icon téléphone URGENCE : 01 40 40 01 02
icon google 4.7 icon etoile avis

sur 732 avis

Urgences vétérinaires 75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95

Appel gratuit - 24h/24 & 7j/7

Trouvez un vétérinaire de garde 24h/24

logo

L’ehrlichiose canine : diagnostic, traitement et prévention

publié le 10 juillet 2025
Veterinaire durgence Christophe LEDREF_2

Christophe Le Dref

Vétérinaire & Co-Fondateur de Vetalia

Sommaire

L’ehrlichiose canine : diagnostic, traitement et prévention

publié le 10 juillet 2025
L’ehrlichiose canine : diagnostic, traitement et prévention

L’ehrlichiose canine représente une infection bactérienne sérieuse véhiculée par les tiques, touchant essentiellement les chiens. Cette affection, provoquée par des bactéries appartenant au genre Ehrlichia, nécessite une vigilance particulière des propriétaires canins, notamment dans les zones endémiques comme le littoral méditerranéen et le Sud-Ouest français. Comprendre cette pathologie, identifier ses manifestations cliniques et maîtriser les stratégies préventives s’avère fondamental pour assurer la protection de votre animal de compagnie.

Qu’est-ce que l’ehrlichiose canine et comment se transmet-elle ?

L’ehrlichiose constitue une maladie infectieuse qui affecte principalement la population canine. L’agent pathogène responsable, la bactérie Ehrlichia, se transmet lors d’une piqûre de tique infectée, majoritairement la tique brune (Rhipicephalus sanguineus). Cet acarien peut demeurer vecteur du pathogène pendant plus de 155 jours après sa contamination initiale.

La transmission survient lorsqu’une tique porteuse pique votre animal et lui inocule la bactérie via sa salive. Une fois introduite dans l’organisme canin, la bactérie Ehrlichia canis entame sa multiplication silencieuse durant une période d’incubation de 8 à 20 jours.

Cette affection se manifeste plus fréquemment pendant les périodes chaudes, particulièrement de mai à novembre, lorsque l’activité des tiques atteint son apogée. Les territoires méridionaux français, spécifiquement la côte méditerranéenne et le Sud-Ouest, présentent une incidence supérieure de cas d’ehrlichiose.

Quels sont les signes cliniques de l’ehrlichiose chez le chien ?

L’évolution de l’ehrlichiose canine se caractérise par plusieurs stades distincts. Initialement, la phase aiguë se manifeste par une élévation soudaine de la température corporelle, souvent au-delà de 40,5°C. Votre compagnon peut également présenter une léthargie prononcée et un désintérêt marqué pour la nourriture, traduisant une perte d’appétit significative. Ces manifestations initiales, bien que non spécifiques, devraient alerter tout propriétaire vigilant.

En l’absence d’intervention thérapeutique appropriée, l’infection peut progresser vers un stade chronique plus préoccupant. Cette évolution peut engendrer des complications hémorragiques observables au niveau oculaire, nasal ou urinaire. Des anomalies articulaires comme des claudications ou des inflammations peuvent également apparaître. Dans les situations les plus graves, des atteintes du système nerveux peuvent compliquer le tableau clinique.

Certaines lignées canines présentent une vulnérabilité accrue face à cette pathologie. Les Bergers Allemands apparaissent plus prédisposés à développer des formes chroniques sévères. À l’inverse, les chiens issus de croisements semblent bénéficier d’une résistance naturelle supérieure. L’environnement et les habitudes de vie influencent également le risque d’infection : les chiens de chasse et les chiens de garde évoluant principalement en extérieur sont davantage exposés à cette maladie transmise par les arthropodes hématophages.

Comment établir le diagnostic de l’ehrlichiose canine ?

Face à une suspicion d’ehrlichiose, un diagnostic précoce s’avère déterminant, cette affection pouvant être létale dans approximativement 30 % des cas non pris en charge. Pour confirmer cette infection, le vétérinaire procède à une batterie d’analyses sanguines ciblées.

Ces examens permettent d’identifier la présence de la bactérie Ehrlichia canis et d’évaluer la concentration plaquettaire, généralement réduite chez les sujets infectés. Deux approches complémentaires sont couramment employées pour établir un diagnostic fiable :

La méthode PCR (réaction en chaîne par polymérase) permet de détecter directement le matériel génétique bactérien dans l’échantillon sanguin canin. Cette technique s’avère particulièrement efficiente durant le stade aigu de l’infection.

L’analyse sérologique, quant à elle, révèle la présence d’anticorps produits par l’organisme en réponse à l’agression bactérienne. Cette méthode permet de confirmer une exposition antérieure ou actuelle à l’agent pathogène.

Ces investigations permettent également de différencier l’ehrlichiose d’autres affections transmises par les tiques, comme la maladie de Lyme, causée par un agent bactérien distinct et véhiculée par la tique Ixodes scapularis.

Quel traitement mettre en place contre l’ehrlichiose canine ?

Suite à la confirmation diagnostique, la prise en charge thérapeutique de l’ehrlichiose repose essentiellement sur l’administration d’antibiotiques spécifiques. La doxycycline constitue l’agent antimicrobien de référence, généralement prescrit pour une durée de trois à quatre semaines.

Pour maximiser l’efficacité du traitement et minimiser les effets indésirables digestifs, il est conseillé d’administrer l’antibiotique pendant les repas. Cette précaution favorise une meilleure tolérance médicamenteuse chez votre animal.

Dans les tableaux cliniques sévères, notamment lorsque le chien présente des complications hémorragiques ou une anémie importante, une hospitalisation peut s’imposer. Durant cette période, l’équipe vétérinaire instaure des mesures de soutien adaptées, pouvant inclure des transfusions sanguines pour stabiliser l’état général du patient.

Tout au long de la prise en charge, un suivi rigoureux permet d’ajuster le protocole thérapeutique et de vérifier l’évolution favorable de l’état clinique de votre compagnon. Des analyses sanguines de contrôle peuvent être programmées pour évaluer l’efficacité du traitement et confirmer l’éradication bactérienne.

Comment prévenir efficacement l’ehrlichiose ?

La prophylaxie de l’ehrlichiose s’articule autour d’une approche globale de protection contre les tiques, particulièrement cruciale dans les régions à risque élevé. Plusieurs mesures complémentaires permettent de diminuer considérablement le risque d’infection.

L’application régulière d’antiparasitaires externes constitue le premier rempart défensif. Ces produits, disponibles sous diverses formulations (pipettes, comprimés ou colliers), doivent être renouvelés toutes les quatre semaines pour garantir une protection optimale. Votre vétérinaire saura vous orienter vers la solution la mieux adaptée au profil de votre animal et à son environnement.

Une surveillance attentive du pelage de votre chien, particulièrement au printemps et à l’automne, représente également une mesure préventive fondamentale. Après chaque sortie en extérieur, examinez soigneusement le corps de votre animal, en portant une attention particulière aux zones privilégiées par les tiques : région cervicale, pavillon auriculaire et espaces interdigités. L’utilisation d’un peigne fin peut faciliter cette recherche.

Enfin, limitez la fréquentation des zones propices aux tiques comme les herbes hautes et les sous-bois, spécialement durant les périodes chaudes. Si votre chien séjourne en extérieur, son espace de repos doit bénéficier d’un traitement antiparasitaire régulier pour prévenir l’ehrlichiose et contrôler la prolifération des acariens vecteurs.

Questions fréquentes sur l'ehrlichiose canine

Le pronostic de l’ehrlichiose s’avère généralement favorable lorsque l’intervention thérapeutique débute rapidement durant la phase initiale. Néanmoins, même après une guérison apparente, les défenses immunitaires peuvent demeurer fragilisées pendant une période variable. Certains canidés peuvent devenir porteurs asymptomatiques de la bactérie, avec un risque de réactivation lors d’épisodes de stress ou d’immunodépression. Un suivi vétérinaire périodique est donc recommandé même après la résolution clinique pour détecter d’éventuelles complications tardives.

L’extraction d’une tique nécessite une technique précise pour éviter la libération de salive potentiellement infectieuse. Utilisez un crochet spécifique ou une pince à épiler à extrémités fines, en positionnant l’instrument au plus près de l’épiderme sans comprimer le parasite. Effectuez ensuite un mouvement rotatif lent et régulier jusqu’au détachement complet de l’acarien. Désinfectez ensuite le site de morsure et surveillez son évolution les jours suivants. En cas d’érythème persistant ou d’inflammation, consultez votre vétérinaire sans délai.

Bien que plusieurs pathologies véhiculées par les tiques présentent des manifestations cliniques similaires, elles se distinguent par leur agent étiologique et certaines particularités symptomatiques. L’ehrlichiose est provoquée par une bactérie qui cible principalement les globules blancs, tandis que d’autres affections comme la piroplasmose s’attaquent aux érythrocytes. La maladie de Lyme, également transmise par les tiques mais par une espèce différente, se caractérise par des atteintes articulaires plus marquées. Ces distinctions soulignent l’importance d’un diagnostic différentiel précis pour instaurer le traitement approprié.

Articles similaires

logo
icon close

--- € *

pour une intervention à domicile

sur

*prix du déplacement et de la consultation hors
coût des soins et/ou médicaments

Délai moyen : moins d'une heure

icon téléphone URGENCE : 01 40 40 01 02
carte bancaire Paiement 3 fois sans frais
Détail du tarif
  • Consultation -- €
  • Déplacement -- €
Tarifs des consultations
  • du lundi au samedi de 8h à 16h : 51 €
  • dimanche et jours fériés de 8h à 16h : 70 €
  • de 16h à minuit : 70 €
  • de minuit à 8h : 107 €