Ces larves d’insectes de l’ordre des Lépidoptères qui pullulent au printemps, principalement dans les régions du pourtour méditerranéen (mais pas seulement, la répartition géographique des processionnaires s’étendant au fil des ans toujours plus au nord voir ici : https://www.vetalia.com/alerte-a-la-chenille/) possèdent un organe de défense particulièrement redoutable : les soies urticantes.
Nos compagnons à 4 pattes (plus encore les chiens que les chats) qui adorent fourrer leur nez partout risquent une réaction allergique puissante lorsque ces poils urticants s’accrochent à leur peau.
Les symptômes sont impressionnants et correspondent à ceux d’une forte irritation voire de brûlures partout où les soies se sont attachées : chaleur, rougeur, oedème, brûlure. L’animal, en se léchant cherche à se débarrasser des poils urticants mais ne fait qu’aggraver les lésions en augmentant les surfaces de contacts et notamment avec la langue.
Les deux principaux dangers sont le choc anaphylactique : une réaction allergique très violente pouvant entrainer de graves troubles respiratoires notamment et conduire hélas au décès de l’animal, et la nécrose (gangrène) de la langue nécessitant parfois l’amputation du morceau de langue irréversiblement lésé.
Il s'agit là d'une réelle urgence vétérinaire ! Contactez directement votre vétérinaire habituel ou si vous êtes en dehors des horaires d'ouverture, contacter un vétérinaire de garde. Si vous voyez les poils urticants, ne vous risquez pas à les enlever à la main (les dangers sont grands pour l'homme même si les conséquences sont moins désastreuses que pour nos animaux de compagnie). Portez des gants ou au mieux rincez à grandes eaux et à distance par exemple par l'intermédiaire d'un jet d'eau. Le vrai geste utile est celui de la prévention en détruisant les nids de processionnaires : Ceux-ci sont assez typiques, dans les pins en règle général mais aussi dans d'autres arbres comme les chênes. Ne vous risquez pas à les éliminer vous même, mais contactez votre mairie dès que vous en voyez. La plupart des communes dans les zones concernées mettent en place des plans de destruction de cet insecte qui représente un réel fléau pour notre faune et notre flore.