Les convulsions chez le chat, ou crises convulsives correspondent à des spasmes musculaires répétés et involontaires apparaissant sur une partie ou l’ensemble du corps. Elles se différencient de simples tremblements par leur intensité et leur rythme saccadé. Les convulsions du chat sont provoquées par des décharges électriques anormales qui peuvent rester localisées ou se propager à l’ensemble du cerveau. Chez le chat, comme chez le chien, identifier la cause des convulsions permet de mettre en place le protocole thérapeutique adapté pour offrir la meilleure qualité de vie à l’animal.

Comment reconnaitre les convulsions chez le chat ?

Les convulsions chez le chat sont assez facilement identifiables lorsque la décharge électrique est localisée à l’ensemble du cerveau. On parle alors de crise généralisée. L’animal chute et perd connaissance. Tous ses muscles se contractent en même temps et il peut « pédaler », vocaliser, saliver avec un mâchonnement spastique, uriner et déféquer. La crise convulsive est très courte puisqu’elle ne dure que quelques secondes à quelques minutes.

Une fois la crise passée, le chat se réveille difficilement, désorienté et hébété. Une paralysie temporaire peut être constatée sur un ou plusieurs membres. Cet état peut durer de quelques minutes à quelques heures et le chat peut présenter des difficultés à se déplacer et à reconnaitre son environnement ainsi que les membres de la famille.

Si la décharge électrique reste localisée à une partie du cerveau, on parle de crise partielle. Il n’y a généralement pas de perte de connaissance. Seul un membre ou un muscle présente des contractions involontaires. Le chat peut également saliver abondamment, sembler absent et avoir les pupilles dilatées. La crise partielle est plus difficile à identifier chez le chat car elle est moins spectaculaire.

Quelles sont les causes des convulsions chez le chat ?

Les causes des convulsions chez le chat peuvent être de 3 natures différentes :

  • Une lésion cérébrale : une partie du cerveau est abimée à la suite d’un traumatisme crânien, d’une hémorragie cérébrale, d’un accident vasculaire (vaisseau bouché), d’une inflammation (encéphalite), d’une tumeur cérébrale ou d’une malformation. On évoque ici une épilepsie structurale.
  • Une anomalie sanguine qui perturbe le fonctionnement du cerveau et peut prendre la forme d’un taux de sucre trop bas (hypoglycémie), d’un dysfonctionnement du foie ou de la présence d’un produit toxique dans le sang (exemple : antiparasitaire contenant de la perméthrine). On parle ici d’épilepsie réactive.
  • S’il n’y a pas de lésion cérébrale ni d’anomalie sanguine, il s’agit d’une anomalie fonctionnelle. Le cerveau présente, en effet, un taux d’excitabilité anormalement bas qui peut générer des crises de convulsions chez le chat. On parle ici d’épilepsie idiopathique, essentielle ou épilepsie primaire. C’est, en effet, une épilepsie qui n’est pas la conséquence d’un trouble identifié.

À noter qu’une crise de convulsion chez le chat qui reste isolée ne signe pas une épilepsie chronique. C’est la répétition des crises qui permet de poser le diagnostic de crise d’épilepsie chez le chat. 

Comment accompagner les convulsions chez le chat ?

Diagnostic

Face à des convulsions chez le chat, le vétérinaire recueille, tout d’abord, un maximum d’informations concernant le contexte des crises, leur intensité, leur récurrence et la présence d’éventuels troubles associés. Il réalise, ensuite, différents examens pour identifier l’origine du trouble. Il effectue, dans un premier temps, un bilan clinique pour s’assurer que l’animal ne souffre pas d’un trouble autre que neurologique. Ensuite, il peut réaliser :

  • Un bilan sanguin pour éliminer les causes métaboliques comme l’hypoglycémie ou le shunt hépatique (vaisseau anormal au niveau du foie).
  • Une IRM pour éliminer les lésions cérébrales telles qu’un AVC, un traumatisme crânien ou une malformation congénitale.

À noter que le vétérinaire peut aussi procéder à un scanner cérébral ou un prélèvement de liquide céphalo-rachidien pour compléter le bilan neurologique.

Traitement

Un traitement est mis en place uniquement si la durée et/ou la répétition des crises le justifie. En effet, les médicaments anticonvulsivants, ou antiépileptiques, peuvent provoquer des effets secondaires néfastes au niveau du foie, lorsqu’ils sont administrés à long terme. Les chats atteints d’épilepsie et sous traitement doivent donc faire l’objet d’un contrôle sanguin régulier.

Le traitement varie selon l’origine des convulsions du chat. En cas de lésion cérébrale, il peut s’agir d’un traitement anti-inflammatoire ou encore d’un acte chirurgical. S’il existe une anomalie sanguine, la priorité sera de traiter la maladie en cause comme le diabète ou une maladie du foie.

Dans le cas d’épilepsie idiopathique, le chat recevra des anticonvulsivants de façon à contrôler la fréquence et l’intensité des crises. Généralement, le traitement doit être pris au long cours afin d’offrir à l’animal la meilleure qualité de vie possible. Des réajustements de dosage sont parfois nécessaires.

Comment réagir face à des crises convulsives chez le chat ?

Repérer les signes avant-coureurs

Certains signes avant-coureurs de la crise peuvent apparaitre chez votre chat. Il peut s’agir d’un changement de comportement, de déplacements en cercle, de légères contractions musculaires localisées, de miaulements et même de vomissements. Ces signes ne sont, toutefois, pas présents chez tous les chats.

Sécurisez l’environnement

Un chat en pleine crise de convulsions peut se blesser en chutant d’un canapé ou en se cognant sur un meuble. Veillez donc, lors de la crise, à sécuriser l’environnement pour éviter les complications.

Accompagnez votre animal

Restez calme et tentez de rassurer votre animal, lors de la crise et après, en lui parlant doucement. Évitez de le toucher au risque de vous faire griffer ou mordre. Votre chat ne maitrise pas ses mouvements. Il peut donc vous blesser de façon involontaire.

La crise s’accompagne d’un stress qui reste palpable, après les convulsions chez le chat. Votre animal est totalement perdu. Lui qui a besoin de maitriser son environnement se trouve impuissant face à une situation qui le dépasse. Votre présence et votre bienveillance lui permettent de se rassurer et de reprendre conscience progressivement.

Quand votre chat va mieux, il est conseillé de contacter par téléphone votre vétérinaire ou les urgences vétérinaires. En décrivant précisément les caractéristiques de la crise de convulsion du chat, le vétérinaire pourra se prononcer sur la nécessité d’un examen clinique.