devrait faire partie de l’éducation de tout chiot, ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Une technique de désensibilisation au bruit est couramment utilisée, elle consiste à faire écouter au chien dés son plus jeune âge, des enregistrements de bruits potentiellement effrayants pour lui (feux d’artifices, pétards, orages…) en augmentant le temps d’écoute et le volume à chaque séance. Le chien va ainsi s’habituer progressivement et ne reconnaîtra plus ces sons comme une menace lorsqu’il les entendra pour de vrai.

Soyez vigilant

Un chien qui a peur peut avoir des réactions agressives et présenter alors un danger pour vous, pour votre entourage (morsures) ou pour lui-même (fugue). Surveillez donc bien les réactions de votre animal, tenez le en laisse, et faites attention à ses réactions en le manipulant.

Restez calme

À trop vouloir calmer, on renforce le stress et à l’inverse une réprimande ne serait pas comprise par votre animal. Le mieux est donc de garder un comportement naturel pour montrer à votre chien que rien d’extraordinaire n’est en train de se produire.

Occupez-le

Détournez au maximum son attention du bruit en jouant avec lui, en lui faisant éxécuter des instructions que vous lui avez apprises et en le récompensant avec une friandise quand il fait bien.

Limitez l’exposition

Si votre animal ne se calme pas, éloignez le calmement du bruit. Préparez-lui un endroit confortable, sombre, calme, exigu et isolé. L’envelopper dans une couverture ou lui laisser un vêtement portant votre odeur peut aussi l’aider.

Consultez si nécessaire

Un accompagnement médicamenteux (anxiolytiques, calmants, phytothérapie, homéopathie, diffuseurs d’hormones appaisantes…) et comportemental est toujours possible en cas d’anxiété extrême, consultez votre vétérinaire.

Retrouvez les conseils dans l’infographie ci-dessous :

conseils animal contre le bruit

Crédit Fotolia : #185143539 – Kira_Yan

docteur cyril porcheron

Cyril PORCHERON

N° Ordinal 22508 ONIRIS 2008 Vétérinaire Collaborateur depuis 2015 & Régulateur depuis 2018

Problèmes urinaires chez le chat : urgent ou pas urgent ?

Les chats sont des animaux sensibles qui développent très fréquemment des problèmes urinaires.

Cela se voit par une gêne, voire une impossibilité totale du chat à uriner, et cela peut être très douloureux pour lui. Il faut alors immédiatement se rendre chez le vétérinaire car un problème urinaire peut évoluer en un blocage rénal et à terme, la mort.
 

Problème urinaire des chats

1) Les différents problèmes urinaires rencontrés chez le chat

Le syndrome urologique félin ou SUF désigne l’ensemble des troubles affectant la partie inférieure des voies urinaires du chat, c’est-à dire la vessie et l’urètre.

De nombreux signes peuvent vous alerter : difficulté et douleur lorsqu’il urine, abandon de la litière, léchage compulsif des voies génitales, présence de sang dans ses urines, absence d’urine… Les chats mâles sont particulièrement prédisposés au SUF car leur urètre est beaucoup plus étroit que celui des femelles et s’obstrue donc plus facilement.

Mis à part le SUF, dans la majorité des cas, le problème urinaire de votre chat sera une cystite, c’est-à-dire une inflammation douloureuse de la vessie.  

La cystite idiopathique est très fréquente. On la qualifie ainsi car la cause n’est pas connue mais elle est souvent liée à un stress important de l’animal, comme un déménagement ou l’arrivée d’un nouvel animal…

La cystite peut être due à la formation de cristaux puis de calculs urinaires, à l’origine non seulement de la cystite mais également d’une obstruction urinaire. Ces calculs sont parfois visibles sur une radiographie ou une échographie de l’abdomen et sont souvent le résultat d’une mauvaise alimentation. En effet, les chats sont des carnivores stricts et sont extrêmement sensibles à toute perturbation de leur régime alimentaire. Certaines gammes de nourriture pour chat sont trop riches en minéraux ce qui peut provoquer la formation de ces calculs.

La cystite bactérienne ou infection urinaire, rare chez le chat, est liée à la multiplication de bactéries dans la vessie du chat. Elle est détectée à l’aide d’une analyse d’urine standard et concerne le plus souvent les chats âgés. Dans ce cas, ce sont les femelles âgées souffrant d’embonpoint qui sont davantage sujettes à développer cette maladie, avec l’apparition de dermatites périvulvaires (infections se localisant autour de la vulve).

Enfin, les tumeurs vésicales et urétrales se développent principalement chez le chat âgé. Elles sont souvent difficiles à mettre en évidence et nécessitent parfois la réalisation d’une biopsie pour confirmer le diagnostic.

 

2) Les différents traitements possibles pour les problèmes urinaires

Tout d’abord, en cas d’obstruction urinaire, le chat est pris en charge en urgence chez le vétérinaire. Il faut permettre au chat de d’évacuer ses urines le plus rapidement possible. Le diagnostic se fait à la palpation, la vessie est gonflée et dilatée. Le vétérinaire pose alors une sonde urinaire sous anesthésie pendant une durée variable. Lorsqu’elle est retirée, le chat est gardé en observation à la clinique jusqu’à ce que l’on soit sûr qu’il puisse uriner seul. Il est également mis sous perfusion pour diluer les urines et éviter une insuffisance rénale.

Lors de calculs et de tumeurs, une opération chirurgicale peut s’avérer indispensable. En effet, certains calculs ne se dissolvent pas simplement par le retour d’une alimentation saine et doivent donc être retirés. De plus, la prescription d’une nouvelle alimentation est nécessaire pour dissoudre les calculs restants.

Lors d’une cystite bactérienne, l’usage d’antibiotiques est nécessaire pour éliminer l’infection.

En cas de cystite idiopathique, il faut revoir l’environnement de votre chat pour tenter de comprendre ce qui peut être une source de stress pour lui et éviter une récidive. Là aussi, une nouvelle alimentation doit permettre de diminuer la concentration urinaire et donc de minimiser le risque de rechute.

 

3) Comment prévenir les problèmes urinaires de mon chat ?

Une absorption suffisante d’eau permet de réduire les risques d’apparition de calculs. Pour cela, assurez-vous qu’il en ait toujours à disposition et que son bol reste propre (dans le cas contraire, cela peut le repousser et l’inciter à ne pas en consommer assez).

Une alimentation saine réduit nettement les risques de problèmes urinaires. Sa nourriture doit contenir suffisamment de protéines et doit être correctement dosée en phosphore et magnésium. Une concentration trop élevée en minéraux accroît les risques de développement de calculs urinaires (et donc d’obstruction). C’est pourquoi il est conseillé de ne pas acheter les aliments de supermarché, souvent peu adaptés aux besoins alimentaires de nos chats.

Cela est d’autant plus vrai que votre chat est stérilisé. Il a effectivement été prouvé que la stérilisation augmentait les chances d’apparition de calculs en cas d’alimentation non adaptée.

En outre, il faut savoir adapter votre environnement aux besoins de votre chat. Un espace nourriture bien défini et éloigné de la litière, une litière propre et accessible, et des activités stimulantes (sorties, arbre à chat, jouets…) sont autant de facteurs importants pour éviter les cystites idiopathiques. De plus, en cas de changement de mode de vie, essayez de lui montrer qu’il peut vite reprendre ses habitudes et ses marques (dans son nouveau territoire par exemple si vous avez déménagé) afin de minimiser son stress.

 

Vous savez désormais que les problèmes urinaires sont relativement fréquents chez nos amis félins et qu’il s’agit souvent d’une urgence. Dès que vous décelez un comportement anormal chez votre chat lorsqu’il urine, n’hésitez pas à aller chez votre vétérinaire, il est important de prendre les choses en main le plus rapidement possible.

Si vous avez des questions, parlez-en à votre vétérinaire qui saura vous conseiller sur l’alimentation qu’il faut prescrire à votre chat pour éviter toute complication.

Crédit Fotolia : #103521665 – seregraff

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

docteur cyril porcheron

Cyril PORCHERON

N° Ordinal 22508 ONIRIS 2008 Vétérinaire Collaborateur depuis 2015 & Régulateur depuis 2018

L’othématome du chien

Une boule anormale au niveau de l’oreille de votre chien peut trahir la présence d’un kyste, d’une piqûre, d’un abcès… mais savez-vous de quoi il s’agit si c’est le pavillon de l’oreille qui est gonflé ? L’affection pourrait alors être un othématome, un problème douloureux pour le chien et dont le traitement ne doit pas tarder. Mais pas de panique, nous vous disons tout ici sur cette affection souvent méconnue.

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othématome du chien

1) Qu’est ce qu’un othématome ?

L’othématome est le terme employé pour désigner un hématome au niveau du pavillon de l’oreille, qui résulte d’une accumulation de sang dans cette région. Cet engorgement est dû à la rupture de quelques vaisseaux sanguins, que votre chien a pu provoquer en se grattant de façon intense le pavillon de l’oreille ou lors d’un choc.

2) Comment savoir si mon chien est concerné ?

Un chien présentant un othématome va présenter plusieurs des symptômes suivants : il peut manifester une douleur au niveau de l’oreille, un gonflement mou au niveau du pavillon, avoir l’oreille tombante ou inclinée de façon anormale. Il peut même avoir un port de tête incliné (l’hématome alourdissant le pavillon), ou encore se gratter plus que d’habitude.

En effet, un traumatisme tel qu’un grattage intense du pavillon de l’oreille (comme lors de gale d’oreille) ou un simple choc de l’oreille contre une surface dure peut conduire à la rupture de quelques vaisseaux sanguins, et à la formation d’une poche de sang sous la peau de l’oreille. Cette poche grossit petit à petit, et peut parfois atteindre une taille assez spectaculaire.

Le principal problème est que l’oreille est une zone peu élastique : le saignement sous-cutané peut continuer pendant longtemps, ce qui provoque parfois la formation d’une poche de sang impressionnante au niveau du lobe de l’oreille. La tension entre les deux faces du pavillon auriculaire est alors très grande.

3) Quelles sont les principales causes d’othématome ?

Outre les principales causes évoquées plus haut, à savoir des chocs au niveau de l’oreille ou un grattage excessif, il en existe de multiples autres. Il est alors important d’identifier, avec l’aide de votre vétérinaire, la cause de l’othématome de votre chien pour éviter toute récidive. Ainsi, un chien qui secoue beaucoup la tête peut déclencher un othématome, mais l’origine peut aussi être une gale de l’oreille, une otite, une allergie ou une infection fongique.

Enfin, sachez que les chiens à oreilles pendantes sont davantage touchés, et que les othématomes touchent particulièrement les chiens âgés, qui peuvent avoir des fragilités au niveau des capillaires de l’oreille.

4) Comment venir à bout d’un othématome ?

En cas d’othématome suspecté, il est important de consulter votre vétérinaire au plus vite, car l’othématome est mieux traité s’il est encore petit. En effet, l’othématome ne peut se résorber seul, il est douloureux pour votre chien, et va continuer à gonfler dans le pavillon de l’oreille s’il n’est pas traité. A défaut de traitement, il peut rompre et entraîner des complications importantes, d’où l’importance de consulter un vétérinaire.

Il y a alors plusieurs possibilités de soins, qui peuvent aller de l’administration d’anti-inflammatoires, jusqu’à l’intervention sous anesthésie générale pour vidanger et nettoyer le pavillon, en passant par la ponction qui doit souvent être répétée plusieurs fois à quelques jours d’intervalle pour que le traitement soit complet. Le choix du traitement se fera en fonction de votre chien et de la taille de son hématome. Notez bien que des récidives sont possibles et qu’il se peut alors que votre vétérinaire opte pour une option de traitement différente. Par ailleurs, une récidive de l’othématome après traitement doit vous faire suspecter un trouble de la coagulation chez votre chien. Il faudra alors consulter à nouveau votre vétérinaire afin qu’il puisse explorer cette piste.

En somme, l’othématome du chien n’est pas une affection très connue, mais à ne pas négliger quand on la détecte sur son chien. Sachez par ailleurs que cette affection touche aussi dans une moindre mesure les chats et que, quelle que soit l’espèce concernée, un passage chez votre vétérinaire est indispensable.

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docteur sarah galdin

Sarah GALDIN

N° Ordre 16772 ENVL 2002 Vétérinaire Associée depuis 2013

Mon vieux chien ne se lève plus

Cela fait un bon nombre d’années que votre compagnon est à vos côtés et il vieillit. Vous avez remarqué qu’il commence à avoir du mal à se déplacer ou à se lever et vous avez l’impression qu’il entend moins bien. Nous vous donnons quelques conseils concernant le vieillissement chez le chien et les modifications qui accompagnent son organisme.

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Mon chien vieillit, qu’est-ce que cela signifie ?

Comme nous lorsque nous vieillissons, des modifications de l’organisme peuvent apparaître. Il est donc important d’être attentif à ces changements chez votre chien. Ils sont multiples mais en voilà quelques exemples : une boiterie ou une difficulté à se lever ou à se déplacer, des troubles digestifs, un amaigrissement ou une prise de poids, l’augmentation de la prise de boisson, une modification de l’appétit, un essoufflement plus important… etc. Même si votre animal est âgé, toutes ces modifications ne sont pas normales, elles ne sont pas une fatalité. Elles peuvent être le signe de pathologies graves. Ainsi, n’hésitez pas à rendre visite régulièrement à votre vétérinaire pour faire des bilans gériatriques : un traitement adapté mis en place tôt permet de ralentir l’évolution des différentes pathologies mais surtout d’accompagner et d’améliorer le quotidien de votre animal en lui offrant un meilleur confort de vie.

vieux chien malade

Quelles sont les principales pathologies qui touchent le chien âgé ?

De nombreuses pathologies peuvent toucher le vieux chien comme les maladies cardiaques, le diabète, les cancers, les changements comportementaux liés au vieillissement du cerveau, l’arthrose ou la surdité. Nous développerons ici principalement les problèmes liés à l’arthrose et au vieillissement de la moelle épinière, qui peuvent à terme empêcher votre vieux compagnon de se lever.

En effet, l’arthrose est une pathologie fréquemment retrouvée chez le chien âgé. Comme chez l’homme, elle correspond à une dégénérescence du cartilage au niveau des articulations. Le problème majeur de l’arthrose est la douleur chronique qu’elle engendre chez l’animal. La gestion de l’affection passe par la modification de nombreux éléments dans la vie du chien. Le vétérinaire peut proposer des traitements médicamenteux pour diminuer la douleur et l’inflammation des articulations. Il faut aussi veiller à bien gérer son poids car un surpoids entraîne une sollicitation d’autant plus importante des articulations et donc une douleur supplémentaire. Il est aussi possible de renforcer le cartilage en proposant des compléments alimentaires. De nos jours, de plus en plus de vétérinaires proposent des séances de laser, qui permettent de diminuer l’inflammation et donc la douleur, n’hésitez pas à demander conseils à votre vétérinaire.

Par ailleurs, un grand nombre de races de chiens de grande taille comme le Berger Allemand ou le Boxer mais aussi les Retriever ou les Colley sont prédisposées à une maladie neurologique appelée myélopathie dégénérative. Elle correspond à une dégénérescence progressive de la moelle épinière avec l’âge. Les premiers signes cliniques apparaissent entre 4 et 14 ans et sont souvent faussement attribués à l’âge. On observe des anomalies lors de la marche : mauvaise coordination ou un chien qui traine des pattes arrières. La finalité est une paralysie du train arrière accompagnée d’incontinence fécale et urinaire. Il est important de consulter un vétérinaire spécialiste afin de confirmer le diagnostic. Actuellement, aucun traitement ne permet de stopper ou ralentir la maladie, mais des mesures d’hygiène permettant d’améliorer la qualité de vie de l’animal sont mises en places : on cherchera ainsi à prévenir les escarres ou les infections urinaires.

Comment aider son chien à bien vieillir ?

Le chien âgé aura besoin d’un confort de vie supérieur à celui d’un jeune : cela passe par un lieu de couchage renforcé et adapté de préférence au rez-de-chaussée pour lui éviter de devoir monter trop de marches, mais aussi par une alimentation adaptée à son mode de vie et à sa dentition. Il ne faut pas oublier non plus qu’un vieux chien se retiendra moins facilement, il faudra donc le sortir plus régulièrement notamment le soir car c’est souvent durant la nuit que l’on observe les accidents.

N’hésitez pas à demander à votre vétérinaire à réaliser un bilan biochimique, il permet notamment d’explorer toutes les fonctions vitales du chien : fonction rénale, hépatique, glycémie… Cela vous permettra de suivre de près l’état de santé de votre animal. De même, si vous trouvez que votre animal est douloureux, notamment à cause de l’arthrose, des antidouleurs sont conseillés.

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Vous l’aurez compris, ce n’est pas parce qu’un chien vieillit qu’il n’y a plus rien à faire. Toutes anomalies du comportement ou de son métabolisme sont à signaler à votre vétérinaire. N’hésitez pas à faire chaque année des bilans de santé dès que votre compagnon devient un « senior » afin de détecter précocement les maladies, pour mieux accompagner votre chien durant ses dernières années de vie.

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docteur cyril porcheron

Cyril PORCHERON

N° Ordinal 22508 ONIRIS 2008 Vétérinaire Collaborateur depuis 2015 & Régulateur depuis 2018

Détresse respiratoire chez le chat

Du point de vue du vétérinaire, un appel pour un chat en détresse respiratoire annonce bien souvent une issue pessimiste. Pourtant, les chances de survie peuvent être significativement augmentées si l’animal est pris en charge à temps.

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problème respiratoire du chat

1) Comment savoir si mon chat est en détresse respiratoire ?

Le syndrome de détresse respiratoire correspond à une atteinte des voies respiratoires ou des poumons entraînant une forte réduction, voire un arrêt pur et simple, de la fonction respiratoire. Les organes de l’animal ne sont donc plus alimentés en oxygène, on parle d’hypoxie. Privés de ce gaz, les organes subissent d’importants dégâts qui se révèleront rapidement irréversibles. La détresse respiratoire est donc une urgence grave qui doit être immédiatement prise en charge.

Les signes cliniques de détresse respiratoires sont marqués. On peut ainsi observer de façon systématique d’importants efforts pour respirer. Cela se caractérise par : des bruits à l’inspiration ou à l’expiration, une respiration la bouche ouverte, des mouvements amples des côtes, des narines qui se dilatent à l’inspiration et enfin des mouvements de l’abdomen. On a l’impression que le chat « respire avec le ventre ». L’animal peut également présenter une toux importante. Enfin, le manque d’oxygène peut se traduire par une cyanose, il s’agit d’une coloration bleutée des gencives, de la langue ou de l’intérieur des paupières du chat. Bien entendu, l’animal est très abattu.

Le syndrome de détresse respiratoire peut avoir plusieurs origines. Il peut survenir suite à une intoxication ou un traumatisme. Il peut aussi être la conséquence d’une infection grave ou bien d’une obstruction des voies respiratoires. Les fausses déglutitions, c’est à dire l’aspiration de contenu alimentaire dans les poumons, sont aussi des causes fréquentes de détresse respiratoire aiguë.

2) Comment réagir dans un cas pareil ?

Le syndrome de détresse respiratoire est le signe d’une défaillance très importante de la respiration, et comme nous l’avons vu, les conséquences peuvent être fatales à très court terme. Il est donc capital de réagir vite en appelant immédiatement une structure vétérinaire. Si les signes de détresse surviennent hors des horaires d’ouverture classiques, il faut savoir que de nombreuses cliniques assurent un service d’urgence 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Si ce n’est pas le cas, le numéro d’un vétérinaire de garde vous sera forcément communiqué.

Lorsque vous êtes en ligne avec la clinique vétérinaire, il est important d’essayer de garder la tête froide et de décrire précisément les signes que vous observez. Comme nous l’avons vu, la détresse respiratoire intervient dans certains contextes particuliers. Il faut donc penser à signaler tout événement anormal ayant précédé les signes : accident, chute, abattement soudain etc. Par ailleurs, il est important de bien suivre les consignes données par la personne à l’autre bout du fil.

Si le vétérinaire ou l’assistant estime qu’il s’agit d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë, il vous sera probablement demandé d’amener le plus rapidement possible votre animal. Lors du transport, pensez à ménager votre animal en le soulevant avec précaution. Il est capital de laisser les voies respiratoires le plus dégagées possible. Par conséquent, il faut absolument éviter de mettre des couvertures devant le nez ou la bouche. De même, il faut éviter de placer votre chat dans une caisse de transport pendant le trajet vers les urgences.  En effet, cet espace restreint limite la ventilation de l’animal.

3) Et la suite ?

Une fois votre animal à la clinique, le vétérinaire établira rapidement le diagnostic de détresse respiratoire aiguë. L’enjeu sera alors de stabiliser l’animal pour garantir le maintien des fonctions vitales. Pour cela, de l’oxygène sera fourni par voie respiratoire. En fonction du contexte, il est également possible d’administrer des anti-inflammatoires, des antidouleurs ou bien des solutés en perfusion intraveineuse.

Une fois la crise respiratoire maîtrisée, il sera possible d’en chercher l’origine. Plusieurs examens pourront alors être réalisés : radios, échographies, prises de sang etc. La suite du traitement dépend des résultats de ces examens complémentaires.

Cependant, durant la phase de récupération de la crise de détresse respiratoire, l’animal nécessite une surveillance médicale renforcée. Ainsi, la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, la température et d’autres paramètres sont régulièrement évalués. Ceci a pour objectif d’évaluer la récupération du chat et de prévenir les rechutes. Il est donc très probable que, suite à un épisode de détresse respiratoire, votre chat reste plusieurs jours hospitalisé pour surveillance.

Lorsque son état est jugé suffisamment stable, votre chat pourra retourner chez lui. Mais il faut garder à l’esprit qu’une crise de détresse respiratoire est un épisode grave qui n’est jamais sans conséquence sur la suite de la vie de votre animal. Aussi, il est important de bien respecter les instructions données par le vétérinaire afin d’assurer une meilleure qualité de vie à votre compagnon.

Grâce aux informations ci-dessus, vous êtes désormais capable de reconnaître les symptômes et les contextes d’apparition de ce type d’urgence.

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docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
Président de l'AVAD
ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

Que faire quand mon animal a chaud ?

L’été approche et les températures vont commencer à grimper. Voici quelques conseils pour rafraîchir votre animal et lui éviter ce qu’on appelle un coup de chaleur.

chien en voiture

1. Le coup de chaleur, qu’est-ce que c’est ?

Contrairement à nous les hommes qui pouvons réguler notre température en période de forte chaleur grâce à diverses stratégies notamment la transpiration, le chien ne sue pas. Pour combattre la chaleur, le chien ventile et augmente sa fréquence respiratoire : il halète. Le chat en revanche tolère mieux la chaleur. Plus avisé que nous, il cherche un coin à l’ombre et se met au repos. Il peut apparaître vraiment léthargique mais sans aucun autre symptômes d’inconfort : cela est tout à fait normal. Mais ces systèmes de régulation peuvent rapidement atteindre leurs limites. Ainsi, si le chien passe trop de temps dans une atmosphère étouffante sans intervention humaine, c’est le coup de chaleur assuré suivi du décès de l’animal s’il n’est pas correctement géré. De même, si votre chat halète de façon prolongée, c’est qu’il n’est vraiment pas dans une situation confortable.

Comment détecter le coup de chaleur ? Les principaux signes sont : un animal qui cherche sans cesse où se mettre, de préférence sur des surfaces froides, une température corporelle au dessus de 40°C, une respiration très irrégulière et un halètement bruyant. La truffe peut aussi être chaude, l’animal peut aller jusqu’à saliver, vomir, ou trembler. Certains chiens se mettent à creuser des trous pour se mettre sur une terre fraîche et humide.

2. Comment prévenir ou réagir à un coup de chaleur ?

Votre chien n’a pas conscience que la chaleur peut lui être fatale, ainsi en cas de forte chaleur limitez son nombre de sorties en plein soleil entre 11h et 16h. S’il doit tout de même passer du temps dehors, il est impératif de lui fournir un espace ombragé. Dans la maison, offrez lui de la place dans la pièce la plus froide, qu’il puisse par exemple s’étendre sur le carrelage ou autre sol frais.

Bien évidemment, laissez de l’eau à sa disposition en permanence. Le mieux est de laisser plusieurs gamelles d’eau fraiche dans la maison. Si vous faites des balades, n’oubliez pas d’emporter une gamelle pour abreuver votre toutou.

Vous pouvez aussi très bien mouiller votre animal durant la journée, même si ce dernier n’apprécie pas trop l’eau. Vous pouvez appliquer de l’eau directement ou au moyen d’un massage avec un gant d’eau fraîche ou simplement une serviette mouillée sur son dos. Si en revanche il apprécie cela, laissez lui un accès à une petite piscine ou point d’eau pour qu’il puisse s’y baigner.

Il est aussi possible de trouver dans le commerce des tapis pour animaux qui, une fois mouillés, restent froids plusieurs heures. Cela peut être un couchage agréable pour votre animal.

Pour les animaux à poils longs, vous pouvez les raser ou couper les poils. Si pour des raisons esthétiques cela n’est pas possible, brossez régulièrement votre animal pour enlever la couche de sous-poil.

Si malgré tout vos efforts, vous observez que votre animal est vraiment inconfortable et a du mal à respirer, contactez votre vétérinaire sans tarder. Il pourra alors juger de l’importance de la situation et prendre en charge votre animal si cela est nécessaire. Nous vous rappelons qu’un coup de chaleur peut être mortel pour nos animaux de compagnie.

3. Les pièges à éviter

Certains animaux sont plus sensibles que d’autres à la chaleur. En effet, prêtez une attention particulière aux animaux jeunes et aux plus vieux qui auront toujours tendance à moins s’abreuver que les autres. Mais les races brachycéphales comme les Persans ou les Bouledogues et Carlins sont aussi à risques. Du fait de la conformation de leur face, ils respirent moins bien que les autres animaux, ce qui est d’autant plus embêtant en cas de temps chaud. Redoublez donc d’attention pour votre compagnon dans ce cas là.

Faites aussi attention aux changements trop brutaux de température. Evitez donc d’amener votre animal dans une pièce climatisée à 20°C si vous arrivez de l’extérieur à 35°C.

Si vous devez prendre la voiture avec votre animal, gardez sa caisse de transport bien aérée, elle ne doit pas être couverte ou obstruée par une serviette par exemple. Aérez votre véhicule, y compris en roulant. Enfin, une règle d’or à toujours respecter : ne laissez jamais votre compagnon seul sans surveillance dans une voiture lorsqu’il fait chaud. Même quelques minutes, cela peut être fatal pour votre animal. Faites le test vous même si vous le souhaitez, vous vous rendrez compte qu’en quelques minutes seulement la température à l’intérieur de l’habitacle peut monter à plus de 50°C et l’air devient très rapidement irrespirable.

Maintenant vous avez mieux compris pourquoi nos animaux de compagnie ne peuvent pas combattre la chaleur aussi efficacement que nous. Vous savez comment prévenir un coup de chaleur et surtout qu’il ne faut pas laisser son animal seul dans la voiture. Mais en cas de problèmes, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire.

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docteur sarah galdin

Sarah GALDIN

N° Ordre 16772 ENVL 2002 Vétérinaire Associée depuis 2013

Que faire quand mon chiot pleure ?

Votre chiot, tout nouveau membre de la famille, semble avoir du mal à s’adapter à son environnement et il vous le fait savoir par ses vocalises, surtout lorsque vous le laissez seul dans une pièce ?

Il est temps de comprendre pourquoi il gémit sans arrêt et surtout comment remédier le plus rapidement possible au problème.

regard de chiot

1) IL VIENT DE SUBIR UN GRAND CHANGEMENT

Votre chiot vient de passer 8 semaines entouré de sa fratrie et de sa mère. Il pouvait alors jouer, téter, se blottir contre eux, ce qui le rassurait. Après son adoption, il passe  donc d’un environnement qu’il avait appris à découvrir en même temps que ses frères et sœurs, à un lieu où il se retrouve avec des humains qu’il ne connaît pas et qui le laissent seul la nuit, parfois même la journée.

Cela est donc normal que les premières nuits et les premières journées de solitude soient difficiles pour lui. En effet, il a perdu tous ses repères et a besoin de temps pour s’habituer à son nouvel environnement.

Selon le caractère du chiot, les délais seront plus ou moins longs. En effet, certains s’habituent très facilement à leur nouvelle vie, sont très sociaux et joueurs tandis que d’autres sont davantage timides et perdus, d’autant plus quand ils se retrouvent seuls.

Il est important de prendre les choses en main dès le départ pour le bien-être de votre chiot et surtout éviter de partir du mauvais pied (ou de la mauvaise patte) dans votre relation avec votre compagnon. Pour cela, autant prendre de bonnes habitudes dès maintenant. Voici quelques astuces pour qu’il se sente bien chez vous très rapidement !

2) COMMENT FACILITER SON ADAPTATION

Tout d’abord, essayez de rendre son environnement le plus confortable et stimulant possible. Préparez-lui sa pièce, un endroit calme qui ne soit pas dans une zone de passage, avec des jouets, peluches… qu’il s’empressera de mettre en lambeau. Il est préférable de ne pas l’installer dans une trop grande pièce, en effet, cela peut être une source de stress pour lui, car plus une pièce est grande, plus il aura d’endroits à surveiller. Une caisse de transport peut être une bonne option au début pour qu’il se sente en sécurité.

Vous pouvez installer des bouillottes ou des tapis chauffants dans ou près de son panier pour lui rappeler la chaleur qui émanait de ses frères et sœurs et de sa mère, cela le rassurera. Dans le même but, il existe certains produits sous forme de diffuseur ou de collier libérant une phéromone, l’apaisine, sécrétée par la mère lors de la tétée.

Si vous voyez que votre chiot semble complètement déboussolé et a du mal à s’adapter, vous pouvez placer son panier dans votre chambre pour le rassurer (tout en lui interdisant l’accès au lit si vous ne souhaitez pas qu’il prenne de mauvaises habitudes). Progressivement, vous éloignerez le panier du lit pour finalement le placer dans la pièce que vous destinez être la chambre à coucher de votre chiot.

3) EVITER QUE SES ANGOISSES PERSISTENT A L’AGE ADULTE

Il arrive en effet que les chiens, devenus adultes, continuent à vivre très difficilement la séparation avec leur maître. C’est ce qu’on appelle l’anxiété de séparation. Dans ce cas, cela devient très problématique car le chien adulte peut continuer à pleurer dans ses moments de solitude.  Dans certains cas, il devient destructeur (canapé mangé, papier peint arraché, meubles griffés…) et peut même s’infliger des automutilations (comme manger ses pattes et coussinets). Cela perturbe la santé mentale du chien et peut entraîner des maux physiques.

Pour éviter cette anxiété excessive, il faut prendre des bonnes habitudes dès le début.

Pour cela, sachez que même si vous en avez très envie, ne cajolez pas trop votre nouvel arrivant ! Il est vrai qu’avec sa petite bouille et ses nombreuses sollicitations, on a très envie de lui faire pleins de câlins, mais ce n’est pas lui rendre service ! Il faut savoir lui laisser de l’espace et comprendre qu’il ne faut pas accéder à toutes ses demandes. En effet, s’il est au centre de l’intérêt général, il vivra d’autant plus mal les moments de solitude (que ce soit la nuit ou la journée avec le risque supplémentaire des plaintes de voisins…). Il faut qu’il apprenne à devenir autonome, ne pas aboyer pour demander des caresses ou parce que vous ne vous occupez pas de lui, situation qui peut devenir très vite ingérable. Il risque, de plus, de développer un hyper attachement envers vous, et à terme une anxiété de séparation.

Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour habituer en douceur votre chiot à son nouvel environnement et limiter ses pleurs de façon permanente. Si tout se passe bien, en quelques jours, vous devriez remarquer qu’il se porte bien et que son anxiété initiale est remplacée par de la joie de vivre et du plaisir de vous retrouver le soir.

Bien sûr, si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas en parler à votre vétérinaire qui saura vous conseiller.

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docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
Président de l'AVAD
ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

Avoir un chat en appartement

Vous avez l’impression que votre chat s’ennuie dans votre petit appartement ou vous hésitez à adopter un chat à cause de l’espace restreint qu’offre votre logement ?  Vous ne savez donc pas si c’est le cadre idyllique pour un félin épris de liberté ?

Il existe pourtant des moyens pour compenser les sorties quotidiennes (quoique certains chats d’appartement sortent quand même) et ils s’en contentent souvent très bien.

chat regardant à la fenêtre

1) Organisez son espace de vie

Il va falloir adapter votre appartement pour le rendre le plus agréable possible pour lui. L’espace n’est pas si important à condition que son environnement soit stimulant et bien organisé.

Le chat est un animal routinier qui n’aime pas les changements de décoration trop fréquents ou pire, les déménagements.

Ainsi, organiser l’appartement en espaces dédiés pour chacune de ses activités est la solution appropriée au mode de vie de votre petit félidé.

Espace nourriture: placer des gamelles à deux endroits différents (selon la taille de votre appartement bien sûr) dont une en hauteur et des aliments à volonté (sans excès), le chat préférant effectuer de nombreux petits repas au cours de la journée. 

Litière éloignée de ses gamelles. Si vous avez plusieurs chats, l’idéal est d’avoir au moins une litière par chat car certains détestent devoir passer après les copains. Son emplacement est un facteur très important pour le bien-être de votre matou. Elle doit être dans un lieu de passage, qui lui soit accessible à toute heure de la journée et de la nuit et régulièrement nettoyée. Evitez cependant les désodorisants qui perturbent son odorat.

Espace pour faire ses griffes (si vous voulez épargner vos meubles…). Cela est un moyen pour lui de se détendre et de pouvoir marquer, comportement naturel chez le chat. L’idéal, encore une fois, est de poster plusieurs griffoirs à différents endroits, à la fois au sol et en hauteur.

Cachettes où il pourra se replier quand il aura des envies de solitude ou lorsque des intrus pénètrent sur son territoire.

Quant à son aire de repos, le chat est un animal qui aime choisir et changer d’endroits. Vous pouvez éventuellement lui aménager un petit panier ou hamac en hauteur, mais il est probable qu’il n’y passe pas toutes ses siestes !

2) Créez un environnement stimulant

Une fois son espace organisé, il est important de penser à lui apporter suffisamment de stimulations pour qu’il se sente vraiment bien. Pensez à vos journées de travail où vous devrez le laisser seul, il faut bien qu’il puisse s’occuper jusqu’à votre retour !

Jouets: ne lui en mettez pas trop à disposition, et changez-en lorsque vous voyez qu’il ne s’amuse plus avec.

Perchoirs : Il pourra ainsi avoir des lieux stratégiques d’observation de la pièce dans son ensemble où il se sentira inaccessible. L’idéal est d’en installer devant la fenêtre où il pourra observer l’exterieur. De plus, les chats sont des grimpeurs, ils aiment énormément passer du temps en hauteur, ce point est donc très important. Dans ce but, un arbre à chat fait très bien l’affaire. Vous pouvez aussi lui installer des étagères où il pourra réaliser un parcours à travers toute la pièce, cela lui fera faire de l’exercice par la même occasion !

Enfin, sachez que si vous ne le destinez pas à la reproduction et qu’il ne sort pas, il est préférable de le stériliser. En effet, un chat castré ressentira moins le besoin d’aller explorer d’autres territoires et donc de sortir. Les risques de fugue sont également nettement réduits, de même que les comportements de marquage et les vocalises. Cependant, tout dépend de l’âge où l’opération est réalisée, plus elle est effectuée tôt, moins le comportement de mâle entier se fera ressentir. Attention toutefois à l’embonpoint, pensez donc à adapter son alimentation.

3) Risques propres à la vie en appartement

Défenestration: Malheureusement, contrairement aux idées reçues, le chat ne retombe pas toujours sur ses pattes! Il est donc important de le surveiller ou bien d’installer des protections à vos fenêtres afin de limiter les risques. Il existe en effet des panneaux grillagés, des filets de protection ou encore des limiteurs d’ouverture pouvant s’avérer bien utiles pour protéger nos amis.

ingestion de produits toxiques: nos logements regorgent de produits ménagers et de plantes pouvant être à l’origine d’une intoxication. Il faut donc s’assurer qu’ils ne leur soient pas accessibles pour éviter toute complication.

Blessures diverses: objets tranchants, plaques de cuisson brûlantes…

Vous avez désormais toutes les informations pour adapter votre environnement à votre chat et le rendre heureux, même en appartement! Si vous vous posez d’autres questions, n’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire qui saura vous conseiller.

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docteur samuel bernard

Samuel BERNARD

Co-Fondateur de Vetalia
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ENVA 1999 Vétérinaire Associé depuis 2008

Le syndrome dilatation/torsion de l’estomac

Le syndrome de dilatation/torsion fait beaucoup parler chez les propriétaires de grands chiens ? Nous vous donnons ici les éléments de base concernant cette affection tant redoutée.

chien problème estomac

1) Qu’est-ce que le syndrome dilatation/torsion de l’estomac et quels en sont les symptômes ?

Tout d’abord, il faut savoir que le syndrome dilatation/torsion de l’estomac (SDTE) est une pathologie grave, qui peut être mortelle si elle n’est pas prise en charge rapidement. Elle est extrêmement douloureuse pour l’animal et d’évolution très rapide (quelques heures), on parle de pathologie aiguë voire suraiguë. Le SDTE touche préférentiellement les chiens de grande à très grande race, comme le Dogue Allemand, mais peut dans certains cas aussi toucher les chiens de plus petite taille.

Nous allons vous indiquer quels sont les symptômes le plus souvent rencontrés en cas de SDTE chez un chien. Attention, il faut garder à l’esprit que tout être vivant est différent, ainsi le tableau des signes cliniques ne sera pas nécessairement le même d’un chien à l’autre. De plus, une fois que les premiers symptômes sont constatés, il faut réagir très rapidement, car l’évolution du syndrome est très rapide.

Les symptômes qui peuvent être observés sont : un changement de comportement de l’animal (de l’agitation par exemple), un chien anxieux ou qui cherche à se poser mais qui n’y parvient pas, une salivation plus importante, qui peut devenir blanche de mousse, des tentatives improductives de vomissement (contraction abdominales qui n’aboutissent pas), un abdomen distendu notamment au niveau de l’estomac, un chien douloureux, avec un dos rond et la tête baissée, des muqueuses buccales rouges foncées, qui peuvent par la suite devenir blanches puis violacées.

Le SDTE débute avec la distension de l’estomac par des aliments et/ou des liquides comme l’eau ou l’air. Cette dilatation entraîne une possible rotation de l’estomac. Une fois vrillé sur lui-même, ses voies d’entrée et de sortie se retrouvent bloquées. Le contenu gastrique est alors retenu à l’intérieur de l’estomac. S’en suit une diminution de la perfusion sanguine de l’organe qui peut entraîner la nécrose d’une partie ou de la totalité de la paroi de l’estomac. Plus l’animal tarde à être pris en charge, plus la nécrose peut être importante. La torsion de l’estomac peut aussi entraîner l’occlusion d’autres structures comme la veine cave. Plus grave, la perfusion de nombreux organes peut être interrompue ce qui entraîne un état de choc chez l’animal et qui doit être traité au plus vite.

2) Comment protéger son chien du SDTE ?

Vous l’aurez compris, cette pathologie survient lorsque l’estomac est plein. Par ailleurs, l’exercice physique et l’excitation favorisent les torsions d’estomac. Ainsi, le meilleur conseil à suivre est de ne pas donner à manger ou à boire (en grande quantité pour l’eau) à son animal avant une sortie ou après un exercice physique intense. Mais même ces précautions ne suffisent pas à garantir un risque zéro, il faut toujours rester vigilant.

Mais une chirurgie préventive existe, la gastropexie, qui permet de minimiser les risques du syndrome dilatation-torsion de l’estomac. Elle est souvent conseillée et réalisée chez les races à risque comme les Dogue Allemands. Elle consiste en la fixation de l’estomac à la paroi abdominale, empêchant ainsi tout mouvement de l’organe. L’opération peut être faite dès le plus jeune âge et peut par exemple être faite en même temps qu’une stérilisation. N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire.

3) Comment réagir en cas de suspicion de SDTE ?

On ne le répètera jamais assez, en cas de doute, appelez votre vétérinaire, décrivez-lui le plus précisément possible ce que vous observez chez votre animal, précisez-lui bien la race de votre chien. Si la suspicion se confirme, conduisez votre animal le plus rapidement possible chez votre vétérinaire.

Dès votre arrivée, votre chien sera pris en charge par l’équipe soignante. Une perfusion veineuse est posée et après une anesthésie, l’estomac est vidé au maximum via un tube passé dans l’oesophage. Ensuite, si l’état de l’animal le permet, il sera opéré. Les parties nécrosées de l’estomac sont retirées et l’estomac est fixé sur la paroi de l’abdomen. Cependant dans certains cas  avancés, lorsque l’estomac est trop endommagé l’euthanasie sera recommandée.

Vous l’avez bien compris, le SDTE est une urgence médicale et chirurgicale chez le chien. Il peut être fatal si l’animal n’est pas pris en charge par une structure vétérinaire. Ainsi, en cas de doute, n’hésitez surtout pas à conduire votre chien chez votre vétérinaire.

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docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
Président de l'AVAD
ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

Que faire quand mon chien/chat a des puces ?

Le retour des beaux jours est souvent synonyme du retour des grandes promenades en plein air, de votre chien qui court dans l’herbe et peut être même dans les champs, des grandes sorties de votre chat à l’extérieur… mais aussi le retour des fameuses puces ! Vous les redoutez mais pas de panique, vous allez bientôt tout savoir sur ces parasites qui adorent élire domicile sur votre compagnon, et apprendre comment les traiter correctement et durablement !

chien avec des puces
1) Mieux connaître la puce du chien

Pour mieux combattre l’ennemi, il faut tout d’abord le connaître. Les puces du chien et du chat sont des parasites externes qui se nourrissent du sang de votre animal grâce à des pièces buccales particulières : elles injectent alors un peu de salive anticoagulante au moment de leur repas. C’est cette salive particulière qui est responsable des démangeaisons de votre compagnon à quatre pattes. Elles peuvent affaiblir l’animal malade ou juvénile en buvant à peu près un repas sanguin par jour, pouvant ainsi entraîner une anémie dans les cas extrêmes.

La puce est un insecte brun sans ailes, de quelques millimètres. Elle est présente quelque soit le milieu (forestier, rural, urbain…) et se développe en particulier au printemps et en été, mais peut persister en hiver à cause du chauffage de nos habitations.

En général, l’animal, qu’il soit félin ou canin, tente de s’en débarrasser lui-même en se mordillant ou en se léchant suite aux démangeaisons. Les chats et les chiens sont les hôtes primaires des puces, mais en leur absence, les humains deviennent les hôtes secondaires.

De plus, la puce pond environ 50 oeufs par jour. Ces oeufs passent ensuite par quatre stades de développement (oeuf, larve, nymphe, adulte). Les trois premiers stades ont la capacité de survivre dans l’environnement en se fixant solidement dans les tapis, panier, coussins… Ce cycle de vie explique que seulement 5% des individus adultes d’une population de puces vivent sur l’animal. Les autres 95% de la population de puces se développent «en dehors du chien», dans son environnement, sous forme d’œufs, de larves ou de cocons.

2) Où mon animal peut-il attraper des puces ?

La contamination d’un animal se fait ainsi principalement dans son environnement, cela peut être dans une maison de vacances, lors d’un passage chez des amis aux animaux infestés… et même chez vous ! En effet, il se peut que vous rameniez de vous-mêmes des puces à votre domicile sous vos semelles de chaussures par exemple.

Contrairement à une idée reçue, les chiens n’attrapent que très rarement des puces au contact direct d’un autre animal infesté. Les puces ne sautent pas si facilement que cela d’un animal à un autre. Il faut pour cela un contact prolongé entre les deux animaux et une étroite promiscuité. Sachez cependant que les chats peuvent être porteurs sans se gratter et possiblement contaminer votre chien si les deux races sont mises en contact.

3) Comment les détecter sur mon animal ?

Les principaux symptômes de l’infestation par des puces sont la présence de boutons sur la peau et de démangeaisons. Cependant, ce n’est pas parce que votre animal se gratte qu’il a forcément des puces, et inversement. Il y a donc plusieurs étapes à suivre pour être sûr de la présence, ou non, de puces.

Tout d’abord, il faut savoir chercher au bon endroit. La puce aime se cacher autour de la tête, au dessus de la base de la queue (au niveau de la région lombo-sacrale) et sur le bas du ventre.

Ensuite, il faut savoir quoi chercher. Les puces se déplacent très rapidement et vous risquez de les rater, soyez patients et regardez bien à la base des poils. Une meilleure stratégie est de rechercher les excréments de puces qui sont eux immobiles ! Ils se présentent sous la forme de petits tas de points noirs. Enfin, n’hésitez pas à vous munir d’un peigne à puces plus fin pour brosser votre animal.

Enfin, si vous ou vos proches commencez à vous gratter, par exemple au niveau des chevilles, et avez des taches rouges, cela peut être le signe d’une infestation importante de votre foyer, il va alors falloir traiter sans scrupules ces envahisseurs.

4) Quels traitements peut-on alors utiliser ?

Les traitements sont très nombreux et diversifiés, nous allons donc vous aider à y voir plus clair dans toutes ces offres.

Il y a tout d’abord les shampoings, qui présentent l’inconvénient principal de devoir mouiller votre animal, en particulier s’il s’agit d’un chat. Les shampoings permettent d’éliminer très rapidement un grand nombre de puces, mais n’ont pas d’effet durable, ils sont donc utiles comme premier traitement, mais ne sont pas à utiliser seuls.

Vous pouvez aussi opter pour des produits à avaler. Ces produits permettent de tuer les puces lorsque celles-ci piquent votre animal, la substance passant dans le sang une fois ingérée par votre compagnon préféré. Ce traitement est donc efficace, mais n’a d’effet que sur les puces piquant réellement votre animal.

Il existe également des pulvérisateurs, qui s’utilisent à rebrousse poil et forment un film protecteur sur le pelage de votre animal qui a une durée d’action d’environ un mois. Outre son action immédiate sur les puces présentes sur votre animal, votre animal sera protégé à moyen terme. Veillez cependant à ne pas pulvériser le produit dans les yeux et la bouche de votre animal.

Les pipettes sous aussi un remède très connu. Elles présentent les avantages du pulvérisateur mais avec une facilité d’application supplémentaire, quelques gouttes au niveau de la base du cou étant suffisantes. Soyez vigilants à bien acheter un produit adapté à l’espèce de votre animal. De plus, ces pipettes ont un effet curatif mais aussi préventif.

Enfin, il vous reste l’option collier anti-puces. Celui-ci contient une molécule active qui diffuse sur la peau de l’animal. Il a une efficacité curative et préventive au même titre que les pipettes. Cependant, sachez que pour être efficace, le collier doit être au contact de la peau et non des poils, et que son efficacité maximale est atteinte au bout d’une semaine de port ininterrompu.

A vous de juger quel traitement est le plus adapté à votre animal, en accord avec votre vétérinaire.

5) Les complications possibles liées aux puces

Des problèmes supplémentaires peuvent s’ajouter à la présence des puces et il est important de les connaître. En effet, le chien et le chat peuvent présenter des allergies aux piqures de puces, ce qui peut entrainer une chute de poils importantes suite à un léchage compulsif de la zone concernée.

De plus, la puce peut être porteuse de Dipylidum caninum, un ver parasite pouvant infester l’intenter grêle du chien, mais aussi de ténia, qui peut infester votre chat ou votre chien si celui-ci l’avale en essayant de se débarrasser de ses puces. Votre animal aura alors des troubles digestifs importants.

6) Risque-t-il d’en attraper à nouveau ?

La puce pond sur le chien, jusqu’à 50 œufs par jours. Les œufs tombent au sol et contaminent l’environnement. Lorsque l’œuf éclot au sol, la larve qui en sort va se réfugier de préférence dans des zones à l’ombre comme sous les tapis ou entre les lattes des parquets anciens et non vitrifiés (d’où leur autre nom « puces de parquet »). La larve qui en sort devient cocon et peut rester plusieurs mois ainsi en « hibernation ». Dans son cocon, la puce attend le passage d’une proie pour éclore.

Il faut donc aussi traiter l’environnement pour que votre animal ne récupère pas les descendants de ses puces deux semaines après votre victoire ! Il est ainsi conseillé de passer l’aspirateur régulièrement en insistant sur les tissus, les tapis, le parquet, le long des plinthes…, de laver les tissus auxquels votre animal a accès (housse de canapés, couvertures, coussins, draps…), voire même de traiter la maison avec un insecticide d’environnement adapté aux puces de votre animal.

Enfin, n’oubliez pas que le remède principal face aux puces reste la prévention, par le biais d’antiparasitaires tout au long de l’année, comme un collier spécifique. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre vétérinaire pour connaître les solutions adaptées à votre compagnon.

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docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
Président de l'AVAD
ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

Que faire quand mon lapin a la diarrhée ?

Vous avez remarqué que les selles de votre lapin sont plus liquides et plus malodorantes que d’habitude. Vous pensez donc que celui-ci a la diarrhée. Nous allons voir ensemble la conduite à tenir dans cette situation.

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1) Pourquoi mon lapin a la diarrhée ?

Le plus souvent, la diarrhée du lapin trouve son origine dans une ration alimentaire inadaptée. Beaucoup de lapins reçoivent une alimentation trop riche. En effet, les fruits, le pain et les mélanges de graine issus du commerce comportent une grande quantité de glucides. Lorsque ces aliments composent l’essentiel de la ration du lapin, cela provoque des fermentations importantes dans l’intestin de l’animal. Ces fermentations entraînent par la suite des diarrhées.

Moins fréquentes, les diarrhées infectieuses et parasitaires sont cependant plus graves sur le plan médical. Parmi les agents pathogènes souvent responsables de diarrhée chez le lapin, on note : les coccidies, les clostridies, les colibacilles et quelques virus.

Il est toutefois important de savoir que le lapin produit naturellement un type de selles pouvant être confondues avec des selles diarrhéiques : les caecotrophes. Ces excréments sont mous mais pas malodorants à l’inverse des ceux observés en cas de diarrhée. Les caecotrophes sont produits par le lapin à l’aube ou au crépuscule et généralement immédiatement réingérées par celui-ci. Ce comportement est normal et fait partie du processus digestif du lapin. Il est donc inutile de s’inquiéter si vous observez quelques selles molles, peu odorantes et que, par ailleurs, votre animal à l’air en pleine forme.

diarrhée de lapin

2) Comment réagir ?

Chez le lapin, une diarrhée doit toujours être prise au sérieux. En effet, ce sont de petits animaux qui peuvent se déshydrater très rapidement. Une diarrhée, qui est une perte d’eau par voie intestinale, représente donc un risque important à court terme.

Comme nous l’avons dit, le risque principal est la déshydratation. Il est donc indispensable, lorsque que votre lapin a la diarrhée, de s’assurer qu’il boive en quantité suffisante. L’eau doit être propre, en grande quantité et facile d’accès. Si vous remarquez que votre animal boit peu, vous pouvez mettre quelques gouttes de jus de fruit dans l’eau. Le goût sucré les motive à boire davantage.

Les diarrhées du lapin ayant souvent une origine alimentaire, il faut éviter la consommation d’aliments riches en sucres. Ainsi, si la diarrhée est légère, il est recommandé d’augmenter la proportion de foin dans la ration de votre animal. A l’inverse, vous pouvez réduire la quantité de granulés et de légumes verts. Enfin, supprimez la part de fruits, pain et autres friandises. Attention cependant, il faut garder à l’esprit qu’un changement alimentaire trop violent pourrait aggraver l’état de votre lapin. Si ce dernier ne consomme que des granulés, il ne s’agit donc pas de ne donner pratiquement que du foin du jour au lendemain. Introduisez une part de foin dans l’alimentation et si vous constatez une amélioration, vous pouvez augmenter les quantités progressivement.

Souvent les diarrhées provoquent des souillures au niveau de l’arrière train. Cette accumulation d’excréments, en plus d’être malodorante, peut provoquer des irritations voire des infections cutanées. Pour empêcher cela, vous pouvez, à l’aide d’une serviette mouillée à l’eau tiède, nettoyer les zones souillées une à deux fois par jour.

Le temps de sa convalescence votre lapin doit rester au calme le plus possible. Si possible, placez la cage dans une pièce chauffée, silencieuse et loin des lieux de passage. Evitez les contacts avec les autres animaux, surtout avec d’autres lapins pour éviter les possibles contagions.  Enfin, limitez les sorties hors de la cage tant qu’il est en mauvaise forme.

La surveillance de l’état de votre animal est primordiale. L’évolution de la maladie peut être très rapide chez le lapin. Il est donc important de regarder quotidiennement l’aspect et la quantité de selles. Il faut également vérifier si votre lapin reste alerte. Vous pouvez lui prendre la température par voie rectale, la température normale étant comprise entre 37,5 et 39°C. Si la diarrhée est importante, que votre lapin vous semble très abattu, qu’il ne mange plus du tout ou qu’il a de la fièvre, consultez immédiatement un vétérinaire. Il en va de même, si les symptômes sont modérés mais qu’ils n’évoluent pas ou s’aggravent depuis quelques jours.

3) Comment éviter que cela ne se reproduise ?

La plupart du temps, les diarrhées du lapin peuvent être évitées grâce à une alimentation adaptée. Le régime quotidien du lapin est essentiellement composé de foin de bonne qualité et à volonté. On complète cela par des légumes verts de type « tiges », comme le céleri, les fanes de carotte, les branches d’épinards etc. Enfin on ajoute une petite proportion de granulés du commerce. Ces granulés doivent tous avoir le même aspect pour éviter que votre lapin ne les trie et ne mange que ceux qui sont à son goût. Occasionnellement, on peut donner des fruits ou des légumes plus riches tels que des pommes, des carottes ou autres mais toujours en petite quantité, en guise de friandise. Comme vu précédemment, le changement de régime doit être progressif. Ainsi, il est recommandé d’augmenter petit à petit la part de fibre pour réduire celle de glucide. La transition doit s‘étaler sur une à deux semaines.

La prévention des diarrhées infectieuses et parasitaires est plus délicate. Seule une bonne hygiène de l’environnement permettra de réduire les risques. La cage et les accessoires doivent donc être nettoyés et désinfectés de façon hebdomadaire. La verdure non consommée doit être retirée au bout de 24 heures, l’eau doit être changée quotidiennement. Enfin, il est important que le lieu de vie du lapin soit bien ventilé tout en évitant les courants d’air.

Nous avons vu que la diarrhée du lapin n’est pas anodine. Elle a souvent une origine alimentaire mais peut aussi être infectieuse ou parasitaire. Cependant, grâce à une hygiène stricte et une alimentation adaptée, les risques restent faible. Enfin, la surveillance est essentielle afin de pouvoir réagir au bon moment. A la moindre interrogation, n’hésitez pas donc à joindre votre vétérinaire.

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docteur sarah galdin

Sarah GALDIN

N° Ordre 16772 ENVL 2002 Vétérinaire Associée depuis 2013

Que faire quand ma Chienne / Chatte est en chaleur

Les périodes de chaleur de nos chattes et chiennes sont parfois difficiles à gérer. Essayons de mieux comprendre ce qu’il se passe et de trouver des solutions pour soulager tout le monde (humains et animaux !).

chatte en chaleur

1) Les chaleurs : une cause de changement de comportement

Chez la chienne, les premières chaleurs surviennent entre 6 et 12 mois selon la race, puis se répètent de façon régulière tous les 6 à 10 mois. Elles durent environ 3 semaines.

Chez la chatte, les premières chaleurs apparaissent entre 4 et 9 mois. Elles durent 5 à 10 jours et reviennent entre une à trois semaines plus tard sur une période d’environ 4 mois. Cependant, chez certaines chattes, ce rythme peut durer toute l’année !

Un changement de comportement est souvent observé pendant ces périodes.

La chienne peut se montrer plus encline à recevoir vos caresses ou au contraire être plus agressive et rechercher la compagnie de ses congénères mâles (quitte à fuguer de son domicile !) tout en supportant plus difficilement celle des autres femelles.

Le comportement de la chatte en chaleur connaît un changement beaucoup plus radical que celui des chiennes, parfois au plus grand désarroi de leurs propriétaires. En effet, elle émet des miaulements très stridents que l’on appelle le « cri de l’amour », jours et nuits, ce qui peut être source d’insomnie et d’agacement pour vous.

D’autre part, elle est généralement beaucoup plus agitée et se montre bien plus affectueuse qu’à l’ordinaire en venant se frotter à vos jambes. Vous pouvez également observer une posture différente lorsque vous la caressez, sa queue a une position légèrement déviée par rapport à l’axe de son corps. Enfin, elle aura tendance à davantage se lécher pendant cette période et pourra éventuellement faire du marquage urinaire.

2) Que faire face à ce changement de comportement ?

Tout d’abord, il est préférable de tenir votre chienne en laisse lorsque vous la sortez. Cela évitera d’une part, qu’elle ne soit attirée par des mâles et qu’elle ne s’échappe et d’autre part, de surveiller les mâles très attirés par elle. En effet, cela peut donner lieu à des bagarres entre des mâles en compétition, mieux vaut surveiller de près l’objet de leur convoitise !

Si vous avez un jardin, mieux vaut la surveiller surtout si elle a tendance à fuguer pendant cette période. Cela permet également de s’assurer qu’un mâle ne peut franchir votre barrière et que vous vous retrouviez avec une nuée de petits chiots chez vous 60 jours plus tard ! De plus, les chiennes (contrairement aux chattes) ont des saignements : il faut donc l’équiper de protections hygiéniques spéciales si vous voulez protéger votre intérieur.

Si vous avez une chatte et que vous ne souhaitez pas qu’elle ait des chatons, il est préférable de ne pas la laisser sortir lors de ses chaleurs, même si cela risque de n’être agréable ni pour vous ni pour elle (d’autant plus si elle a l’habitude du grand air).

3) Est-il possible d’arrêter temporairement les chaleurs ?

Vous destinez votre chienne ou votre chatte à avoir une portée mais pas maintenant, et en attendant, vous souhaitez éviter les désagréments des chaleurs ? Il existe des solutions telles que la contraception.

En effet, on trouve des comprimés que l’on peut administrer soi-même à son animal 2 mois par an pour la chienne et toutes les deux semaines pour la chatte.

Le vétérinaire peut aussi réaliser une injection hormonale sous-cutanée deux fois par an.

Cependant, il faut savoir qu’une utilisation trop fréquente d’une contraception chimique n’est pas sans risque en raison de leur composition à base de progestagènes, qui sont des hormones de synthèse. Certaines études montrent que cela peut perturber leur équilibre hormonal en provoquant par la suite tumeurs mammaires, diabète ou encore métrites (infection de l’utérus).

Aujourd’hui, l’homéopathie se développe pour limiter les symptômes de nos chiennes et chattes durant leur chaleur.  

Certaines molécules sont spécifiquement adaptées à certains comportements tels que fugue, excitation, agressivité et peuvent être administrées avant ou pendant les chaleurs.

4) La stérilisation : la meilleure solution si vous ne souhaitez pas de portées

La stérilisation est aujourd’hui la technique chirurgicale la plus pratiquée en clinique vétérinaire.

En effet, si vous ne destinez pas votre animal à la reproduction, il a été prouvé qu’elle apporte de nombreux bénéfices  pour la santé de votre animal (autres que les changements comportementaux occasionnés par les chaleurs).

En effet, si vous stérilisez votre chatte ou votre chienne avant ses premières chaleurs, le risque qu’elle développe une tumeur mammaire (qui apparaissent très fréquemment) est réduit de 90%. Si elle subit l’opération après ses premières chaleurs, le risque est également réduit mais de façon moins marquée.  

En revanche, si l’opération se déroule au-delà des deuxièmes chaleurs, les mamelles étant déjà trop développées, le risque de futures tumeurs mammaires n’est plus réduit. Cependant, cela permet tout de même de limiter de façon majeure le risque de développer des tumeurs ou infections utérines dans le futur.

Vous connaissez désormais les solutions pour limiter les troubles du comportement associés aux chaleurs. Il est intéressant de savoir dès le début si vous souhaitez une portée dans le futur car la stérilisation est très intéressante sur le plan médical.

Si vous vous posez encore des questions, n’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire qui saura y répondre et vous conseiller.

Crédit Fotolia : #142186526 – Dmytro Sukharevskyi 

docteur sarah galdin

Sarah GALDIN

N° Ordre 16772 ENVL 2002 Vétérinaire Associée depuis 2013

Que faire quand mon chien mange du chocolat ?

Vous le savez probablement déjà, le chocolat est dangereux pour le chien. Mais savez-vous dans quelle mesure ? Comment réagir en cas d’ingestion de cette douceur par votre compagnon à quatre pattes ? En cette période de Pâques, il est temps d’être incollable sur le sujet !

Chien mange du chocolat

1) Pourquoi le chocolat est toxique pour le chien ?

La Théobromine responsable du goût amer du chocolat provoque une relaxation de certains muscles (dits lisses) en particulier ceux des voies respiratoires et une augmentation de la production d’urine. 

Certaines races sont plus sensibles que d’autres: les brachycéphales comme le Bouledogue Français, le Carlin ou le Shih-Tzu, sont beaucoup plus sensibles au chocolat.

Enfin, n’oubliez pas de prendre en compte le poids de votre compagnon.

2) Quelles sont les doses toxiques en fonction du poids de mon chien et du type de chocolat ?

Plus le chocolat ingéré est riche en cacao, plus il est dangereux. Il y a donc très peu de risques à l’ingestion de chocolat blanc, celui-ci ne contenant pas de cacao.

CHOCOLAT NOIR: à partir de 1g/kg de poids de l’animal
CHOCOLAT AU LAIT: à partir de 10g/kg de poids de l’animal

moyennes données à titre indicatif, n’hésitez pas à contacter votre vétérinaire ou un centre antipoison pour plus de précisions.

3) Quels sont les symptômes qui doivent m’alarmer ?

Il faut souvent attendre quelques heures après l’ingestion pour détecter les symptômes.

Les premiers sont souvent digestifs réticence à s’alimentervomissements et/ou diarrhées.

Ensuite, des symptômes nerveux peuvent apparaître : agitation ou tremblements. Parfois même convulsions et dans les cas les plus graves, coma.

Enfin, il est possible de noter des symptômes cardiaques accélération du rythme cardiaque (ou tachycardie) ou contractions anormales appelées extra-systoles.

Autres symptômes possibles: respiration plus rapide et halètement ou encore action diurétique (votre animal boit davantage et surtout urine de façon importante).

Cependant, n’attendez pas que de tels symptômes se manifestent avant de contacter votre vétérinaire !

4) Que faire alors ?

1-Notez l’heure d’ingestion (si possible), la quantité ingérée et le type de chocolat

2-Contactez alors votre vétérinaire ou un service d’urgence. N’essayez pas par vous-mêmes de faire vomir votre animal, ce geste peut potentiellement présenter des risques et reste du ressort d’un professionnel vétérinaire.

3-Enfin, après avoir été pris en charge, il sera essentiel de surveiller votre chien pendant trois jours. Donnez lui beaucoup d’eau et faites lui faire du sport pour finir d’éliminer les restes de la molécule toxique de son organisme.

4-Prévention en priorité: maintenez cette gourmandise à distance de votre animal, de préférence en hauteur. Prévenez aussi vos proches de ne pas essayer de faire « plaisir » à votre chien.

Pour finir, retenez bien qu’il ne faut pas tenter votre chien avec du chocolat et que les services d’urgences vétérinaires sont là à tout moment pour vous sortir d’un accident, n’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire traitant !

Crédit Fotolia : #108251786 – Ermolaev Alexandr

docteur samuel bernard

Samuel BERNARD

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 21931
ENVA 1999 Vétérinaire Associé depuis 2008

Que faire quand mon chien/chat me mord ?

Votre animal vous a mordu ? Vous ne savez pas quoi faire pour remédier à cette situation douloureuse et pénible pour votre relation avec votre animal ? Pas de panique, voici de quoi vous éclairer sur ce comportement.

chat qui mord

1. Comprendre pourquoi votre animal vous a mordu

Il y a plusieurs causes possibles à l’agressivité chez nos animaux domestiques. Tout d’abord, il faut savoir qu’un animal qui n’a pas été correctement sevré peut avoir des difficultés à contrôler l’intensité de ses morsures, et de ses griffures dans le cas de nos amis les félins.

Des situations de stress, d’ennui, de frustration, peuvent également être source d’agressivité. N’étant pas compris, en désespoir de cause, votre animal finit par mordre ou griffer, plus ou moins violemment. Malheureusement, si ce schéma se répète trop souvent, et que ces signaux ne sont jamais bien compris, alors au fur et à mesure le chat passera directement en mode morsure/ griffure. N’hésitez pas à prendre contact avec votre vétérinaire pour identifier la source de ces agressions, de multiples solutions existent pour corriger ce problème.

Enfin, la morsure peut aussi être un signe révélateur d’une douleur chez votre animal. Cependant, nos compagnons sont très forts pour vous cacher qu’ils souffrent. Si vous les caressez sur une zone douloureuse, il se peut qu’ils réagissent alors violemment si la douleur est vive, soyez donc très prudent et attentif aux signaux émis par votre compagnon  !

2. Un problème de subordination de l’animal

Chez le chien, l’agressivité est malheureusement le principal trouble du comportement et c’est une situation à ne pas négliger, notamment parce que les principales victimes sont les enfants, souvent au niveau du visage et des mains.

En effet, une morsure est souvent prise trop à la légère par les propriétaires. On pense trop souvent que l’animal « pince » alors qu’il « mord », méfiez-vous, il vous teste ! Un chien qui pince sait qu’il domine et donc qu’il peut pincer à tout moment pour montrer son désaccord, le problème est qu’il risque de ne pas mesurer sa force la prochaine fois. Il faut donc corriger ce trouble le plus rapidement possible.

Cependant, ne croyez pas que les chats sont exempts de ce phénomène. Ainsi, pour votre chat, les membres de la famille qu’il mord lui sont inférieurs et ceux non mordus lui sont supérieurs. Il faut donc rétablir auprès de votre animal l’autorité nécessaire pour faire cesser ces morsures.

3. Que faire pour corriger ce comportement ?

Première étape : surveiller l’éducation de votre animal

Si votre animal est encore jeune, il se peut qu’il vous mordille lors de jeux. Ce comportement, normal à un jeune âge, doit s’atténuer au fil des premiers mois de sa vie, sinon il conservera une fois adulte l’habitude de vous mordre. Pour cela, vous pouvez acheter des jouets pour interagir avec votre animal plutôt que de recourir à l’usage de vos mains, il comprendra ainsi peu à peu la différence entre ce qu’il a le droit de mordre ou non.

Seconde étape : anticiper les morsures

Un animal mord très rarement sans prévenir, il faut donc que vous appreniez à détecter les signes annonciateurs d’une morsure propres à votre animal.

Chez le chat par exemple, vous pourrez remarquer avec beaucoup d’attention que ses oreilles se couchent, que sa queue fait de légers battements et que la pupille de ses yeux se dilate légèrement.

De plus, certains chats et chiens réagissent parfois lorsque vous caressez des zones sensibles de leur corps. Apprenez à connaître ces zones d’inconfort de votre animal : chez le chat méfiez-vous par exemple de la ligne du dos et du ventre.

Troisième étape : comment agir juste après la morsure ?

Pour beaucoup de nos carnivores domestiques, la voix joue un rôle important dans ce qui lui est permis ou non de faire. Ainsi, lorsque votre compagnon se met à vous mordre, l’idée est de prononcer le plus distinctement et sèchement un « non », les phrases les plus courtes étant les plus efficaces pour vous faire comprendre. Ne croyez pas que ce conseil s’applique uniquement pour les chiens, les chats sont également tout à fait capables de comprendre votre colère ! Par exemple, si la morsure a lieu au cours d’un jeu avec votre animal, un « NON » ferme et l’arrêt simultané du jeu constituent une bonne combinaison. Le chat associera alors la morsure à la fin du jeu et cessera peu à peu.

Une autre action efficace est de repousser votre animal au moment de la morsure. L’idée est assez simple, votre animal aime avoir toute votre attention, il convient alors après une morsure de l’isoler quelques minutes pour qu’il comprenne qu’il a fait une bêtise.

Enfin, restez prudent face à un chien mordeur, ne le laissez pas seul avec un enfant par exemple. Une fois l’agressivité de votre animal détectée, il faut éviter de la reproduire et essayer de la soigner sur le long terme, la rééducation étant bien entendu possible. Le mieux est de prendre contact avec un professionnel en comportement afin de déterminer les causes de la morsure et apporter les changements adéquats. Il serait dommage de renforcer sans le savoir un mauvais comportement.

Et point essentiel, n’oubliez pas de montrer votre morsure systématiquement à votre médecin et à parler de ce problème avec votre vétérinaire pour votre animal !

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docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
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ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

Que faire quand mon chat a un rhume ?

Nez qui coule, éternuements, fatigue, sont autant d’indices que nous connaissons tous. Ce sont les symptômes du rhume. Or il arrive que nos chats expriment les mêmes types de signes cliniques. Nous allons voir ensemble ce que cela signifie et quel comportement  adopter dans cette situation.

chat avec le rhume

1. Les causes du rhume 

Chez le chat, ce qui est bien souvent perçu comme un rhume est en fait une maladie appelée coryza. De façon plus spécifique, les chats atteints par cette affection sont en général fatigués, ils éternuenttoussent, et ont les yeux rouges. On peut également observer des écoulements du nez, des yeux voire de la bouche. En regardant de près, on peut aussi remarquer des zones d’irritation dans la bouche.

Cette maladie peut être provoquée par des agents viraux ou bactériens. Ces germes sont les principaux responsables des symptômes mais, comme l’animal est en moins bonne forme, d’autres microbes opportunistes peuvent intervenir. Ils aggravent alors l’état de l’animal.  

L’expression de la maladie reste cependant très variable. La gravité dépend du type d’agent responsable et du type d’animal atteint. En effet, certains virus sont très peu agressifs, un traitement léger suffira alors à guérir votre chat. En revanche, d’autres souches sont quant à elles très dangereuses. De plus, si les chats en pleine santé sont relativement épargnés, certains animaux restent plus vulnérables. C’est le cas des chats très jeunes, des chats non-vaccinés, des chats déjà malades ou âgés. Pour ceux-là, le coryza représente un risque réel. Par ailleurs, la maladie peut être aiguë ou chronique. Si elle est aiguë, les signes apparaitront brutalement et pourront se révéler importants. Mais la maladie disparaîtra très rapidement au bout de quelques jours. En revanche, en cas de coryza chronique, les signes seront plus discrets et dureront plus longtemps. On parle de coryza chronique lorsque la maladie dure depuis plus de trois mois. Attention, il est toutefois fréquent de voir de chats qui expriment les signes du coryza toute leur vie.

Enfin, pour ne rien arranger, le coryza est une maladie très contagieuse. Les virus se transmettent par contact ou par le biais d’objets contaminés. Ils peuvent résister plusieurs jours dans l’environnement du chat. Ultime degré de difficulté, un animal atteint peut être contagieux pendant plusieurs mois voire toute sa vie sans pour autant exprimer de symptômes !

2. Les traitements contre le rhume

L’attitude à adopter face à un chat qui présente des signes de rhume est largement dépendante de l’expression de la maladie.

Si votre chat est déjà vacciné et qu’il ne présente pas de déficience immunitaire, le coryza représente un risque faible pour sa santé.  S’il présente des symptômes de rhume, le mieux est donc de le laisser au calme pendant quelques jours. Vous pouvez lui donner des aliments qu’il apprécie. L’eau doit être présentée en grande quantité. Vous pouvez également le placer 15 minutes deux à trois fois par jour dans une pièce très humide, une salle de bain avec de la vapeur par exemple. L’humidité permettra de libérer les voies respiratoires et de diminuer les écoulements. Avec un chiffon mouillé à l’eau tiède, vous pouvez aussi nettoyer les sécrétions séchées qui souvent restent collées aux poils sous les yeux et le nez. Enfin, restez vigilant sur l’évolution de son état. Si la situation ne s’améliore pas sous 24-48h ou qu’elle s’aggrave, consultez rapidement un vétérinaire.

Si votre compagnon est particulièrement jeune, s’il n’est pas vacciné ou bien s’il est faible sur le plan immunologique, les signes du coryza doivent être pris au sérieux dès le début. L’évolution pouvant être très rapide, il est important de prendre rendez-vous chez un vétérinaire pour mettre en place un traitement médicamenteux dans les plus brefs délais.

3. La prévention

Nous l’avons vu, le coryza du chat est une maladie très contagieuse à cause de son mode de transmission, de sa résistance dans l’environnement et du type d’animal contagieux. De plus les traitements médicamenteux restent limités, surtout pour les formes graves. La prévention est donc un point essentiel de la lutte contre cette maladie.

La vaccination est le pivot incontournable de la prévention contre le coryza. Les chatons sont en général vaccinés à trois mois. Mais s’ils sont appelés à être exposés dans des lieux à risque avant cet âge, il est conseillé de faire l’injection dès deux mois puis de la renouveler à trois mois. Par la suite, le premier rappel se fera à un an puis tous les ans. Cette vaccination, à condition que le protocole de rappel soit respecté, permet de diminuer le risque d’infection. Le chat peut encore attraper le coryza mais les signes seront moins sévères et l’animal moins contagieux.

L’hygiène est le second volet de la prévention du coryza. Les virus sont résistants dans l’environnement mais ils restent sensibles à la plupart des désinfectants ménagers. Si vous pensez que certains objets ont été en contact avec un chat atteint, pensez à les désinfecter avant de les mettre en contact avec des chats sensibles à la maladie. Cela vaut aussi pour les mains, si vous croyez avoir caressé un chat malade. Bien entendu, les contacts avec les chats suspects d’être porteur du coryza doivent être prohibés pour les chats fragiles.

Le rhume du chat est donc une maladie à prendre au sérieux. A l’inverse du rhume humain qui est presque toujours bénin, elle peut avoir des conséquences plus ou moins importantes en fonction de l’animal. Il convient donc d’adopter la bonne attitude face à un chat malade et surtout de prévenir en amont l’apparition des symptômes. Votre vétérinaire saura vous expliquer la meilleure conduite à tenir !

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docteur sarah galdin

Sarah GALDIN

N° Ordre 16772 ENVL 2002 Vétérinaire Associée depuis 2013

Que faire quand mon chat a la diarrhée ?

Vous avez remarqué que votre chat se rend plus fréquemment à sa litière et en ressort en y laissant de la diarrhée ? Cela est apparu soudainement ou c’est au contraire devenu fréquent et cela vous inquiète ?

Il faut savoir que la diarrhée chez les chats est relativement courante et généralement bénigne. On peut classer la diarrhée en quatre catégories selon la cause et le degré de gravité: Une diarrhée aiguë apparaît brusquement mais sur une courte durée. A l’inverse, une diarrhée est qualifiée de chronique lorsqu’elle dure plus de deux ou trois semaines. On qualifie une diarrhée de persistante lorsqu’elle est constante. Enfin, une diarrhée intermittente apparaît et disparaît régulièrement.

 

diarrhée de chat

 

1) La diarrhée alimentaire : la plus commune

La diarrhée chez le chat a généralement une origine alimentaire.

Les chats sont extrêmement sensibles à toute variation de leur alimentation et il suffit qu’ils ingèrent un produit (aliment ou objet) défendu pour provoquer une diarrhée. Cela arrive très souvent, car de nature curieuse et gourmande, les félidés peuvent avaler des restes avariés, des petits objets, des plantes… Autant de causes qui troublent leur transit intestinal.

De plus, si sa nourriture a été changée sans observer de transition alimentaire (qui est normalement constituée d’un mélange des anciennes croquettes avec les nouvelles pendant 10 jours), cela peut également provoquer une diarrhée.

Enfin, certains chats peuvent avoir des intolérances ou des allergies alimentaires, c’est pourquoi le choix de leurs croquettes est extrêmement important. Vous pouvez en parler à votre vétérinaire qui parfois dispose d’échantillons afin que vous en testiez la tolérance (tant gustative qu’intestinale) de votre compagnon.

Si aucun autre signe (tel qu’abattement ou vomissements) ne vient vous inquiéter, il est judicieux de lui retirer sa gamelle pendant 24h pour que la diarrhée s’estompe. Si ce n’est pas le cas, il est préférable d’aller consulter un vétérinaire pour s’assurer qu’aucune autre cause ne peut être à l’origine de la diarrhée.

 

2) La diarrhée de stress

Nos amis félins peuvent effectivement être de grands angoissés, et le moindre petit changement dans leur quotidien peut provoquer une diarrhée.

Un déménagement, l’arrivée d’un nouvel animal de compagnie ou d’un nouveau membre dans la famille (bébé !) sont autant de causes possibles pouvant provoquer un stress.

Laissez leur un peu de temps, ils s’apercevront qu’ils sont toujours autant cajolés et aimés, et cela devrait donc rapidement  passer !

 

3) La diarrhée : signe d’une pathologie

Il arrive que la diarrhée ne soit pas bénigne, dans ce cas, d’autres signes devraient vous alerter (abattement, comportements inhabituels…).

En effet, une gastro-entérite engendrée par un virus ou une bactérie entraîne souvent des diarrhées. Dans ce cas, votre chat sera abattu, vous pourrez remarquer aussi des vomissements, une perte d’appétit, une hypersalivation… Il faut alors consulter le vétérinaire car le retrait de la nourriture ainsi qu’une restriction en eau sont parfois nécessaires. Une hospitalisation s’avère parfois indispensable pour éviter sa déshydratation. Cette maladie est relativement courante chez le chat mais ne doit pas être sous-estimée car elle peut s’accompagner d’une perte importante de poids et affaiblir votre matou.

Une maladie inflammatoire de l’intestin ou une tumeur peuvent aussi s’accompagner de diarrhées chroniques. Si vous voyez que la diarrhée dure plus de 48h, il n’y a plus de questions à se poser, foncez chez le vétérinaire !

Enfin, des maladies affectant d’autres parties du corps telles que la thyroïde, les poumons, le pancréas peuvent se traduire par de la diarrhée.

 

4) Les vers intestinaux sont des sources d’irritation du tube digestif

Vous ne vous rappelez plus la dernière fois que vous avez vermifugé votre chat ?

La diarrhée dans sa litière peut alors être le reflet de la présence de parasites intestinaux, troublant le transit de votre chat.

En effet, les vers intestinaux peuvent se transmettre directement de la mère aux petits pendant la gestation. Pour s’assurer de leur absence, les chatons doivent être vermifugés dès leur 3e semaine puis tous les mois, et ce jusqu’à leur 6 mois. Pendant sa vie adulte, le chat peut être contaminé par des parasites lorsqu’il sort mais pas seulement ! En effet, le chat d’intérieur peut lui aussi attraper des vers par votre biais, notamment s’il s’approche trop près de vos chaussures ! C’est pourquoi, il est conseillé, selon son mode de vie, de le vermifuger 2 à 4 fois par an.

 

Vous avez maintenant toutes les clés en main pour comprendre les causes d’apparition de diarrhée chez nos amis chats. Sachez qu’il s’agit souvent d’une cause alimentaire et qu’elles sont bénignes. Toutefois, il faut tout de même les prendre en considération et se rendre chez le vétérinaire en cas de doute.

 

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docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
Président de l'AVAD
ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

Que faire quand mon animal a froid ?

Le froid persiste et avec lui les bottes, les moufles, les bonnets… mais avez-vous pensez que votre animal lui aussi pouvait avoir froid ? Et oui, même si votre animal est mieux armé que vous contre le froid, il peut commencer à en souffrir du froid de certaines températures, surtout si elles deviennent négatives. Nous allons vous donner toutes les clés pour préparer votre animal à affronter la fin de l’hiver !

chien qui a froid

1) Comment savoir si mon chien a froid ?

Il y a plusieurs symptômes pouvant vous aider à savoir si votre animal a froid. Tout d’abord, si vous remarquez que lorsqu’il est dehors, votre animal grelotte ou tremble, il se peut qu’il ait froid. Il convient alors de rentrer votre chat à l’intérieur et de raccourcir la promenade de votre chien. Ensuite, si votre chien semble plus fatigué que d’habitude, que ses mouvements sont lents et maladroits, il se peut que cela soit dû au froid. Enfin, une peau sèche ou un museau sec peuvent aussi être des signes que votre animal a froid.

2) Tous les chiens ne sont pas traités à la même enseigne !

Ne pensez pas que votre chaton de 4 mois et votre grand labrador ont la même résistance au froid ! Il y a plusieurs facteurs qui l’influencent et qui doivent vous guider pour savoir avec quelle vigilance vous devez surveiller votre animal. Tout d’abord, il faut prendre en compte l’épaisseur de la fourrure et l’embonpoint de l’animal. Les animaux à poils longs et de grand gabarit ont tendance à mieux résister au froid que ceux à poils courts et de petit gabarit. Ainsi, un lévrier aura froid beaucoup plus rapidement qu’un Terre-Neuve ! De plus, les jeunes et les animaux très âgés sont plus sensibles au froid, l’âge est donc un facteur à ne pas négliger. Enfin, il faut aussi prendre en compte les habitudes de vie de votre animal. En effet, si ce dernier est habitué à vivre à l’intérieur toute l’année, il sera plus sensible au froid qu’un animal gambadant toute l’année dehors.

3) Comment réchauffer mon animal une fois que le mal est fait ?

Vous avez fait attention et pourtant ça y est, votre animal grelotte, éternue… vous pouvez encore l’aider ! Dès que votre animal est de retour à l’intérieur, frictionnez-le vigoureusement, puis placez-le près d’une source de chaleur (chauffage, cheminée…) jusqu’à ce qu’il arrête de trembler, en n’oubliant pas de lui laisser de l’eau car le chauffage a tendance à déshydrater l’air ambiant. Enfin, évitez de le laisser ressortir dans les prochains jours, ou alors brièvement, et surveillez bien l’évolution de son état. En cas de doute, passez chez le vétérinaire sera toujours une bonne idée !

4) Comment protéger mon chien du froid ?

Il n’y a pas beaucoup de solutions face au froid. La meilleure option est celle que nous employons déjà sur nous : le couvrir. En effet, équiper votre animal, en particulier votre chien, d’un manteau, peut l’aider à maintenir sa température corporelle à un niveau correct. Vous pouvez aussi opter pour des chaussons adaptés, votre animal pourra avoir un peu de mal à s’habituer, mais il s’agit d’une bonne protection. Il est aussi important de ne pas trop toiletter votre animal cet hiver. Laissez-lui sa fourrure naturelle qui est faite pour le protéger.

Dans la maison, placer le panier à côté du radiateur et à l’abri des courants d’air peut être une bonne idée, en particulier pour les chiens les plus fragiles.

Dans le cas où il y a de la neige, sachez que celle-ci peut entraîner diarrhées et vomissements si votre animal en consomme en quantité trop importante. Elle peut aussi se coller aux poils et former des agrégats de glace. Inspectez donc bien votre animal lorsqu’il rentre de ses escapades, notamment au niveau des coussinets et entre les doigts.

Enfin, si votre animal vit en permanence dehors, mettez à sa disposition un abri pour se protéger des intempéries et augmenter sa ration alimentaire pour pallier à la dépense énergétique supplémentaire qu’il doit fournir pour résister au froid.

Le froid n’est donc pas à prendre à la légère, surveillez bien les réactions de votre animal quand il sort et pour toute interrogation, n’hésitez pas à questionner votre vétérinaire !

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docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
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ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

Que faire quand mon chien ou mon chat meurt ?

La perte d’un animal familier est toujours un moment très douloureux. Au chagrin causé par cette épreuve s’ajoute souvent de nombreuses questions. Nous tentons de vous apporter des éléments de réponses dans cet article.

chien décès

1. Le deuil 

Parce qu’ils partagent nos vies quotidiennes depuis plusieurs années, parce qu’ils ont toujours été là pour nous, parce qu’ils ne nous ont jamais jugé, nos animaux de compagnie laissent un vide énorme lorsqu’ils disparaissent. Il est donc parfaitement normal pour le propriétaire de traverser une phase de deuil. Cet état de tristesse durable peut cependant être mal compris par l’entourage. Pourtant les sentiments rencontrés sont tout à fait semblables au deuil traversé lorsque l’on perd un membre de sa famille. Il faut donc faire abstraction de ces jugements parfois obtus. L’essentiel est de travailler sur soi pour pouvoir continuer à avancer. Souvent, les propriétaires éprouvent un sentiment de culpabilité quant à la mort de leur compagnon. Toutefois l’existence même de ce sentiment prouve que l’animal en question avait une grande importance pour eux. Par conséquent, ce chien ou ce chat a très certainement vécu une vie heureuse.

Par ailleurs, dans le cas d’une euthanasie, il faut garder à l’esprit que cet acte se fait avec l’accord de votre vétérinaire. Celui-ci a donc estimé que cet acte était la meilleure solution  pour le bien-être de votre animal. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la décision de l’euthanasie est donc un service rendu à l’animal. De plus, le vétérinaire est souvent le premier interlocuteur rencontré suite à la perte de son animal. Cet aspect fait partie de son métier, il a donc l’habitude de discuter avec des propriétaires en deuil. N’hésitez donc pas à lui faire part de vos sentiments et de vos questions, il est parfaitement à même de vous conseiller.

 

2. La cause du décès

Au delà de sa forte charge émotionnelle, le décès d’un animal peut parfois susciter des questions d’ordre pratique.

Ainsi que faire lorsque l’on retrouve son animal mort alors qu’il allait encore bien la veille ? Comment savoir ce qu’il s’est passé ? Comment évaluer le risque pour les éventuels autres animaux ? Malheureusement, il arrive que nos animaux décèdent de façon inexpliquée alors qu’aucun symptôme ne se soit déclaré. On pense souvent à un accident ou à une intoxication, volontaire ou non. Cependant, il faut savoir que les chats comme les chiens ont tendance à masquer leurs symptômes le plus longtemps possible. Ainsi, il est tout à fait possible que l’animal soit en phase terminale d’une maladie extrêmement grave sans que son propriétaire s’en rende compte. Dès lors, il arrive que certains décès qui paraissent accidentels soient en fait la fin d’un long processus pathologique.  Il ne faut donc pas se précipiter sur les théories de l’empoisonnement criminel ou de l’accident sur la voie publique.

Les décès inexpliqués peuvent aussi inquiéter en raison de la possible contagiosité de la maladie qui aurait eu raison de l’animal. Cela peut être le cas de la leptospirose par exemple, maladie encore répandue et transmissible aux chiens et aux Hommes. Quoiqu’il en soit, en cas de découverte fortuite du décès de son animal, il est important de garder la tête froide malgré les circonstances difficiles sur le plan émotionnel. Si vous avez des doutes importants sur les causes de la mort, il est possible de demander une autopsie auprès d’un vétérinaire. L’examen de l’animal post-mortem peut apporter de nombreuses réponses sur les causes du décès.

 

3. Le devenir du corps

Que le décès de votre animal survienne brutalement ou non, la question du devenir de son corps se pose systématiquement. Il est possible d’enterrer votre animal ou de le faire incinérer.
Dans le cas où vous souhaiteriez enterrer votre animal, vous pouvez le faire sur un terrain vous appartenant, à condition que votre animal pèse moins de 40 kilos et que la tombe se trouve à plus de 35 mètres des autres habitations ou d’un point d’eau. Vous pouvez aussi le confier à un cimetière animalier, il en existe une vingtaine dans le pays.
Si vous souhaitez le faire 
incinérer, il faudra s’adresser à votre vétérinaire. Si vous le voulez, il est désormais possible d’assister à la crémation de votre animal et de récupérer les cendres. Si le décès survient en dehors des heures d’ouverture de votre vétérinaire et que vous ne souhaitez pas conserver le corps chez vous en attendant, vous pouvez toujours appeler un vétérinaire à domicile qui viendra lever le corps et procèdera aux démarches nécessaires à sa crémation. 

 

4. Et ensuite ?

Enfin arrive la perspective du nouvel animal. En effet, suite à la disparition d’un animal familier, il est courant de vouloir en reprendre un. Lorsque ce choix est raisonné, il peut permettre de faciliter le deuil de l’animal disparu. Cependant, il n’est pas conseillé d’adopter un nouveau compagnon trop rapidement après le décès du précédent. Le mieux est d’attendre quelques mois pour laisser le temps faire son travail de cicatrisation. Lorsque le chagrin le plus profond sera passé, alors il sera temps de penser au nouvel arrivant. Il vaut mieux ne pas porter son choix sur un animal trop semblable à votre compagnon disparu. Vous pouvez opter pour un autre sexe ou bien une autre race. Ainsi, il est moins probable que le petit dernier vous rappelle sans cesse celui qui n’est plus là.

 

La disparition de son animal de compagnie est une étape importante dans nos vies. Si nous avons vu qu’elle comporte certains aspects pratiques, elle pose surtout de nombreuses problématiques psychologiques qu’il est important de prendre en compte. N’hésitez surtout pas à en parler avec votre vétérinaire.

 

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docteur sarah galdin

Sarah GALDIN

N° Ordre 16772 ENVL 2002 Vétérinaire Associée depuis 2013

Que faire quand mon chien fugue ?

Dès que vous ouvrez votre portail, votre toutou en profite pour se faire la malle ? Vous ne comprenez pas pourquoi votre chien fugue et vous ne savez pas comment réagir face à cette situation, voici quelques conseils qui pourront vous aider.

chien qui fugue

1. Les premiers réflexes à avoir lorsque son chien fugue

Tout d’abord, un chien qui se promène librement peut être dangereux pour les usagers mais aussi pour lui. Il faut donc veiller à le retrouver le plus rapidement possible. Prenez rapidement votre voiture et cherchez le en allant dans les lieux qu’il connaît et où vous avez l’habitude d’aller avec lui. N’hésitez pas à demander aux personnes que vous croisez, signalez leur que vous êtes à la recherche de votre chien. De nos jours, il existe de nombreux moyens pour avertir ses voisins, ou les habitants de sa ville que son chien a disparu. Vous pouvez placarder des affichestéléphoner au vétérinaire le plus proche pour signaler sa disparition, passer par PetAlert, page du réseau Facebook qui partage les disparitions d’animaux. Ne lésinez pas sur les moyens pour retrouver votre animal au plus vite !

Pour rédiger une bonne annonce, n’oubliez pas de toujours donner un numéro de téléphone auquel vous êtes rapidement joignable, faites aussi une description courte mais précise de votre chien : sexe, race, couleur, signe distinctif. N’hésitez pas non plus à renseigner le caractère du chien, s’il est plutôt craintif et ne se laissera pas attraper ou s’il est très familier avec l’homme.

Enfin, prenez le temps lors de votre prochaine visite chez votre vétérinaire de vérifier que les coordonnées associées à la puce de votre animal sont à jour.

2. Pour quelles raisons votre chien fugue-t-il?

Il peut y avoir de nombreuses raisons qui motivent un chien à s’en aller. La première, et la plus courante, est un chien qui n’est pas assez promené. Beaucoup de propriétaires pensent que si le chien a accès à un jardin alors il n’est plus nécessaire de le promener. Ceci est faux, votre chien a besoin d’avoir accès à l’extérieur, de sentir et découvrir son environnement. Le jardin n’est pour lui qu’une pièce supplémentaire de la maison dans laquelle il a le droit de faire ses besoins. Autrement dit, même avec un jardin, nous vous conseillons de promener au moins 30 minutes par jour votre compagnon.

D’autres raisons peuvent conduire votre animal à fuguer. Par exemple, si vous êtes propriétaire d’un mâle non castré, votre chien peut courir après les femelles en chaleurs. Vous pouvez alors penser à la castration, seule solution face à ce type de fugue. Enfin, si vous retrouvez régulièrement votre animal chez votre voisin qui a un chien du même sexe, peut-être veut-il seulement jouer. Pensez alors à organiser régulièrement des rencontres afin de satisfaire ses besoins de contact avec ses congénères. Il existe aussi un cas un peu particulier des chiens de chasse qui fuguent pour satisfaire leur instinct de prédation. Ce type de fugue est un peu plus compliqué à gérer et ne disparaitra jamais totalement. Nous vous conseillons alors de pratiquer régulièrement le pistage afin d’apprendre à votre chien à contrôler son instinct. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des clubs canin de votre région.

3. Quelle attitude avoir avec votre chien ?

En plus des promenades que vous réalisez, essayez de lui « faire aimer » le jardin. Proposez à votre animal des activités supplémentaires dans le jardin afin qu’il ne s’ennuie pas toute la journée en vous attendant. Pour cela, jouez régulièrement avec lui dans le jardin, et cachez des jouets, des friandises ou des os à mâcher avant de partir au travail. Vous l’avez compris, il faut trouver des occupations à votre chien pendant votre absence, ainsi il n’aura plus envie de s’en aller.

Si malgré tous vos efforts, il continue de fuguer, renforcez vos clôtures en les rehaussant s’il saute par dessus ou en les enterrant si votre chien creuse. Pensez avant tout à sa sécurité.

Dernière chose très importante : ne grondez surtout pas votre chien lorsqu’il revient à la maison après sa petite escapade. Si vous le grondez, la prochaine fois votre animal aura le choix entre rester tranquille dehors à sentir les odeurs ou rentrer et se faire punir : le choix sera vite fait ! Même si vous êtes fortement agacés, très inquiets parce que cela fait plusieurs heures voire plusieurs jours que vous le cherchez, faites lui la fête lorsqu’il revient, la vraie ! Rappelez vous bien que les chiens ne se souviennent pas de leur actions passées. Si vous le grondez à son retour, il n’associe pas cela avec sa fugue mais aura plutôt l’impression de se faire gronder parce qu’il revient.

Voilà, maintenant vous avez toutes les clefs en mains pour comprendre la fugue de votre animal mais aussi pour y remédier. Gardez surtout bien en mémoire comment réagir lorsque votre chien s’enfuit afin de le retrouver au plus vite. Pour tout conseil, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire.

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docteur samuel bernard

Samuel BERNARD

Co-Fondateur de Vetalia
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ENVA 1999 Vétérinaire Associé depuis 2008

J’emmène mes animaux à la montagne

Emmener ses animaux en vacances nécessite plusieurs étapes de préparation pour que tout se passe bien et tout particulièrement lorsqu’il s’agit de la montagne. Randonnées, grands espaces et air pur plairont autant à votre animal qu’à vous et cela promet de bons moments pour toute la famille ! Pour que tout se passe pour le mieux, nous récapitulons les points importants qu’il vous faut régler avant votre départ.

animaux à la montagne

1) Première étape : se renseigner sur l’hébergement

L’hébergement est le premier facteur qui déterminera l’endroit où vous irez. En effet, certains hébergements peuvent refuser catégoriquement les animaux, d’autres acceptent sous certaines conditions.

Il vous faudra sans doute payer un supplément pour permettre à votre animal d’arpenter fièrement le chalet que vous choisirez.

Certains hébergements peuvent éventuellement fixer un nombre maximum d’animaux autorisés ainsi qu’un poids maximum. Il y a des chances pour que votre choix soit davantage restreint si vous possédez un dogue allemand plutôt qu’un chihuahua…

De même, les chiens catégorisés seront moins facilement acceptés voire complètement interdits.

Enfin, pour partir en vacances (et ceci vaut pour tout type de vacances : montagne, mer…), n’oubliez pas de tenir à jour son vaccin antirabique, il vous sera presque automatiquement demandé.

2) Deuxième étape : préparer la valise de votre animal

Vous avez désormais choisi votre hébergement qui accepte votre compagnon, la date de départ est fixée, il ne reste plus que les derniers préparatifs !

Tout d’abord, n’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire surtout s’il s’agit de la période hivernale. Selon les races, les chiens sont plus ou moins sensibles au froid et à la neige.

Si votre compagnon  a les poils ras, il est judicieux de lui acheter un manteau.

Concernant les coussinets, tous les chiens ne sont là non plus pas égaux. Certains n’ont aucun souci à s’acclimater à la neige sous leurs pattes (même sans protection particulière) tandis que d’autres sont beaucoup plus fragiles. Pour ces derniers, il peut être intéressant de demander à votre vétérinaire si l’utilisation d’une solution tannante leur permettrait de courir sans problème dans la neige. Cette solution s’applique pendant deux semaines avant votre départ puis pendant toute la durée de votre séjour, en massant délicatement les coussinets afin d’optimiser ses performances.

Parfois, pour les chiens très sensibles, on peut trouver des bottines, ce qui protège complètement leurs coussinets, à la condition qu’ils les supportent (ce qui n’est pas toujours gagné !)

Dans la valise de votre toutou, pensez à prendre une bouteille homéotherme si vous songez à faire de longues randonnées en sa compagnie ainsi que des friandises.

Une trousse de secours peut également s’avérer très utile, s’il se coupe par exemple, prévoyez le nécessaire : bandages, désinfectants…

Pour les chiens à truffe dépigmentée, n’hésitez pas à appliquer de l’écran solaire.

Enfin, n’oubliez pas son carnet de santé pour faciliter une éventuelle visite chez le vétérinaire local en cas de problème, ni les munitions en sac à déjections pour respecter le site que vous visiterez.

3) Quelles activités sur place ?

Votre chien adorera sûrement courir dans ces grands espaces recouverts de neige (si la météo est en votre faveur !), et tout comme vous, profiter de l’air pur qu’offre la montagne en toute saison.

Cependant, sachez que les pistes de ski sont interdites aux animaux, il devra donc attendre sagement dans le chalet pendant ce temps.

En revanche, les nombreuses randonnées disponibles à tout niveau de difficulté vous permettront de profiter avec lui de ces moments de détente.

Attention cependant à ne lâcher votre chien que s’il a un très bon rappel, car vous risquez de croiser sur votre chemin des troupeaux d’animaux. Son excitation pourrait vite lui faire oublier son obéissance habituelle !

Surveillez-le en permanence surtout si vous remarquez qu’il a une fâcheuse tendance à manger de la neige ! Ne le laissez surtout pas faire car cela peut causer des troubles digestifs d’autant plus s’il y a du sel de déneigement. Il serait dommage de rendre visite au vétérinaire et de vous inquiéter à cause de ses vomissements ou diarrhées aiguës.

4) Et si c’est un chat ?

Chien ou chat, on a parfois du mal à s’en séparer pendant les vacances. Si vous souhaitez emmener votre chat, vous pouvez très bien l’embarquer avec vous également, il adorera surement les feux de cheminée sur le fauteuil du chalet.

Cependant, il faut minimiser son stress, d’autant plus s’il est de nature angoissée. De plus, il est fortement déconseillé de les faire sortir, en raison de la température, de la neige (dont ils n’ont pas forcément l’habitude) et des pistes de ski (il ne faudrait pas qu’ils aient l’idée d’y faire un tour !).

De nombreux propriétaires se demandent si l’altitude pose un problème. La réponse est non, hormis si votre chat souffre de difficultés respiratoires : dans ce cas, il vaut mieux le faire garder par un membre de votre famille ou un ami.   

Vous avez désormais toutes les clés en main pour partir sereinement avec votre cher compagnon. Si vous avez d’autres questions, parlez-en à votre vétérinaire qui saura vous conseiller comme vous le souhaitez.

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docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

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Que faire quand mon chien/chat se gratte ?

Votre animal favori passe son temps à se gratter, vous entendez sans cesse le bruit  de sa patte sur le sol, pas d’inquiétude ! Que cela concerne  votre chien ou votre chat, nous allons vous donnez toutes les clés pour comprendre ce phénomène. Tout d’abord, sachez que si les séances de grattage de votre animal sont brèves et peu fréquentes, il n’y a sans doute pas de raison de s’inquiéter. En revanche, si ce grattage devient incessant, il est temps de soulager votre animal.

chien qui se gratte

1. A-t-il forcément des puces ?

« Mon chien se gratte donc il a des puces » : voilà un raisonnement classique que vous avez peut être déjà eu, mais celui-ci est-il vraiment exact ?

Les puces sont en effet un des premiers diagnostic à envisager. Les piqûres de puces peuvent provoquer de vives démangeaisons, d’autant plus que certains animaux y sont allergiques. Si l’infestation est importante, vous pourrez observer de vous-mêmes la présence de puces ou de leurs déjections dans les poils de votre animal.

Dans ce cas, pour se débarrasser des puces sur le long terme, il convient de traiter régulièrement votre animal infesté, mais aussi tous les autres animaux du foyer avec un anti-puce. De plus, il faudra aussi traiter l’environnement lui-même (autrement dit votre maison) grâce à des sprays pulvérisés aux endroits de prédilection de votre compagnon préféré.

2. Il existe d’autres parasites externes pouvant être responsable de ces démangeaisons

Cependant, les puces ne sont pas les seules responsables à incriminer : un chien qui se gratte sans avoir de puces, c’est possible et c’est même très fréquent !

Si votre chat se lèche et se gratte de manière frénétique, il est possible qu’il soit porteur de parasites. Outre les puces, votre chat peut se faire piquer par des aoûtats. La gale des oreilles entraîne quant à elle des démangeaisons importantes localisées. Les parasites digestifs peuvent aussi causer un grattage intense surtout au niveau de l’arrière train.

De même chez le chien, la gale, les demodex ou encore les aoûtats constituent une des causes les plus fréquentes de démangeaisons. L’une d’elle est d’ailleurs typique chez nos amis canins et est connu sous le nom du « signe du traîneau » lorsque le chien avance en se frottant les fesses au sol.

3. Les allergies: une qutre possibilité

Si aucun parasite n’a été détecté sur votre animal, il va alors falloir envisager la piste allergique. En effet, le nombre d’allergies existantes chez nos carnivores domestiques augmente d’années en années. Nous avons déjà abordé l’allergie aux piqûres de puces, mais il y en a bien d’autres. 

L’allergie est en fait responsable de l’assèchement de la peau de votre chien mais peut aussi la rendre graisseuse. Votre animal peut souffrir d’une atopie, c’est-à-dire d’une prédisposition d’allergie aux acariens, pollens…

La plupart des allergies apparaissent chez les jeunes animaux entre 6 mois et 3 ans, soyez donc bien vigilants durant cette période. Les signes principaux peuvent aller de simples pertes de poils dues au léchage à des petites croûtes dans certains endroits du corps, mais aussi à des lésions de grattage à vif. Le diagnostic des allergies est plus difficile chez le chat que chez le chien.

Par ailleurs, la présence de croûtes ou de petites excroissances méritent une visite chez le vétérinaire, car elles peuvent traduire une dermatite miliaire (ou eczéma). Souvent localisée sur le dos, cette forme d’allergie nécessite un traitement anti-parasitaire

Enfin, la dermatite allergique de votre animal peut aussi être liée à une « allergie » alimentaire, c’est à dire qu’il est intolérant à certains composants de son alimentation…

4. Ne serait-ce pas lié à l’alimentation ?

Aujourd’hui, certaines gammes de croquettes sur le marché ne sont pas toujours adaptées à nos compagnons canin et félin et peuvent donc avoir un impact sur leur santé.

Si votre chien se gratte très fortement et est déjà vermifugé, il va falloir vous pencher sur la qualité de son alimentation, en particulier sur ses apports protéiques et glucidiques. En effet, des protéines de mauvaise qualité sont agressives pour la flore intestinale de votre animal, créant un syndrome d’hyperperméabilité intestinale. Elles sont  souvent issues de « viande et sous produits animaux » . Pour ce qui est des glucides, une quantité trop importante de céréales (> 33%) aura des conséquences similaires sur l’organisme de votre animal.

En effet, une majorité des croquettes présentes sur le marché, dont les grandes marques et autres croquettes industrielles, ne répondent pas aux besoins biologiques et naturels des chiens. Bien souvent les étiquettes de vos sacs de croquettes renferment des petits secrets dont vous n’avez pas pris conscience lors de votre achat, pensant acheter une marque de qualité pour sa santé.

De la même manière chez le chat, certaines démangeaisons, les pellicules ou la modification de l’allure du pelage peuvent venir d’une alimentation de mauvaise qualité. Ces allergies alimentaires peuvent se manifester sous la forme d’un « hotspot » c’est à dire d’une lésion apparue brutalement, rouge, suintante et sans poils.

5. Enfin, n’oubliez pas la piste comportementale !

Le grattage et/ou le léchage peuvent aussi révéler un stress et une anxiété chez votre animal, ce qui peut à terme entraîner une chute des poils. Cette réaction compulsive peut être apaisée en empêchant votre animal de se gratter par le biais de spray amers par exemple, mais il faudra tout de même traiter le fond du problème, c’est à dire l’anxiété ou l’ennui de votre compagnon.

Vous l’avez compris, les causes de démangeaisons chez le chien et le chat sont multiples, n’hésitez donc pas à vous rendre chez votre vétérinaire traitant pour établir le bon diagnostic !

docteur sarah galdin

Sarah GALDIN

N° Ordre 16772 ENVL 2002 Vétérinaire Associée depuis 2013

Que faire quand mon chien a mal au ventre ?

Les maux de ventre sont des motifs fréquents de consultation chez le vétérinaire. De nombreuses causes peuvent expliquer ces douleurs abdominales, certaines sont bénignes, d’autres sont plus graves. Nous vous expliquons ici comment les reconnaître et comment les gérer.

Comment savoir si mon chien à mal au ventre ?

chien aux toilettes

Les chiens, comme bien d’autres animaux, ont tendance à masquer leurs symptômes. Ainsi, il n’est pas toujours évident de savoir quand votre compagnon a mal au ventre. Certains indices peuvent cependant vous mettre sur la voie.

D’un point de vue digestif tout d’abord, les vomissements, constipations, diarrhées et autres modifications de l’aspect des selles sont autant d’indicateurs possibles de maux de ventre. D’un point de vue urinaire ensuite, tout changement doit être pris en compte, que ce soit dans la couleur, dans la quantité ou bien dans la fréquence d’émission des urines. Enfin, au niveau du comportement et de l’état général, les chiens douloureux peuvent être moins vifs ou moins gourmands. Certains peuvent aussi hésiter au moment de se coucher, ils se tournent et se retournent pour adopter une certaine position. En cas de douleurs importantes, le chien peut mettre la tête entre ses pattes avant en relevant le postérieur, un peu comme s’il priait.

Cependant, ces signes ne prouvent pas directement que votre chien a mal au ventre. Si, à la lumière des éléments décrits plus haut, vous pensez que votre animal est douloureux, vous pouvez essayer de lui palper doucement le ventre. S’il réagit, il est probable que votre suspicion soit fondée.

Pourquoi mon chien a mal au ventre ?

Les origines des maux de ventre chez le chien sont extrêmement variées et il serait fastidieux de toutes les énoncer ici. Nous parlerons donc uniquement des causes les plus fréquentes. Pour faire simple, les douleurs de l’abdomen peuvent avoir deux origines : l’appareil digestif ou ses annexes (foie et pancréas) et l’appareil uro-génital.

Les douleurs digestives sont reliées à un large éventail d’affections.

  • Parmi les causes les plus fréquentes, on retiendra l’intoxication et l’ingestion de corps étrangers. Les canidés sont en effet peu regardant sur ce qu’ils avalent, or de nombreuses substances toxiques sont susceptibles de rendre votre chien malade. Il en va de même pour les multiples objets qui pourraient se retrouver par mégarde dans son estomac.
  • Autre cause de violents maux de ventre, la dilatation-torsion de l’estomac, une affection qui survient brutalement et qui concerne surtout les chiens de grande taille mais peut parfois toucher les chiens plus petits. Il s’agit d’une urgence chirurgicale absolue.
  • Nous pouvons également noter toutes les inflammations intestinales qui peuvent avoir une origine infectieuse, parasitaire ou alimentaire, cette dernière étant l’équivalent d’une indigestion.

Les douleurs liées à l’appareil uro-génital sont moins fréquentes.

  • Il peut s’agir d’une infection de la vessie ou bien des reins.
  • Il est également possible de constater la formation de calculs dans les reins, la vessie ou les canaux acheminant l’urine.
  • Chez le mâle, on peut observer des affections de la prostate. Cette dernière devient plus volumineuse, plus sensible et donc plus douloureuse.
  • Concernant la chienne, on pense essentiellement au pyomètre qui est une accumulation de pus dans l’utérus.

Comment réagir face à cette situation ?

Nous l’avons vu, les signes et les causes de maux de ventre chez le chien sont très divers. Alors quelle conduite adopter ?

Avant tout, il faut distinguer ce qui est urgent de ce qui ne l’est pas. Ainsi, soyez attentif au contexte d’apparition des douleurs. Si celles-ci apparaissent brutalement, il faut prendre la chose au sérieux. De même la rapidité d’évolution est un indicateur fiable de l’urgence de la situation. Plus l’état du chien se dégrade vite, plus la situation peut être grave. Par ailleurs, une atteinte de l’état général indique bien souvent une pathologie sérieuse. Cette baisse de l’état général se traduit, entre autres, par un abattement et une perte d’appétit. Si vous reconnaissez une des situations précédemment décrites, il est crucial de consulter un vétérinaire au plus vite. Bien entendu, les chiots, les chiens âgés ou malades sont susceptibles de voir leur état se dégrader plus rapidement, il faut donc redoubler de vigilance lorsqu’ils souffrent de maux de ventre.

A l’inverse, si vous pensez que votre chien exprime des gênes légères ou passagères au niveau du ventre, il est inutile de s’affoler. Vous pouvez commencer par vérifier s’il est bien couvert d’un point de vue antiparasitaire. Il est en effet recommandé de traiter votre compagnon tous les trois à six mois avec des vermifuges adaptés. Si votre animal est à jour de ses vermifugations, vous pouvez vous pencher sur son alimentation. Pour commencer, il faut éviter de donner des restes de table, ils sont bien souvent peu digestes. Ensuite, vous pouvez regarder la composition de son alimentation. Elle contient une source de glucides et une source de protéine qu’il est possible de changer en proposant un nouvel aliment. Attention, il est important de bien faire une transition entre ces deux alimentations. Ainsi, commencez par donner 3/4 de l’ancienne pour 1/4 de la nouvelle pendant 3 ou 4 jours, ensuite passez à un ratio de 50 % ancienne – 50 % nouvelle sur la même durée, puis 1/4 ancienne – 3/4 nouvelle pour finir à une ration 100 % nouvelle au bout de 10 jours environ. En cas de doute, il est nécessaire de contacter un vétérinaire. Lui seul pourra approfondir les recherches et poser un diagnostic sûr.

Nous l’avons vu, les maux de ventre peuvent avoir des origines multiples et avoir des conséquences tout aussi diverses ! Ils ne sont cependant pas toujours faciles à identifier. C’est pourquoi il faut rester vigilant d’une part et savoir reconnaître les situations urgentes d’autre part !

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docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
Président de l'AVAD
ENVA 1998 Vétérinaire Associé depuis 2008

Que faire quand mon lapin est constipé ?

Le système digestif du lapin est très différent de celui de l’homme et repose sur un équilibre fragile. Pour être en bonne santé, l’appareil digestif de votre lapin doit être constamment en activité. Ainsi, la constipation gastro-intestinale fait partie des pathologies les plus fréquentes chez le lapin de compagnie. Elle se manifeste par un ralentissement progressif du transit intestinal, allant jusqu’à son arrêt total. Elle peut être fatale chez ce petit mammifère, c’est pourquoi il faut être vigilant.

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Le lapin est caecotrophe

Commençons par en apprendre un peu plus sur le système digestif du lapin. Il est caecotrophe, ce qui veut dire qu’il va ré-ingérer certaines de ses crottes pour en terminer la digestion. On différencie les deux types de crottes en appelant crottes dures celles qui correspondent véritablement à des déchets et caecotrophes celles qui seront de nouveau mangées. Les crottes dures se trouveront dans sa litière alors que les caecotrophes sont mangées immédiatement après leur sortie du tractus digestif, au niveau de l’anus. Des études ont montré que le lapin produit environ 360 crottes dures au cours de la journée. Elles sont principalement le fruit de la digestion des grosses fibres, fibres qui se digèrent rapidement, assurant ainsi une mobilité continue du système digestif.

lapin et fleurs

Erreur d’alimentation et constipation sont souvent corrélées!

Ainsi, une mauvaise alimentation, et surtout un manque d’apport en fibres entraînent un ralentissement et un affaiblissement progressifs ou immédiats du tractus digestif, puis une constipation. Or, un lapin constipé cesse le plus souvent de s’alimenter ce qui aggrave la situation. Vous pouvez constater la constipation de votre lapin, si elle est progressive, par le fait qu’il émet des selles de plus en plus petites jusqu’à arrêter totalement de déféquer. On peut parfois observer la présence de diarrhée ou d’émission de crottes anormales. Le plus souvent, l’état général du lapin reste normal au début, l’animal est vif et continue à s’intéresser à sa nourriture mais refuse de la manger. Rapidement, son état va se dégrader et il semblera déprimé et apathique du fait du manque d’énergie et de l’arrêt de son transit. Sans intervention, la vie de l’animal est en danger. Retenez donc que si votre lapin arrête de s’alimenter, il faut vite prendre en charge ce problème car c’est un signe alarmant.

Pour soigner votre animal, le traitement consiste à administrer des médicaments facilitant et stimulant la motricité du tractus intestinal, ainsi qu’une réhydratation et une alimentation assistée. Si le problème est pris en charge suffisamment tôt, cette thérapie permet dans la grande majorité des cas de résoudre le problème.

Quelques conseils !

Pour éviter tout cela, vous pouvez agir préventivement en donnant à votre lapin un pourcentage élevé de longues et grosses fibres, elles correspondent aux fibres indigestibles qui vont favoriser la mobilité du tractus intestinal. On les trouve essentiellement dans le foin et les feuillages (aneth, feuilles de betterave, basilic, herbe à chat, feuilles d’artichaut, blettes, brocolis, feuilles de carottes, céleri branche, céleri rave… ect). Donnez à volonté foin et feuillages pour que votre animal puisse en consommer 24h/24. Les fibres ont aussi l’avantage de favoriser un limage naturel des dents du lapin, qui a des dents qui poussent tout au long de sa vie. Pour une alimentation équilibrée, ajoutez des granulés en quantité limitée et de l’eau à volonté. Les friandises sont à proscrire ou à donner très exceptionnellement. Elles peuvent déséquilibrer le système digestif car elles sont trop riches en graisses et en sucres et provoquer l’apparition chronique de crottes molles chez votre animal. Un régime alimentaire équilibré et de l’exercice sont conseillés pour maintenir un lapin en bonne santé.

Nous vous conseillons aussi de surveiller régulièrement que le système digestif de votre animal fonctionne correctement. Le plus simple pour cela est de contrôler son bac à litière. La quantité de crotte sera toujours à peu près la même, le volume et la couleur des selles doivent aussi être constants. On qualifie une crotte de « normale » lorsqu’elle est plus ou moins beige/brune et fibreuse.

Il faut donc garder à l’esprit que la constipation chez le lapin est une véritable urgence vétérinaire. Elle peut par exemple être le signe d’une occlusion intestinale et nécessitera l’intervention de votre vétérinaire. Si le problème n’est pas traité rapidement, le pronostic vital du lapin est rapidement engagé. Au moindre doute, demandez conseil à votre vétérinaire.

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docteur sarah galdin

Sarah GALDIN

N° Ordre 16772 ENVL 2002 Vétérinaire Associée depuis 2013

Pourquoi mon cochon d’Inde couine ?

Vous ne comprenez pas pourquoi votre cochon d’Inde passe son temps à couiner ? Il a pourtant tout ce qu’il lui faut : nourriture, eau, jouets, affection… ! Pourtant, vous avez peur qu’il ne soit pas très heureux et que ses vocalises soient sa façon de vous le faire savoir ?

Pas de panique, nous allons vous aider à en comprendre la signification.

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Eh oui, les cochons d’Inde sont des animaux extrêmement bavards, qui n’hésitent pas à nous faire savoir de quelle humeur ils sont tout au long de la journée ! Il faut plutôt s’inquiéter s’ils arrêtent leurs roucoulements incessants car ceux-ci sont tout à fait normaux. Pour vous aider à vous repérer parmi leurs nombreuses vocalises, nous vous proposons un petit répertoire de celles-ci…

cochon d'inde fait du bruit

Le « groulement »

Lorsque vous caressez votre cochon d’Inde adoré, il peut être particulièrement détendu, zen et émettre ce type de vocalise. Dans ce cas, cela signifie qu’il raffole de vos caresses ! Selon les animaux, certains sont plus sensibles sur certaines parties du corps et leur bonheur sera proportionnel à la tonalité : c’est un groulement de plaisir !

Cependant, il existe également des groulements de peur : le cochon d’Inde se fige alors et émet une vocalise relativement courte.

Lorsqu’ils sont en groupe (au secours vos oreilles !), ils peuvent émettre des groulements de séduction si le mâle trouve une femelle tout à fait à son goût.  

Enfin, le groulement peut être un signe de mécontentement ou d’énervement ! C’est le cas quand vous le prenez sur vous alors qu’il avait décidé de faire autre chose (comme finir son foin qui lui faisait de l’œil) et que vous ne lui laissez pas le choix ! La vocalise est alors assez sèche. Faites attention à vos mains car un coup de dent est vite arrivé quand Monsieur est mal luné !

Le gazouillement

Quand ils sont en groupe ou qu’ils expriment simplement leur bien-être, les cochons d’Inde dialoguent entre eux par une série de vocalises enjouées, c’est ce qu’on pourrait qualifier de gazouillement !

Les couinements

Pour exprimer leur bien-être, les cochons d’Inde peuvent émettre des vocalises plus fortes que le simple gazouillement : il s’agit du couinement de plaisir !

On peut entendre aussi des couinements d’intérêt. Cela arrive quand votre cochon d’Inde sent qu’un événement important va se produire (ouverture de la porte de votre réfrigérateur par exemple !) et vous fait part de sa curiosité.

Enfin, le couinement d’agacement survient généralement lorsqu’ils sont en groupe et qu’un désaccord entre 2 membres (ou plus) éclate. Il s’agit alors d’un son aigu et intense.

Cri de douleur

C’est un son extrêmement perçant, rauque et très aigu, qui a dû vous faire sursauter plus d’une fois. Cela peut traduire effectivement une douleur intense mais certains utilisent cette vocalise à tort et à travers car ils sont parfois de vrais petits comédiens !

Il faut savoir que ces vocalises varient en tonalité et en intensité selon le poids, la taille et tout simplement selon les cordes vocales de votre cochon d’Inde.

Vous êtes maintenant devenus de vrais interprètes de vos petits rongeurs qui n’ont plus de secrets pour vous ! Si toutefois les vocalises de votre animal vous inquiètent, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire !

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docteur sarah galdin

Sarah GALDIN

N° Ordre 16772 ENVL 2002 Vétérinaire Associée depuis 2013

Pourquoi mon chien a mauvaise haleine ?

Désagréable, voire même frein aux câlins et papouilles avec votre animal, la déplorable haleine de votre chien peut avoir plusieurs origines ! La principale est le tartre, mais pas que ! Lisez attentivement ce qui suit pour tout savoir 🙂

chien et brosse à dents

1) La cause la plus courante est le tartre

Chez le chien, le tartre est dû à la plaque dentaire qui s’accumule sur les dents et même sous les gencives, pouvant à terme déchausser les dents de votre compagnon. Véritable nid à bactéries, le tartre est facilement repérable en examinant les dents de votre chien.

Par ailleurs, les chiens de petite race tels que le Yorkshire ou le Caniche sont plus touchés par ces problèmes de tartre et de plaque dentaire, il faut donc particulièrement surveiller ces races, et entretenir leurs dents.

2) Il faut tester les différentes options thérapeutiques pour trouver la plus adaptée à son chien

L’idéal serait d’habituer votre chien à se faire brosser les dents dès son plus jeune âge, il existe des brosses et dentifrice appétants spécialisés en animalerie. Moins contraignant pour vous, vous pouvez aussi recourir aux friandises à mâcher, aux os en peau de buffle prévenant l’apparition du tartre, utiliser du dentifrice à croquer ou encore ajouter du dentifrice buvable à son eau si votre animal préféré se montre récalcitrant face à la brosse à dents.

N’oubliez pas que le détartrage chez le vétérinaire est parfois nécessaire pour repartir sur de bonnes bases !

3) Des troubles digestifs ou une alimentation inadaptée peuvent aussi être en cause

Une alimentation inadaptée peut causer le dépôt de plaque dentaire mais aussi être directement à l’origine de mauvaise haleine. Donnez une bonne alimentation à votre chien, il vous le rendra bien ! Il est également conseillé de le nourrir avec des aliments secs – toujours de bonne qualité -, les croquettes ayant une action légèrement abrasive sur les dents de l’animal, elles réduiront le dépôt de tartre par rapport à une alimentation humide.

4) La mauvaise haleine peut révéler des maladies plus générales

Très souvent, la mauvaise haleine du chien est un signe de maladies telles qu’un diabète, des troubles hépatiques, une insuffisance rénale ou des cancers digestifs. Dans ce cas, entretenir les dents de votre chien ne suffira pas à endiguer ce problème odorant. Cependant si votre ami à quatre pattes est dans cette situation, son haleine aura plutôt une odeur d’ammoniac.

En cas de doute, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire qui pourra diagnostiquer la cause de la mauvaise haleine de votre chien, pour que les léchouilles redeviennent un plaisir !

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docteur samuel bernard

Samuel BERNARD

Co-Fondateur de Vetalia
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Bonne année des O !

Belle et heureuse année 2018 ! Qui dit nouvel an dit également nouvelle initiale pour les prénoms des animaux qui viendront au monde dans les douze prochains mois. Cette année, place aux prénoms en « O ». Choisir le prénom d’un nouveau compagnon est cependant source de questions, nous tâcherons ici de répondre aux plus fréquentes.

 

prénom animaux commençant par o

 

1) Mais d’où vient cette fameuse règle « une année : une lettre » ?

Initialement, il n’y avait pas de contrainte particulière, chacun était libre de nommer son animal de compagnie comme il le souhaitait. Cependant, cette totale liberté s’est rapidement avérée problématique pour la Société Centrale Canine (ou SCC) chargée de tenir à jour le Livre des Origines Français (ou LOF) recensant tous les chiens de race du pays. Afin de simplifier la lecture de ce registre, la SCC a décidé en 1926 d’imposer aux propriétaires de chiens de race la règle suivante : tous les chiots nés en 1926 devront être inscrit au LOF avec un prénom commençant par la lettre « A ». Puis l’année suivante, en 1927, ce sera le tour des prénoms en « B ». Le cycle était alors lancé avec les 24 lettres de l’alphabet.

En 1972, les lettres les moins accommodantes ont été supprimées. Ainsi, il n’y a plus d’année en « K », « W », « X » ou « Y », si bien qu’aujourd’hui le cycle des prénoms dure 20 ans. Enfin, lorsque les livres des origines pour les chats de races furent créés, la même règle fut appliquée.

 

2) Si toutefois cette année j’ai envie d’appeler mon chien Aristote, suis-je en règle ?

Nous avons donc vu que depuis plus de 90 ans, l’inscription aux différents livres des origines est réglementée. Toutefois, en dehors de ce cadre officiel, chacun appelle son compagnon comme il l’entend. Si votre chien ou votre chat n’est pas inscrit au livre des origines, vous êtes donc parfaitement en droit de vous affranchir de cette règle. Par ailleurs, même si votre animal est inscrit, c’est à dire s’il est officiellement reconnu comme appartenant à une race spécifique, rien ne vous oblige à utiliser son nom officiel dans la vie courante. Ainsi, si, pour diverses raisons, le prénom réglementaire de votre chien ou de votre chat ne vous plaît pas, n’hésitez pas à en choisir un autre commençant par la lettre que vous voulez ! Vous utiliserez alors ce prénom au quotidien alors que le nom officiel ne servira que pour les registres.

 

3) Alors comment choisir le prénom idéal pour mon animal ?

Même si nous savons maintenant que, dans le cadre familial, la règle des lettres peut être bravée, le fait de choisir un prénom pour son animal n’est pas toujours facile. Voici quelques conseils pour les futurs adoptants.

Les animaux familiers sont très sensibles aux intonations que nous prenons lorsque nous leurs parlons. Par conséquent, il est important que leur prénom puisse s’énoncer de façon distincte. C’est pour cela qu’il est recommandé de choisir un prénom assez bref et dont la prononciation reste simple.

De plus, une fois la décision prise, il est important de ne pas revenir en arrière. Comme nous allons le voir par la suite, l’apprentissage du prénom n’est pas un acquis. Changer de prénom en cours de route pourrait déboussoler votre animal et tout serait à reprendre depuis le début.

Pour éviter les remords,  il est donc important de prendre le temps de la réflexion. Si vous êtes plusieurs à accueillir votre nouveau compagnon, la décision doit être collégiale. Il faut donc prendre soin d’écouter les avis de chacun, y compris des plus jeunes.

Malgré tous ces enjeux, le point essentiel est de vous faire plaisir. Les contraintes réglementaires restent finalement très modérées, c’est donc l’occasion de choisir un prénom qui vous plaise réellement.

Un dernier conseil, il faut toujours penser à bien vérifier le sexe de votre ami à quatre pattes avant de choisir un prénom. En effet, il arrive couramment qu’une femelle se voit affublée d’un prénom masculin et inversement. Il serait dommage de passer plusieurs jours à choisir un nom pour se rendre compte quelques mois plus tard que Félix était en fait une femelle !

 

4) Maintenant que le prénom parfait est choisi, comment l’apprendre à mon compagnon ?

Ca y est, vous avez décidé du prénom de votre nouvel animal, maintenant il faut que celui-ci le reconnaisse. Comme toujours en éducation canine ou féline, l’objectif et d’associer l’action demandée à une conséquence positive. Dans un environnement calme, prononcez le nom de votre animal, si celui-ci réagit, s’il se tourne vers vous par exemple, récompensez-le en lui donnant une friandise et en le félicitant abondamment. S’il ne réagit pas, n’insistez pas et réessayez un peu plus tard. Une fois cette notion acquise, vous pourrez reproduire le même exercice mais dans un lieu moins calme. L’apprentissage peut parfois être long, cela dépend du caractère de l’animal. Il faut cependant rester patient et persévérer sans jamais s’énerver.

 

Nous l’avons vu, qu’il commence par « O » ou non, choisir le prénom de son compagnon n’est pas toujours simple. Cependant, cette décision coïncide toujours avec un heureux événement : l’arrivée d’un nouveau membre de la famille !

 
docteur christophe le dref

Christophe LE DREF

Co-Fondateur de Vetalia
N°Ordre 18384
Président de l'AVAD
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Les dangers de Noël pour nos animaux de compagnie

Guirlandes, chocolats, cadeaux par milliers… la période de Noël est synonyme de réjouissance pour nous, humains. Mais attention, pour nos animaux de compagnie, elle est plutôt synonyme de danger. Le nombre d’animaux hospitalisés augmente chaque année durant les fêtes de fin d’année. Voici quelques conseils pour éviter un séjour chez le vétérinaire à votre animal.