Votre chiot, tout nouveau membre de la famille, semble avoir du mal à s’adapter à son environnement et il vous le fait savoir par ses vocalises, surtout lorsque vous le laissez seul dans une pièce ?
Il est temps de comprendre pourquoi il gémit sans arrêt et surtout comment remédier le plus rapidement possible au problème.
1) IL VIENT DE SUBIR UN GRAND CHANGEMENT
Votre chiot vient de passer 8 semaines entouré de sa fratrie et de sa mère. Il pouvait alors jouer, téter, se blottir contre eux, ce qui le rassurait. Après son adoption, il passe donc d’un environnement qu’il avait appris à découvrir en même temps que ses frères et sœurs, à un lieu où il se retrouve avec des humains qu’il ne connaît pas et qui le laissent seul la nuit, parfois même la journée.
Cela est donc normal que les premières nuits et les premières journées de solitude soient difficiles pour lui. En effet, il a perdu tous ses repères et a besoin de temps pour s’habituer à son nouvel environnement.
Selon le caractère du chiot, les délais seront plus ou moins longs. En effet, certains s’habituent très facilement à leur nouvelle vie, sont très sociaux et joueurs tandis que d’autres sont davantage timides et perdus, d’autant plus quand ils se retrouvent seuls.
Il est important de prendre les choses en main dès le départ pour le bien-être de votre chiot et surtout éviter de partir du mauvais pied (ou de la mauvaise patte) dans votre relation avec votre compagnon. Pour cela, autant prendre de bonnes habitudes dès maintenant. Voici quelques astuces pour qu’il se sente bien chez vous très rapidement !
2) COMMENT FACILITER SON ADAPTATION
Tout d’abord, essayez de rendre son environnement le plus confortable et stimulant possible. Préparez-lui sa pièce, un endroit calme qui ne soit pas dans une zone de passage, avec des jouets, peluches… qu’il s’empressera de mettre en lambeau. Il est préférable de ne pas l’installer dans une trop grande pièce, en effet, cela peut être une source de stress pour lui, car plus une pièce est grande, plus il aura d’endroits à surveiller. Une caisse de transport peut être une bonne option au début pour qu’il se sente en sécurité.
Vous pouvez installer des bouillottes ou des tapis chauffants dans ou près de son panier pour lui rappeler la chaleur qui émanait de ses frères et sœurs et de sa mère, cela le rassurera. Dans le même but, il existe certains produits sous forme de diffuseur ou de collier libérant une phéromone, l’apaisine, sécrétée par la mère lors de la tétée.
Si vous voyez que votre chiot semble complètement déboussolé et a du mal à s’adapter, vous pouvez placer son panier dans votre chambre pour le rassurer (tout en lui interdisant l’accès au lit si vous ne souhaitez pas qu’il prenne de mauvaises habitudes). Progressivement, vous éloignerez le panier du lit pour finalement le placer dans la pièce que vous destinez être la chambre à coucher de votre chiot.
3) EVITER QUE SES ANGOISSES PERSISTENT A L’AGE ADULTE
Il arrive en effet que les chiens, devenus adultes, continuent à vivre très difficilement la séparation avec leur maître. C’est ce qu’on appelle l’anxiété de séparation. Dans ce cas, cela devient très problématique car le chien adulte peut continuer à pleurer dans ses moments de solitude. Dans certains cas, il devient destructeur (canapé mangé, papier peint arraché, meubles griffés…) et peut même s’infliger des automutilations (comme manger ses pattes et coussinets). Cela perturbe la santé mentale du chien et peut entraîner des maux physiques.
Pour éviter cette anxiété excessive, il faut prendre des bonnes habitudes dès le début.
Pour cela, sachez que même si vous en avez très envie, ne cajolez pas trop votre nouvel arrivant ! Il est vrai qu’avec sa petite bouille et ses nombreuses sollicitations, on a très envie de lui faire pleins de câlins, mais ce n’est pas lui rendre service ! Il faut savoir lui laisser de l’espace et comprendre qu’il ne faut pas accéder à toutes ses demandes. En effet, s’il est au centre de l’intérêt général, il vivra d’autant plus mal les moments de solitude (que ce soit la nuit ou la journée avec le risque supplémentaire des plaintes de voisins…). Il faut qu’il apprenne à devenir autonome, ne pas aboyer pour demander des caresses ou parce que vous ne vous occupez pas de lui, situation qui peut devenir très vite ingérable. Il risque, de plus, de développer un hyper attachement envers vous, et à terme une anxiété de séparation.
Vous avez maintenant toutes les cartes en main pour habituer en douceur votre chiot à son nouvel environnement et limiter ses pleurs de façon permanente. Si tout se passe bien, en quelques jours, vous devriez remarquer qu’il se porte bien et que son anxiété initiale est remplacée par de la joie de vivre et du plaisir de vous retrouver le soir.
Bien sûr, si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas en parler à votre vétérinaire qui saura vous conseiller.
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