Nez qui coule, éternuements, fatigue, sont autant d’indices que nous connaissons tous. Ce sont les symptômes du rhume. Or il arrive que nos chats expriment les mêmes types de signes cliniques. Nous allons voir ensemble ce que cela signifie et quel comportement  adopter dans cette situation.

chat avec le rhume

1. Les causes du rhume 

Chez le chat, ce qui est bien souvent perçu comme un rhume est en fait une maladie appelée coryza. De façon plus spécifique, les chats atteints par cette affection sont en général fatigués, ils éternuenttoussent, et ont les yeux rouges. On peut également observer des écoulements du nez, des yeux voire de la bouche. En regardant de près, on peut aussi remarquer des zones d’irritation dans la bouche.

Cette maladie peut être provoquée par des agents viraux ou bactériens. Ces germes sont les principaux responsables des symptômes mais, comme l’animal est en moins bonne forme, d’autres microbes opportunistes peuvent intervenir. Ils aggravent alors l’état de l’animal.  

L’expression de la maladie reste cependant très variable. La gravité dépend du type d’agent responsable et du type d’animal atteint. En effet, certains virus sont très peu agressifs, un traitement léger suffira alors à guérir votre chat. En revanche, d’autres souches sont quant à elles très dangereuses. De plus, si les chats en pleine santé sont relativement épargnés, certains animaux restent plus vulnérables. C’est le cas des chats très jeunes, des chats non-vaccinés, des chats déjà malades ou âgés. Pour ceux-là, le coryza représente un risque réel. Par ailleurs, la maladie peut être aiguë ou chronique. Si elle est aiguë, les signes apparaitront brutalement et pourront se révéler importants. Mais la maladie disparaîtra très rapidement au bout de quelques jours. En revanche, en cas de coryza chronique, les signes seront plus discrets et dureront plus longtemps. On parle de coryza chronique lorsque la maladie dure depuis plus de trois mois. Attention, il est toutefois fréquent de voir de chats qui expriment les signes du coryza toute leur vie.

Enfin, pour ne rien arranger, le coryza est une maladie très contagieuse. Les virus se transmettent par contact ou par le biais d’objets contaminés. Ils peuvent résister plusieurs jours dans l’environnement du chat. Ultime degré de difficulté, un animal atteint peut être contagieux pendant plusieurs mois voire toute sa vie sans pour autant exprimer de symptômes !

2. Les traitements contre le rhume

L’attitude à adopter face à un chat qui présente des signes de rhume est largement dépendante de l’expression de la maladie.

Si votre chat est déjà vacciné et qu’il ne présente pas de déficience immunitaire, le coryza représente un risque faible pour sa santé.  S’il présente des symptômes de rhume, le mieux est donc de le laisser au calme pendant quelques jours. Vous pouvez lui donner des aliments qu’il apprécie. L’eau doit être présentée en grande quantité. Vous pouvez également le placer 15 minutes deux à trois fois par jour dans une pièce très humide, une salle de bain avec de la vapeur par exemple. L’humidité permettra de libérer les voies respiratoires et de diminuer les écoulements. Avec un chiffon mouillé à l’eau tiède, vous pouvez aussi nettoyer les sécrétions séchées qui souvent restent collées aux poils sous les yeux et le nez. Enfin, restez vigilant sur l’évolution de son état. Si la situation ne s’améliore pas sous 24-48h ou qu’elle s’aggrave, consultez rapidement un vétérinaire.

Si votre compagnon est particulièrement jeune, s’il n’est pas vacciné ou bien s’il est faible sur le plan immunologique, les signes du coryza doivent être pris au sérieux dès le début. L’évolution pouvant être très rapide, il est important de prendre rendez-vous chez un vétérinaire pour mettre en place un traitement médicamenteux dans les plus brefs délais.

3. La prévention

Nous l’avons vu, le coryza du chat est une maladie très contagieuse à cause de son mode de transmission, de sa résistance dans l’environnement et du type d’animal contagieux. De plus les traitements médicamenteux restent limités, surtout pour les formes graves. La prévention est donc un point essentiel de la lutte contre cette maladie.

La vaccination est le pivot incontournable de la prévention contre le coryza. Les chatons sont en général vaccinés à trois mois. Mais s’ils sont appelés à être exposés dans des lieux à risque avant cet âge, il est conseillé de faire l’injection dès deux mois puis de la renouveler à trois mois. Par la suite, le premier rappel se fera à un an puis tous les ans. Cette vaccination, à condition que le protocole de rappel soit respecté, permet de diminuer le risque d’infection. Le chat peut encore attraper le coryza mais les signes seront moins sévères et l’animal moins contagieux.

L’hygiène est le second volet de la prévention du coryza. Les virus sont résistants dans l’environnement mais ils restent sensibles à la plupart des désinfectants ménagers. Si vous pensez que certains objets ont été en contact avec un chat atteint, pensez à les désinfecter avant de les mettre en contact avec des chats sensibles à la maladie. Cela vaut aussi pour les mains, si vous croyez avoir caressé un chat malade. Bien entendu, les contacts avec les chats suspects d’être porteur du coryza doivent être prohibés pour les chats fragiles.

Le rhume du chat est donc une maladie à prendre au sérieux. A l’inverse du rhume humain qui est presque toujours bénin, elle peut avoir des conséquences plus ou moins importantes en fonction de l’animal. Il convient donc d’adopter la bonne attitude face à un chat malade et surtout de prévenir en amont l’apparition des symptômes. Votre vétérinaire saura vous expliquer la meilleure conduite à tenir !

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