Vous comptez partir en vacances avec votre compagnon sur les plages de la Côte d’Azur ? N’oubliez pas que la Leishmaniose y sévit. Voici quelques informations qui pourraient vous être utiles pour protéger votre compagnon à quatre pattes…

moustique Leishmaniose

1.  La Leishmaniose est une zoonose avec une vaste répartition géographique.

Une zoonose, qu’est-ce que c’est ? C’est une maladie transmissible de l’animal à l’Homme.

La Leishmaniose peut infecter de nombreuses espèces et revêtir différentes formes cliniques, mais la plus connue et la plus importante d’entre elles est la Leishmaniose générale du Chien, due au protozoaire Leishmania infantum. C’est une zoonose majeure aujourd’hui, et on comprend pourquoi étant donné la forte proximité que l’Homme entretient avec le chien.

La Leishmaniose est présente à divers endroits de la planète, et en particulier sur le pourtour du bassin Méditerranéen, dans la majeure partie du nord de l’Amérique latine, au Moyen-Orient ainsi que dans quelques pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Est.

2.   La Leishmaniose est transmise par l’intermédiaire d’un vecteur.

Un vecteur est un parasite hématophage (qui se nourrit de sang) pouvant transmettre un agent pathogène. Dans le cas de la Leishmaniose, les vecteurs sont des Phlébotomes (insectes volants d’une taille comprise entre 2 et 3 mm).

Ces petites bêtes sont actives seulement à partir du crépuscule et durant toute la nuit, à une température assez élevée (ce qui explique l’aire de répartition de la maladie).

3.   La Leishmaniose canine peut s’exprimer sous 3 formes évolutives différentes.

La forme latente est d’une grande importance épidémiologique, car elle est caractérisée par une absence de symptômes : l’animal peut être porteur de la maladie pendant plusieurs mois ou années sans n’exprimer aucun signe clinique! Cette forme est très fréquente dans les zones où la maladie est répandue.

La forme chronique correspond à la Leishmaniose générale du Chien. On peut observer cette fois-ci de nombreux symptômes tels que des signes généraux (anorexie, fièvre passagère, modifications sanguines, etc.), des signes cutanéo-muqueux (perte de poils, formation de squames sur la peau, allongement des griffes, saignement de narine, etc.). D’autres signes comme un gonflement des ganglions, des troubles oculaires, des troubles rénaux, peuvent également se manifester. Toutes ces anomalies peuvent être rencontrées séparément ou simultanément. Cette forme chronique peut évoluer sur plusieurs mois, voire années, mais la mort survient malheureusement dans 80 à 90% des cas

La dernière forme, beaucoup plus rare, est la forme aiguë : elle se rencontre uniquement chez les jeunes chiens de moins de 18 mois. On observe une fièvre intense, des tremblements, et une mort certaine en quelques jours.

Parfois, un seul symptôme d’appel peut inciter le propriétaire à emmener le chien chez le vétérinaire : un saignement d’une seule narine, ou une diarrhée hémorragique.


4.   Une fois le chien infecté, il le restera toute sa vie…

La Leishmaniose est une maladie persistante : Une fois installée, il est difficile d’en guérir. Mais rassurez-vous, un traitement existe afin d’apporter une vie paisible et tranquille à votre cher compagnon. Il sera certes toujours porteur de la maladie , mais il n’exprimera plus de symptômes. Un suivi est cependant nécessaire étant donné la toxicité éventuelle de ce traitement et des rechutes sont tout de même possibles : parlez-en avec votre vétérinaire pour plus d’informations !

5.   Il existe des moyens pour éviter l’infection !

La meilleure attaque, c’est encore la prévention ! Cette maladie étant transmise en très grande majorité par les Phlébotomes, mieux vaut se protéger contre ceux-ci afin d’éviter toute contamination. Utilisez des colliers insecticides en pensant bien à les poser 10 jours avant votre séjour dans une zône à risque et à ne les serrer ni trop, ni pas assez (le collier doit être en contact avec le cou de l’animal sans l’étrangler). Leur durée d’action est souvent de plusieurs mois.

Si vous comptez partir plus longtemps ou aller vivre dans ces zones à risque, il existe un vaccin : c’est en général une mesure complémentaire de la protection anti-phlébotomes. Il faut néanmoins savoir que la vaccination est coûteuse et qu’il faudra anticiper le départ car le protocole vaccinal doit débuter 12 semaines auparavant.

N’hésitez pas à prendre contact avec votre vétérinaire pour plus d’informations et de conseils. Et surtout, n’oubliez pas de VOUS protéger contre les Phlébotomes !!! 🙂

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