Tout savoir sur la piroplasmose chez le chien
Certains événements du quotidien peuvent paraître anodins alors qu’ils cachent parfois des risques pour la santé du chien. C’est notamment le cas de la piroplasmose chez les chiens, aussi appelée babésiose. Cette maladie parasitaire grave est transmise par une morsure de tique lors d’un repas de sang. Elle concerne toutes les espèces de chiens, et surtout les chiens de chasse ou vivant en extérieur.
Qu’est-ce que la piroplasmose ?
La piroplasmose du chien est causée par un parasite responsable, le babesia canis, qui est transmis par la salive infectée de certaines tiques comme Rhipicephalus sanguineus. Ce parasite s’attaque aux globules rouges et provoque une anémie. Il est présent dans plusieurs formes : Babesia canis, Babesia gibsoni, Theileria annae.
La transmission survient généralement après 48 heures d’attachement de la tique. La maladie touche les chiens, mais pas le chat ni les autres animaux de compagnie. Le parasite n’est pas transmis d’un chien à un autre. Cette maladie du chien est plus fréquente au printemps et à l’automne, deux périodes à risque où la présence de tiques est accrue.
Comment se manifeste la piroplasmose chez le chien ?
Après une période d’incubation de 7 à 21 jours, le chien présente des symptômes spécifiques :
- Forte fièvre
- Abattement
- Perte d’appétit
- Vomissements parfois
- Urines foncées
Dans certains cas de piroplasmose, les symptômes et traitements peuvent varier : troubles digestifs, respiratoires, neurologiques ou musculaires. La forme atypique de la maladie complique parfois la mise en évidence du parasite. Il est donc essentiel de faire un examen complet, notamment si le chien contre toute attente montre des signes après une promenade.
La maladie peut évoluer rapidement. Pour protéger son chien, il est crucial de consulter un vétérinaire dès l’apparition des signes. Retirer une tique dans les premières 24 heures permet de réduire les risques de piroplasmose.
Comment soigner la piroplasmose chez le chien ?
Diagnostic
Le diagnostic de certitude est établi par un vétérinaire à l’aide de :
- Un frottis sanguin pour repérer les parasites dans les globules rouges
- Une numération des cellules sanguines
- Des examens complémentaires (PCR, immunologiques)
Traitement
Le traitement repose sur l’administration rapide d’injections spécifiques pour traiter l’infection. Chez les chiens les plus atteints, une hospitalisation peut être nécessaire avec des soins intensifs : transfusion sanguine, réhydratation, surveillance de l’insuffisance rénale.
Il est important de mettre en place la prise en charge le plus tôt possible. Une piroplasmose non traitée peut devenir grave. À noter que même après une guérison, un chien peut de nouveau être contaminé. Avoir eu la maladie ne garantit pas une protection durable.
Est-il possible de prévenir la piroplasmose ?
Vaccin
Il existe un vaccin contre la piroplasmose, administré en deux injections à trois semaines d’intervalle. Bien que le vaccin ne protège pas totalement, il est efficace pour limiter les formes graves. Il est recommandé dès l’âge de 5 mois, et doit être réalisé en dehors des périodes de contamination (de décembre à mars).
Antiparasitaires
L’utilisation régulière de produits contre les tiques permet une protection continue. Ces antiparasitaires (sprays, pipettes, colliers) sont essentiels pour prévenir la piroplasmose chez les animaux. Choisissez-les avec votre vétérinaire selon le mode de vie et le poids de votre compagnon.
Gestes au quotidien
Inspectez toujours la peau de votre chien après une sortie. Si une tique est repérée, retirer la tique immédiatement avec un crochet (et non à la main). Il ne faut pas appliquer d’éther. Contre la piroplasmose, la rapidité du retrait est cruciale.
La piroplasmose chez les chiens est une maladie grave, mais grâce à une prévention adaptée et à un suivi vétérinaire régulier, vous pouvez réduire les risques et protéger votre chien durablement.